Les publications en ligne font l'objet de constantes mises à jour et nouveaux enrichissements. Il va de soi qu'elles n'engagent que leur auteur dans le choix des sources et le fruit de ses imagination et réflexion.

 

 

L'expérience émotionnelle

 

La polarisation actuelle de l'homme au sein de l'univers, compte-tenu de son état de conscience encore limité au champ de basse densité vibratoire qu'est la matière terrestre, place le désir, soit la recherche de sensation, et la sensation, le réflexe à ce désir, comme éléments premiers de son développement. Ils permettent à la conscience de se développer par le contact, par l'appréciation intelligente de ce qui est contacté, et par la compréhension de ce qu'apporte un tel contact spécifique. Ils constituent le principal champ de bataille de l'homme*, son corps étant le siège de ses vibrations les plus violentes, se traduisant par ses activités physiques.

* Cf. Qu'est-ce que l'Homme ?

La sensation

Le vécu dans le monde terrestre est le présent, l'instant actuel. Ce présent est celui de la sensation. Le paradoxe est que la sensation n'a pas de valeur, car elle n'a pas de durée si ce n'est l'immédiateté. Seule la vie a de la valeur, car elle peut continuer. La sensation est par nature fugitive, et tous nos efforts pour en retrouver la même teneur seront vains. Ils constituent une fuite nostalgique dans la mémoire du passé, comme le retour sur les lieux où nous avons aimé, quelque chose, quelqu'un(e). La sensation ne peut se prolonger qu'en se transformant. Ainsi le veut la loi d'évolution qui régit la vie*. C'est pourquoi la vie est virtuelle, par-delà l'illusion de sa réalité physique dans l'instant présent. Le présent est la charnière entre un passé révolu et un futur vers lequel nous tendons, suivant notre ouverture de conscience à l'être éternel que nous sommes véritablement. L'équilibre à trouver est l'ancrage dans le présent tout en se détachant des sensations illusoires et artificielles du monde relatif, qui nous piègent et nous perturbent. Ce détachement passe par l'accès à la Vérité sacrée, la connaissance profonde de Qui Nous Sommes.

* Cf. Évolution de civilisation (1) Le mécanisme de l'Univers.

Dans émotion nous entendons hémo, du grec ancien haîma, le sang qui coule en nous. Les émotions et leurs vibrations sont la manifestation de la vie, et la manière dont on les utilise est déterminante. Soit nous les choisissons élevées, et nous sommes dans l’état d’amour de la vie. Soit nous les choisissons basses, misérables : quand on devient fou, énervé, jaloux, mégalomane, quand nous n’aimons pas les gens ou les choses, quand nous ne pouvons à peine comprendre les problèmes quotidiens de la vie, quand nous passons notre temps à accuser, juger sans discernement et condamner. Elles dominent alors la raison, qui à son tour étouffe l'imagination, le divin en l'homme. Nous sommes alors séparés du flux naturel de la vie.

La modernité académique parle désormais de "sentience", vocable souvent plus employé en langue anglaise, moins dans la langue de Voltaire. Du latin sentiens, "ressentant", sentio, sentis, "percevoir par les sens", la sentience est pour un être vivant la capacité à ressentir les émotions, la douleur, le bien-être, etc., et à percevoir de façon subjective son environnement comme ses expériences de vie.

 

De la sentience

La sentience désigne la capacité d’éprouver des choses subjectivement, d’avoir des expériences vécues. Les philosophes du XVIIIe siècle utilisaient ce concept pour distinguer la capacité de penser (la raison) de la capacité de ressentir (sentience). En philosophie occidentale contemporaine, la sentience désigne la conscience phénoménale : la capacité de vivre des expériences subjectives, des sensations, que l’on appelle aussi qualia en philosophie de l’esprit. Dans les philosophies orientales, comme la philosophie bouddhiste, la sentience est une qualité métaphysique qui implique respect et sollicitude.

La sentience est distincte d’autres aspects de l’esprit et de la conscience, comme l’intelligence, la conscience de soi, la métacognition, l’intentionnalité. Si elle est la propriété minimale de la conscience, d'autres philosophes utilisent l’expression "conscience phénoménale" comme synonyme de sentience.

Pour Donald Broom, professeur britannique en bien-être animal au Center for Animal Welfare and Anthrozoology de Cambridge, un être sentient est capable "d’évaluer les actions des autres en relation avec les siennes et de tiers, de se souvenir de ses actions et de leurs conséquences, d’en évaluer les risques et les bénéfices, de ressentir des sentiments, d’avoir un degré variable de conscience". Un être sentient ressent la douleur, le plaisir et diverses émotions. Il a la capacité d’éprouver des choses subjectivement et d’avoir des expériences vécues. C'est un être conscient. L’éthique animale part du constat que la sentience implique a minima la capacité d’éprouver douleur et plaisir. La sentience fait que ce qui arrive à un être sentient lui importe.

 

Les émotions, thermomètre de notre relation à la vie

L’astrophysique explique désormais l’univers comme un champ unitaire fait d’une énergie intelligente qui pense, la Conscience universelle, l’espace étant la conscience qui y vibre. Aussi l'homme n’y voit que ce qu'il projette en l'état de sa conscience, la réalité ne dépendant que de la position prise par l’être humain observateur acteur*. A une échelle très petite, l’espace est composé comme un écran de télévision de pixels, ces unités de base permettant la mesure d’une image numérique au sein de sa matrice. Sa limite de résolution est déterminée par la longueur de Planck (1,616 x 10-35 m), ce qui revient à dire qu’en dessous de cette longueur il n’y a plus de distance. Cet espace plein de trous est déformable, le vide étant plein d’une énergie permettant des fluctuations immatérielles. Aussi la matière apparente n’est qu’une illusion liée aux vibrations de l’espace et à la cristallisation de la forme pensée, particule subatomique porteuse d’information, dans un champ de bas magnétisme comme la Terre et limité par ses dimensions en 3-D (4-D avec le temps) accessibles aux cinq sens physiques. Les particules élémentaires ne semblent exister que lorsqu’on les observe *² !

* Cf. Processus de transformation de conscience.

Cf. Univers en partage.

Le VAKOG - Cliquer pour agrandir
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Des cinq sens ou canaux sensoriels

Le VAKOG est l'acronyme pour "Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif". Il pose que la mise en relation au monde extérieur passe nécessairement par au moins l’un de ces cinq sens, chacun fonctionnant comme un filtre perceptif lié à la mémorisation. Au fil du temps, chaque individu favorise un, voire deux, de ces cinq sens par son mode de communication privilégié dont l'expression reflète cet état de fait. Le "G" est cependant parfois omis ou mis à l’écart, car ce sens qu'est le goût/le gustatif rentre finalement très peu en compte lors du vécu des divers évènements. Sauf s’il s’agit d’un repas, d’un goûter…

Ces initiales sont usitées en analyse neuro-linguistique, utiles lors de prises de notes du décodage, de l’analyse de comportements conscients & inconscients. Il en est de même en thérapie sous hypnose, dans la mesure où lorsque nous vivons un évènement, quel qu’il soit, systématiquement et inconsciemment nous le stockons automatiquement sous forme de souvenirs. Il en résulte que nous nous "fabriquons" une représentation interne des événements, sous forme de "cartes", interprétation de ce que nous avons vécu. Ce n’est de ce fait pas la réalité*.

* C’est ce qu’a écrit le philosophe et scientifique américano-polonais Alfred Abdank Skarbeck Korzybski (1879/1950), fondateur de la sémantique générale et expert des services de renseignement, une logique de pensée basée sur les mathématiques et la physique, avec ses fameuses phrases comme "le mot rose n’a pas d’épine", "le mot chien n’aboie pas", ou encore la célèbre phrase qui est un des présupposés de la Programmation Neuro Linguistique (PNL) "La carte n’est pas le territoire".

 

La vibration, source de la perception sensorielle

Nous baignons dans cette "mer d’énergie" dans laquelle tout est interconnecté. Cette énergie n’est pas autre chose que de la lumière sous une forme géométrique (cube, rectangle, polygone) qui, à chacune de ses impulsions, caractérise la plus petite unité d’espace. Dans cette mer d’énergie, rien ne s’y repose : tout est dynamique, tout remue, tout vibre, tout circule sous forme d’ondes suivant une distance spécifique (longueur d’onde), une hauteur (amplitude), une fréquence (nombre d’ondes complètes passant par un point donné par unité de temps, exprimée en hertz). Les vibrations et les formes sont inter reliées, l’énergie de la force vitale imprégnant toute la Création auto engendrée et transcendant toutes les frontières de la dimensionnalité, jusqu’à son état homogène, l’infini. Il ne peut y avoir d’existant intrinsèquement statique. C’est le sens de la fameuse équation physique d’Einstein E (énergie) = mc², à savoir que lorsque la matière (m) est accélérée en approchant le carré de la lumière (c²), sa masse augmente, jusqu’à l’infini homogène, fondue dans le Tout.

C’est le principe d’expansion, soit l’évolution, et de contraction, soit l’involution, de l’Univers, de force d’attraction comme de répulsion (sa représentation graphique est le signal sinusoïdal), à partir de cette énergie qui circule dans le champ électromagnétique en spirale, en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre. Elle est la respiration de l’Univers, son principe d’autoproduction comme d’autoreproduction, son principe d’énergie vitale. Toutes les cultures de notre planète ont reconnu son existence : les Chinois l’appellent Chi ou Qi, les japonais Ki, les Indiens Prâna ou Akâsha. Cette énergie vitale, c’est l’énergie universelle, circulant à l’extérieur comme dans notre corps, à partir d’une signature (ou code) personnelle présente dans chaque cellule de chaque organe, de chaque tissu et de tous les fluides de de chaque individu.

Cf. Fonctionnement de l'architecture du Vivant.

 

Structure de la forme de vie

Les particules élémentaires, les unités de la matière (atomes, protons, neutrons, électrons, photons, molécules), sont des motifs géométriques avec des propriétés ondulatoires, sinusoïdales, plus proches de la nature de la pensée que des choses. Elles peuvent exister comme des particules physiques, être invisibles, demeurer en un lieu ou plusieurs en même temps en étant toujours inters reliés, et communiquer dans le passé comme dans le futur. Si elles nous constituent, nous pouvons en imaginer les

possibilités…

La force vibratoire qu’est le réseau magnétique de l’unité planétaire relie le tout au tout : les ondes permettent d’émettre et de recevoir des informations vitales (Cf. radio, TV, téléphone). Ce sont des ondes de probabilité, des motifs d’information, en l’état de la connaissance scientifique lié au spectre électromagnétique et au son (lumière, ondes radio, ondes infrarouges, micro-ondes et rayons X). Cette force peut être appelée conscience. La conscience de l’univers !

La forme de vie est de ce fait une structure ondulatoire (embryon morphogénique/noyau, particule subatomique, atome, cellule, molécule), une courbe cosinusoïdale qui induit des potentialités et possibilités, à la différence des ondes stationnaires, sans mouvement de va et de vient, qui correspondent à la réalité vécue. Chaque chose est à la fois énergie et forme. Ce qui rend un objet différent d’un autre est la longueur d’onde qui le compose. La matière corpusculaire, atomique, n’est rien d’autre que de l’énergie concentrée, cristallisée sous une forme solide. Si l’on change le champ électrique, l’on change la manière dont les atomes se comportent. Ceci s’appelle en physique "l’effet Stark". Si l’on change le champ magnétique, l’on change également la manière dont les atomes se comportent, avec les conséquences pour le corps biologique (Cf. influence de la pleine lune sur le corps émotif de l’être humain et des animaux). Ceci s’appelle "l’effet Zeeman".

Ainsi l'atome, composé d'électrons et d'un noyau lui-même constitué de neutrons et de protons, va participer de la constitution de la forme de vie lorsque l'électron est observé dans le champ ou nuage des probabilités de la matrice énergétique constitutive de l'univers. Ce n'est que durant l'observation, la mesure, que l'électron prend l'apparence d'une orbite fixe et stable. L'humain étant composé d'atomes à l'échelle atomique, il en découle qu'il est une série d'états organisés à partir d'une série infinie de probabilités oscillantes.

 

Le mode d’échange entre les êtres vivants

Cette réalité physique permet de comprendre comment tous les êtres vivants – bactéries, plantes, insectes, animaux, oiseaux, poissons et humains – communiquent constamment entre eux, par le biais d’un lien psychique, en leur qualité d’émetteurs d’informations. La nature est en résonance permanente avec l’environnement qui l’entoure. C’est ce que mettent en avant les travaux du Dr Grover Cleve Backster (photo 1) - scientifique états-unien expert en polygraphie des plantes (1924/2013) - sur une conscience des plantes, bien que violemment décriés par les sceptiques partisans d’une science pure et dure, pour qui il ne viendrait jamais à l’esprit d’un botaniste ou d’un spécialiste en physiologie animale de chercher à savoir si des plantes possèdent une conscience, les végétaux n’ayant pas de cerveau ni quoi que ce soit s’en approchant. C’est également ce que met en avant le concept du " centième singe ", issu d’une expérience scientifique menée en 1958 sur l’île japonaise de Koshima, démontrant la façon dont ces animaux communiquent entre eux et se transmettent l’information, tel que rapporté par le botaniste anglais Lyall Watson (1939/2008 - photo 2) dans son livre Lifetide : The Biology of the Unconscious (1979)*.

Toutes nos cellules faisant partie de ce champ énergétique, nos vies sont déterminées par nos réactions aux signaux environnementaux, conscientes comme inconscientes. Ainsi, dans le mouvement planétaire, Vénus nous invite au désir, Mars à la colère et la Lune à la réflexion. Toutes les manifestations de nos pensées, émotions, sentiments, volontés, désirs, ou de tout autre état ou condition mentale (apprentissage, souvenirs), sont accompagnées de vibrations dont une partie est extériorisée au dehors et tend à influencer par induction l'esprit des autres individus, participant de la construction de l’inconscient collectif, de l'influence mentale et de toutes les autres formes de l'action et du pouvoir d'un esprit sur un autre esprit. Toutes répondent aux quatre grands sentiments qui agissent en chacun de nous : la Peur, le Désir, l'Amour, l'Espoir. Ils sont étroitement liés, ce qui explique qu'ils peuvent tout à la fois engendrer la bonté et la joie ainsi que le mal et l'erreur.

* L’histoire a été rendue populaire en 1984 par l'auteur états-unien Ken Keyes (1921/1995) dans son livre " Le Centième Singe " (The hundreth Monkey), où il applique le concept à l'ensemble de la société humaine. Cette expérimentation est toutefois controversée, notamment par les  mouvements sceptiques (ainsi les Sceptiques du Québec) qui la considèrent comme un mensonge de l'auteur, et que le nombre 100 semble plus être un choix symbolique qu'une réalité mesurée.

Vulcain (Vulcanus en latin) / Héphaïstos (grec)

L'archétype Vulcain est le dieu romain du feu, de la forge, des volcans, des métaux. Fils de Jupiter et de Junon, il incarne non seulement le feu bienfaisant, source des industries humaines, mais aussi le feu destructeur dont il peut précipiter ou suspendre le cours. Il est le feu divin descendu sur Terre, qui après que l'âme eût goûté du fruit, embrasa la roue de feu de l'essence, la "roue de l'angoisse " ou roue de Samsara dans le bouddhisme (le cycle des existences conditionnées par le karma *), éveillant tous les attributs de la nature et la soumettant par la larve ophidienne en elle*² (la prédation archontique) au jeu miroitant des passions.

* Cf. Le cheminement de l’Âme.

Cf. Décryptage de l'égo.

Jupiter (latin) - Zeus (grec) - Yahwé/Jéhovah (juif) - An (sumérien)

L'archétype Jupiter, la première lueur argentée de l'aube après la nuit noire saturnienne, est le dieu qui gouverne la terre et le ciel dans la galaxie solaire de référence (ce qui constitue le champ astral de référence), ainsi que tous les êtres vivants s'y trouvant. Il féconde la Terre, donnant naissance aux jumeaux Diane la Lune et Apollon le Soleil, soit les polarités électrique (masculine) et magnétique (féminine) nécessaires au fonctionnement du Vivant *. Avec son épouse Junon, il symbolise aussi bien la joyeuse exaltation des cinq sens au sein de la nature dans leurs sonorités et tonalités que la division binaire vie-mort, lumière-ténèbres. Il est aussi le maître des autres dieux. Il est associé à l'élément air, pendant de Saturne qui représente la terre.

* Cf. La dualité décodée & Le chemin alchimique.

 L'expression du désir dans la mythologie

Osiris et Isis, Jupiter (Zeus) et Io, Apollon et Daphné, Adonis et Vénus* (Ishtar en Mésopotamie, Astarté en Phénicie, Hathor en Égypte, Aphrodite chez les Grecs ...) traduisent l'intensité émotionnelle du désir sublimé entre l'amant divin (polarité électrique, +) et la femme angélique (polarité magnétique, -), indiquant la manifestation des forces naturelles explicatives de la vie dans la matière. Mais si le désir du corps nous tente et nous abuse, il peut nous entraîner dans la chute, se heurtant à l'autre désir, celui de justice et d'équité. C'est ce que rappellent les histoires d'Hélène et de Pâris, de David et de Bethsabée, de Salomon et de la Reine de Saba, qui voient la Beauté comme le lieu où toutes les contradictions se heurtent. Les personnes honnêtes comme exceptionnelles peuvent elles-aussi mal agir sous influence de la force prédatrice archontique qu'elles ignorent *² ...

* Avec le Soleil et la Lune, Vénus est le seul corps céleste qui brille suffisamment pour projeter des ombres.

Cf. Comprendre et apprivoiser la prédation.

La passion dévorante

Le lierre était aux temps anciens associé au dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et la démesure, Bacchus pour les Romains, Dionysos pour les Grecs. C'est l'emblème de la passion dévorante, qui pour le poète Virgile s'entortille autour de toutes les actions et résolutions de l'âme, n'ayant presque plus rien de pur à quoi rattacher ses filaments.

 

 

 

La connexion, expression du désir élémentaire

Cette observation est tirée de l’expérience initiale réalisée par le médecin et biologiste italien Giacomo Rizzolatti, approfondie avec le neuroscientifique allemand Christian Keysers, quant à l’existence de neurones imitateurs chez l’animal comme chez l’être humain, confirmée par la résonance magnétique fonctionnelle (IRM fonctionnelle).

Les neurones du cerveau qui se déchargent ensemble se lient ensemble. Ainsi, pour donner du sens à l’expérience désordonnée qui se passe autour de lui, l’être humain ne peut l’imaginer qu’en la faisant mentalement lui-même. C’est pourquoi nous comprenons les actions des autres qu’en simulant l’expérience entière à partir d’une position privilégiée d'"observateur acteur", c’est-à-dire comme si c’était à nous que cela arrivait.

Depuis l'instant même de leur naissance*, dans la première pulsion de fusion avec leur mère, les êtres humains utilisent les neurones miroirs pour détecter l’émotion aussi bien que l’action réalisée. Les mêmes régions du cerveau sont activées par la synchronisation de signaux électriques des neurotransmetteurs que sont les synapses quand il s’agit de ressentir un éventail d’émotions ou quand ils observent l’émotion chez un autre ou plusieurs individus. Les fréquences, les amplitudes, les pointes et les chutes des ondes cérébrales commencent toutes à résonner en tandem, en synchronie.

Les neurones miroirs sont censés comprendre non seulement ce que quelqu’un fait, également comment il le ressent, et pourquoi il le fait. Cependant, ils ne se déchargent pas si le but n’est pas clair.

À chaque moment nous intériorisons l’expérience des autres, automatiquement et immédiatement, sans effort conscient, en utilisant une formule neurale créée par notre propre expérience.

* Cf. Travaux sur l'attachement du neurologue états-unien Allan Shore.

 

Dans l’acte même de se connecter avec autrui, nous sommes impliqués dans une relation de la plus haute intimité. Observer quelqu’un, c’est immédiatement intérioriser son point de vue. C’est un lien qui nous engage, mélange complexe de ses actions et émotions avec les nôtres, qui plus est en lien avec nos expériences passées, notre propre histoire. Cet accordement des ondes cérébrales se fait pour le meilleur comme pour le pire. En effet, l'énergie que nous transmettons peut être celle de l'amour, de l'appréciation, de la gentillesse comme de leur inverse. Ceci pose la question de son objectivité, de sa neutralité, ce qui implique un travail quotidien de contrôle de nos pensées comme de nos émotions. Comme pour comprendre une autre personne nous devons temporairement fusionner avec elle, il est fondamental de nettoyer régulièrement tous ces liens établis de leurs charge et pollution.

Ce système de repérage automatique montre l’économie que permet le corps, d’abord dans la traduction de ce que les autres font, ensuite dans l’exploration de nos propres actions et sentiments pour nous permettre de comprendre l’expérience de quelqu’un d’autre. Cela s’appelle l’empathie. Au fur et à mesure que nous la développons, le circuit des neurones miroirs devient plus complexe, suggérant que le mécanisme de l’empathie est une simulation matérialisée dans tout le corps, ce qui en explique la puissance pour toutes les parties concernées.

 

De la sensation aux sentiments

Le temps est émotionnel. Nous le remarquons quand un événement majeur qui survient charie beaucoup d'émotions. Et plus nous sommes affecté émotionnellement, plus chaque petits éléments de l'événement restent imprégnés dans notre mémoire. Les émotions seraient-t-elles alors liées au "Voyage dans le temps" ?

Comme la lumière qui est à la fois corpusculaire - matière - et vibratoire - spirituelle -, les émotions sont à la fois sentiments et sensations, indissociables l'un de l'autre (Cf. schéma ci-contre*). L'esprit éprouve les sentiments pendant que le corps ressent les sensations. Mais c'est dans l'âme que s'exprime toute la gamme des émotions.

Aussi seuls les êtres pourvus d'un corps physique, d'une âme et d'un esprit peuvent ressentir des émotions.

* Le triangle spirituel, pointe en bas, est le siège des sentiements, alors que le triangle de la matière (pointe vers le haut) est le siège des sensations. Et c'est lorsque les deux triangles s'interpénètrent, formant la psychologie de la personne, que naissent les émotions.

Dans son ouvrage "L'expression des émotions chez l'homme et les animaux" (1872), Charles Darwin avait ainsi établi que certaines expressions faciales étaient universelles, ce que confirmèrent et affinèrent au siècle suivant les psychologues et théoriciens de la personnalité américains Silvan Salomon Tomkins (1911/1991) et Carroll Izard (1923/2017). En France, dix ans avant Darwin, le médecin neurologue Guillaume-Benjamin Duchenne (1806/1875) s'était déjà penché sur les expressions faciales et avait démontré qu'un vrai sourire suscitait la contraction des muscles de la bouche mais également des yeux, et qu'il était donc possible d'en mesurer la sincérité.

Paul Ekman, psychologue américain contemporain, a quant à lui identifié ce qu'on appelle les "micro-expressions", qui sont des manifestations faciales inconscientes et fugaces des émotions considérées elles-aussi comme faisant parties de l'universalité des expressions faciales. La "vérité" serait bel et bien écrite sur nos visages, encore faut-il savoir la lire...

C'est pourquoi les mimiques faciales et l'identification de l'autre grâce à l'humanité de son apparence jouent un rôle dans l'empathie, qui fait de nous des protagonistes humains de la vie sociale.

 

Les vibrations électroniques

Les microcristaux présents dans les circuits électroniques des appareils hi-fi, portables, ordinateurs, appareils radio et TV, constituent des mémorisateurs émotionnels puissants, au même titre que les amplificateurs, hauts parleurs, casques audio, transforment au moyen d'aimants les vibrations électromagnétiques en sons. Tous ces appareils mémorisent les informations leur parvenant sous forme subtile, c'est-à-dire énergétique. Celle-ci transporte la texture de l'information qui nous parvient, sous forme de déplaisir ou de plaisir. Il reste dans ces appareils la trace de nos émotions, états d'âme et perceptions éprouvées. Chaque fois que nous prenons ce type d'appareil, il nous les envoie à nouveau.

 

Le lien entre pensées et émotions

Un lien indissociable

La source de toute énergie est celle de sa plus haute vibration, soit la pensée d’Amour, en l’occurrence Celle de la Création, du Créateur, de l’Esprit infini, Ce Qui Est. Il n’existe qu’un seul principe actif, réel et éternel, l’Esprit. Par définition, chaque action humaine commence par une pensée, sous forme d’idée, de vision, de rêve, alimentée par un désir, une intention de sa matérialisation. Par ce processus électrochimique cérébral et corporel s'établit l’indispensable union de la puissance de l’esprit et de celle du cœur à laquelle le corps répond et réagit. L'inverse est vrai selon les mêmes canaux, le processus naissant de signaux électriques et chimiques en provenance de notre champ d'expression (câbles électriques, antennes de téléphonie, nourriture et boissons chimiques ...).

L’énergie, la puissance vitale de la Création, précède toujours la pensée, transformation de l’énergie originelle.

Cf. Le processus création décodé & La pensée création.

 

Mécanisme émotionnel "classique"

L'émotion humaine se manifeste sous forme de réponse programmée de réaction électrochimique. Nous réagissons face à des stimulus auxquels nous donnons des étiquettes : expérience, information. La plupart du temps, nulle conscience ne se manifeste, les pensées et leurs réponses provenant de "l'ordinateur biologique" - le corps cyber - que nous sommes à travers notre ADN hérité comme développé par nos expériences de vie. Ainsi le "traumatisme" téléchargé durant l'enfance - les expériences d'incarnation réalisées dans les différents états du moi séparé (bourreau, victime, sauveur)* - programmera dans les cellules une kyrielle de réactions et de concepts la vie durant. C'est pourquoi l'addiction émotionnelle découle de la récurrence de certains états mentaux et émotionnels non nettoyés, comme la dépression ou le flot d'adrénaline lié à la compétition ou au danger, les récepteurs cellulaires captant leur substance étant les mêmes que ceux qui captent héroïne ou cocaïne. Nous ne pouvons commencer à prendre le pilotage de notre vie qu'en acquérant pleine conscience et en nous branchant sur le champ de Perception infinie une fois la réunification des "alter" de notre âme fracturée réalisée, l'ordinateur biologique cessant alors d'être le maître *². Ce que nous sommes est la Perception infinie, non le corps, le genre, la couleur de peau, la nationalité, le métier, le statut civil...

* Cette réalisation est multi-dimensionnelle, la conception du temps linéaire passé/présent/futur n'étant que le résultat d'une conscience limitée de l'être humain évoluant en 3ème dimension de réalité.

Cf. Le mode de réalisation unifiée & Processus de transformation de conscience (1).

 

Les émotions ont un rôle primordial dans la synesthésie, c’est-à-dire l’utilisation maximale des deux hémisphères du cerveau* reliés par le corps calleux, réceptacle de nos pensées et centre de traitement des potentialités qui en découlent. Elles constituent le système d’alarme de notre espèce. Quand on est confronté à une menace, on ressent par notre cerveau reptilien la peur, ce qui déclenche une réaction de notre système nerveux pour combattre cette menace. Ceci nécessite tout particulièrement d’apprendre à maîtriser la peur – de l’inconnu, du différent, de la mort… - pour qu’elle nous aide à construire plutôt qu’à détruire, au-delà de la responsabilité de l’environnement (familial, sociétal, de travail) de créer un climat de sécurité et de confiance.

* L'hémisphère gauche porte sur le traitement linguistique et séquentiel, l'hémisphère droit sur le traitement holistique et visuospatial. Ils fonctionnent en étroite collaboration, de nombreuses structures neuronales étant doubles et se retrouvant dans chacun des hémisphères.

Le cerveau "reptilien"

Il est la partie dite archaïque du cerveau humain, centralisant les instincts basiques de survie. Il prolonge la moelle épinière pour aller dans la partie centrale du cerveau. Il induit les traits de caractère du comportement fondé sur l'agressivité et le sang-froid dénué d'empathie, le désir de contrôler, la vigilance, la fidélité servile, les comportements rituel et obsessionnel compulsif, les respects cérémonieux, les gestes superstitieux, l'obsession des structures hiérarchiques de pouvoir, la compétition sociale et l'idée que tout revient au vainqueur, le racisme, les manifestations sexuelles agressives et toutes les formes d'escroquerie.

Cf. Décryptage de l'égo.

Le psychologue états-unien Richard Davidson de l'Université du Wisconsin a découvert que les individus ressentant des émotions négatives ont une activité persistante dans les régions du cortex préfrontal droit, alors que ceux qui pratiquent la méditation amènent davantage d'activité dans les lobes frontaux gauches.

 

La théorie des humeurs et tempéraments

L'émission d'une pensée se traduit par une émotion, qui se répercute en humeur et qui devient en cas de récurrence tempérament. Les penseurs et médecins grecs Hippocrate (v. 460/v. 370 av. J.-C.) et Claude Galien (131/201 ap. J.-C.) ont établi la théorie des éléments qui a donné lieu à la théorie des humeurs*. Celle-ci est basée sur la correspondance entre le microcosme et le macrocosme, à savoir que le corps humain est le reflet en miniature de l'univers. La physiologie humaine est ainsi commandée par la forme organique des éléments constitutifs de l'univers - feu, terre, air, eau -, la quadruple racine des choses que traduisent les quatre humeurs.

Chaque humeur est dominée par un couple de qualités : la bile jaune (colera en latin) est chaude et sèche comme le feu ; la bile noire (colera nigra) est froide et sèche comme la terre ; le flegme (flegma ou phlegma) est froid et humide comme l'eau ; le sang (sanguis), qui contient un peu des autres humeurs, est chaud et humide comme l'air.

De même que l'univers n'est pas sain lorsque les éléments sont en déséquilibre, le corps humain tombe malade lorsqu'il y a excès de l'une ou l'autre des humeurs et des émotions associées. Santé et maladie dépendent donc de l'équilibre des humeurs et de leur qualité. Chez l'homme sain, la prédominance d'une humeur se nomme complexion et détermine le tempérament. A chaque humeur prédominante correspond un tempérament : bilieux ou colérique pour la bile jaune, sanguin pour le sang, flegmatique pour le flegme et mélancolique pour la bile noire. Si le déséquilibre s'aggrave, cela entraîne les maladies (chaudes, froides, sèches ou humides), que l'on guérit par l'administration d'un remède qui rétablit l'équilibre des humeurs : une maladie froide et humide, par exemple, requiert un remède chaud et sec.

Ces tempéraments sont reliés à des vents qui, dans les périodes - saisons - qui leur sont propres et selon les âges des personnes, augmentent et s'accroissent, et inversement diminuent. Les quatre humeurs sont ainsi mises en mouvement dans le corps de l'homme, les maladies et affections pénétrant par leur intermédiaire, augmentant ou diminuant suivant les périodes.

* Traité "De la Nature", œuvre de Polybe, disciple et gendre d'Hippocrate.

Correspondance Éléments - Tempéraments - Vents - Saisons

Air

 Nature masculine

Feu

 Nature masculine

Terre

 Nature féminine

Eau

 Nature féminine

Humide / Chaud

 

Chaud / Sec

 

Sec / Froid

 

Froid / Humide

 

Respiration

 

Chaleur

 

Corps

 

Humidité

 

Sanguin

 

Colérique

(bile jaune)

Mélancolique

 (bile noire)

Flegmatique

 

Midi (Notos ou Auster)

Ouest (Libs ou Zéphyr)

Nord (Borée ou Aquilon)

Est (Euros)

Printemps

Enfance (pueritia)

Été

Adolescence

Automne

Age mûr (juventus)

Hiver

Vieillesse (senectus)


Cf. Jacques Jouanna, " Le Pronostic sur l'homme. Contribution à l'histoire de la théorie quaternaire dans la médecine grecque tardive : l'insertion des quatre vents ", Collection ISTA année 2007.

Caractéristiques caractérielles et comportementales

Air

La communication, les échanges, la pensée, l'adaptation, les contacts.

 

Associé aux signes de sociabilité du zodiaque : Gémeaux, Balance et Verseau.

Eau

L'impression, les émotions, l'affectivité, l'imagination.

Associée aux signes de sentiment du zodiaque : Cancer, Scorpion et Poissons.

Feu

Le dynamisme, le moteur, le mouvement, l'intensité, la chaleur, l'action, l'enthousiasme.

Associé aux signes d'énergie du zodiaque : Bélier, Lion et Sagittaire.

 

Terre

La solidité, la lenteur, le concret, le réalisme, la persévérance.

Associée aux signes de contact avec le monde matériel du zodiaque : Taureau, Vierge et Capricorne.


Correspondance Planètes - signes du zodiaque

Planète

 Soleil

 

 

 

Lune

 

 

Mercure

 

 

Vénus

 

 

Mars

 

 

Jupiter

 

 

Saturne

 

Caractéristiques

Apport de notre vitalité. Représente l'un de nos principaux buts de vie, sans doute jamais atteint. Représente aussi le principe de vie " masculin " / symbole du " Père " que l'on porte en soi.

Représente le principe " féminin ", l'image de la Mère et le type d'expérience de la mère que l'on porte en soi. Symbolise notre faculté d'adaptation au monde extérieur, nos façons de nous comporter au quotidien, nos habitudes, mais aussi notre imagination, notre sensibilité.

Représente l'intellect, la capacité de communiquer, d'échanger, de comprendre, la faculté de faire le lien entre les choses et les hommes (les hommes étant considérés ici comme des objets de la pensée).

Représente notre affectivité, notre capacité d'aimer et de détester ainsi que de nouer des relations sociales. Elle était la déesse de la beauté et de l'amour dans l'antiquité. Elle représente aussi ce que l'on désire et la faculté d'établir des liens entre les êtres humains.

Représente l'énergie qui part vers l'extérieur, soit notre capacité d'action, d'agir, à entreprendre, notre dynamisme, l'affirmation de soi à l'extérieur.

Mars doit être au service de Vénus : il représente la façon dont on va satisfaire le désir.

Représente le facteur " chance ", la croissance illimitée, l'expansion. Au niveau social, le Jupitérien est conservateur, aime l'ordre, la justice, la légalité. Il recherche la prospérité et l'expansion, le prestige, la reconnaissance sociale. Il est sociable, bon vivant, parfois excessif.

Représente notre faculté de nous structurer et de nous limiter. Symbolise notre maturité et sagesse, notre vieillesse aussi. Le Saturnien se concentre sur la structure, l'essentiel de soi, au besoin par dépouillement, par une discipline, un contrôle, les institutions, les valeurs morales.

Signes

Lion

 

 

 

Cancer

 

 

Gémeau / Vierge

 

 

Taureau / Balance

 

Bélier / Scorpion

 

 

Sagittaire / Poissons

 

Capricorne / Verseau


Les 3 dernières planètes - Uranus, Neptune, Pluton -, découvertes plus récemment et les plus éloignées du Soleil, sont des planètes dites transcendantes. Elles ne participent pas directement de la construction de notre individualité propre, mais nous concernent en tant que représentant d'un groupe plus large. L'ego devient serviteur d'un plus grand tout.

Ces planètes " menacent " l'ordre social qui, actuellement encore, les intègre mal. Les individus porteurs de ces énergies * peuvent avoir du mal à les maîtriser lorsqu'ils sont jeunes et le feront de mieux en mieux avec le temps. Par exemple une personne porteuse d'Uranus pourra être révoltée contre l'ordre saturnien quand celui-ci devient trop rigide, et donc créer du " désordre " faisant réagir les institutions saturniennes. Ces planètes récentes dans le fonctionnement de notre Matrice d'appartenance sont liées à la réalisation du calendrier cyclique entropique, autrement appelé le calendrier de la fin des temps. Elles doivent permettre aux êtres humains ayant réussi leur transformation de conscience d'accéder à une nouvelle dimension de réalité, la Nouvelle Terre ... *²

* Cf. Nouvelle génération.

Cf. Fin de cycle (2) La guidance éclairée de sa vie.

 

Uranus (1781)

 

 

 

Neptune (1848)

 

 

 

Pluton (1930)

 

Symbolise notre faculté d'inventer et de transformer par notre désir de liberté et d'indépendance. C'est aussi l'énergie créatrice.  Il nous révèle le moyen par lequel nous pouvons nous libérer des contraintes, ce que nous allons transformer et rénover en nous par les nouvelles idées.

Symbolise notre capacité à être en communion avec un tout transcendant et universel. Manifeste notre idéal transcendant.  C'est l'incitation à l'amour non possessif, à la compassion, c'est sentir qu'il est possible d'accéder à des niveaux de conscience dans une expérience d'unité où il n'y a plus de limites.

Symbolise un pouvoir de destruction (ombre) et de renaissance obligatoire (lumière) pour accéder à l'essentiel. C'est une action détachée du but pour atteindre sa vérité intérieure. Permet le pouvoir de guérison. Il peut également être l'incarnation du pouvoir politique transformateur.

 

Verseau

 

 

 

Poissons

 

 

 

Scorpion

 


La maladie résultant du déséquilibre des humeurs peut s'éviter au moyen d'un programme d'équilibre de diététique, discipline annexe de la médecine élaborée en particulier par Celse et Dioscoride au Ier siècle, et par Galien, suite aux préceptes d'Hippocrate. Les aliments sont composés des qualités des quatre éléments, leur répartition se faisant à partir d'une observation simple et logique de leurs caractéristiques : le poivre et la moutarde brûlent comme le feu, la laitue et la pêche rafraîchissent comme l'eau...

Les qualités des aliments sont échelonnées en quatre degrés. Le miel, par exemple, est chaud au premier et sec au deuxième degré. Ces qualités influent sur la façon dont l'aliment se transforme dans le corps et sur la qualité et la consistance des humeurs qu'elles engendrent. La chaleur de la digestion les transforme en lymphe (liquide du système lymphatique) qui, elle-même, se transforme en humeurs ou agit sur leur qualité et leur équilibre.

Le rôle des saveurs est également très important pour indiquer la nature profonde des aliments. Elles sont, elles aussi, au nombre de quatre : l'amer, le salé, le sucré et l'acide.

L'enseignement de Peter Pan

Peter Pan est le 18e long-métrage d'animation des studios Disney, sorti en 1953. Il est l'adaptation de la pièce homonyme de l'écrivain et dramaturge écossais James Matthew Barrie (1860/1937) créée en 1904. Tout comme Alice au pays des merveilles (1951), il constitue un voyage alchimique exploratoire du corps biologique et de son fonctionnement en relation à l'âme et l'esprit*.

Peter Pan*² par son côté adolescent spontané est un créateur, guidé par l'Esprit à travers son âme, le Soi inférieur, représenté par la Fée Clochette (image 2). Il fait également référence au pancréas, qui se caractérise par une petite expansion au-dessus des veine et artère mésentériques supérieures dit processus inciné (image 3). Quand cette glande dysfonctionne, elle contribue à un caractère grincheux, telle Clochette quand Peter Pan n'écoute pas sa guidance ...

* Cf. Qu'est-ce que l'Homme ?, Fonctionnement du corps biologique & Le chemin alchimique.

Sa signification en grec ancien Pán est la "pierre de tout".

 


L'interface des émotions entre le corps et le cerveau

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La plupart des émotions dites "primaires", comme la colère ou la peur, sont corrélées à une augmentation de l’activité au niveau de la poitrine, se caractérisant par une accélération des rythmes respiratoires ou cardiaques. À l’inverse, la tristesse se distingue par un affaiblissement de l’activité des membres supérieurs. Les sensations gastro-intestinales et de la gorge sont quant à elles propres au dégoût. Le bonheur est la seule émotion à se traduire par une élévation de l’activité de l’ensemble du corps.

Quelle que soit l’émotion que l’on ressent, elle n’est pas anodine pour le corps, les émotions étant une véritable interface entre le cerveau et le corps induisant des réactions musculaires, hormonales, neurologiques et immunitaires. Explorés par la médecine psychosomatique, les émotions répétées peuvent, avoir, en frappant de façon répétée sur le même organe chez certains individus prédisposés, un impact positif (diminution des tumeurs cancéreuses jusqu'à la guérison plus rapide d’un cancer *) ou négatif (vulnérabilité cardio-vasculaire, asthme, diabète) sur la santé. De son côté, la médecine chinoise considère que les maladies auto-immunes viennent d’un déséquilibre énergétique du "trio diabolique" que forment les reins, le foie et la rate, provoqué notamment par les émotions négatives (culpabilité, colère, sentiment d’injustice, frustration, rumination mentale…). Selon le Dr Manola Souvanlasy Abhay, médecin généraliste installée en France et auteure du livre Désordres immunitaires et maladies auto-immunes, un pont entre médecine chinoise et médecine occidentale, "La pensée et les émotions tiennent une place primordiale dans la genèse des maladies immunitaires autant que dans le pouvoir de guérison". Ainsi, le foie serait principalement attaqué par la colère, la rate par la culpabilité et les reins par la peur. Évacuer ces émotions négatives et apprendre à les gérer aide à rétablir l’équilibre énergétique.

Il reste à définir pour chaque "carte émotionnelle" des indicateurs physiologiques précis, qui pourraient être mesurés de façon objective et permettraient de repérer d’éventuels dysfonctionnements émotionnels.

* Une étude menée par des professeurs de Stanford et de Haïfa a montré que ressentir des émotions positives pourrait permettre de réduire de 46,5% la taille de certaines tumeurs cancéreuses. De leur côté, des chercheurs de l'Université d'Amsterdam indiquent qu'un état dépressif chronique doublerait le risque de mourir d’un problème cardiaque.

Les émotions créent-elles les cancers ?

Si la question du lien entre le cancer et les émotions suscite encore de nombreux débats au sein de la profession médicale, cette idée longtemps taboue chez les médecins a toutefois fait son chemin dans les esprits, la plupart des praticiens acceptant aujourd'hui l’idée que le stress et notre manière de le vivre ont un effet sur le cancer. Ainsi certains cancérologues et médecins hospitaliers comme le Dr David Servan Schreiber (1961/2011), dans son livre "Anticancer" (2008), le Pr Henri Joyeux dans son ouvrage "Lutter contre le stress, un remède anti-cancer" (2017), et l'oncologue David Khayat dans "L’enquête vérité" (2018). Différentes études ont ainsi montré qu’il existait une association entre cancer et stress perçu, notamment pour le cancer du sein et celui de la prostate (Michael 2009, et Metcalfe 2007), et les cancers colorectaux (Kikuchi 2017).

Par ailleurs, une équipe de chercheurs finlandais a déterminé que certains stress étaient associés à l’incidence du cancer du sein, tels que le décès d’une personne aimée, un changement inattendu dans le mode de vie, un comportement négatif du mari, des conflits permanents dans la famille, des problèmes financiers, une vie sexuelle insatisfaisante, des allergies. Parallèlement, d’autres études ont montré qu’un accompagnement psychologique du cancer avait un effet positif sur l’évolution et la sortie éventuelle de la maladie. Il est donc logique de s’occuper de ce que l’on ressent lorsque l’on est malade. C'est pourquoi le médecin interniste allemand Ryke Geerd Hamer (1935/2017) * avait fait de la psychosomatique l’élément déterminant de ses thérapies pour accompagner le cancer, entraînant tout "naturellement" nombre de controverses du corps médical à son encontre (il a été poursuivi puis condamné, pour ses idées. En Allemagne, il lui a été interdit d’exercer la médecine. En France, il a même fait de la prison à Fleury-Mérogis) . Un autre médecin, Michel Moirot, chirurgien et chef de clinique de l’Hôtel-Dieu de Paris, a de son côté étudié toute sa vie durant, le lien entre émotions et cancer, considéré comme l’un des précurseurs en la matière. Mais ses travaux n’ont jamais été pris au sérieux par ses collègues (son livre de 1985 "Origine des cancers - traitement et prévention" n’est même plus publié). Pour lui, le cancer se déclarait chez ceux qui ne parvenait pas à résoudre un conflit intérieur, notamment lié à l’enfance ou par rapport à leurs parents. 

S'il est évident que la maladie marque une rupture nette dans la vie d’un patient - la fatigue, le traumatisme du diagnostic, la lourdeur des soins *² lorsque l’on est hospitalisé et que l’on subit des séances de chimio, nécessitent une réorganisation de la vie, le patient arrêtant le travail ou continuant au ralenti -, c’est l’occasion pour certains de se recentrer et de reconstruire sa vie. Cette épreuve peut donc aussi avoir un effet positif si elle permet au patient de redonner ou d’ajouter du sens à sa vie. Nos traumatismes jouant un rôle dans l’éclosion de la maladie, les soigner, les prendre en compte c’est prévenir la maladie ou mieux l’accompagner. Le fait d’écouter ses émotions, de chercher à les comprendre a un effet sur la traversée de la maladie et sa rémission, même si malheureusement elle n'est que temporaire dans nombre de cas.

Les temps ont changé, le médecin n’étant plus cet être omniscient qui sait tout et qui sauve tout. C’est un être humain, confronté à un problème à résoudre. L'idéal est d'y parvenir ensemble, l'acteur principal de sa santé étant toujours soi-même ! Si victoire il doit y avoir, ce sera d’abord la sienne. 

Ses travaux ont été initiés peu de temps après avoir développé un cancer testiculaire et sa femme un cancer de l’ovaire. Il y avait vu un lien direct entre ces maladies et la perte de leur enfant. Il pense que conflits, peurs, frustrations et stress divers s’inscrivent biologiquement dans les cellules, et que lorsque le corps ne parvient pas à trouver une solution à un déséquilibre émotionnel trop violent, il développe une maladie, notamment les cancers. Pour lui, il paraît logique que, pour résoudre cette maladie, il faut parvenir à résoudre ou dépasser le conflit. 

*² Les quatre traitements officiels, conventionnels, sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’immunothérapie. Tout ce qui sort de ce cadre est farouchement combattu, non reconnu. 

 

Principe d'élimination émotionnelle

Les émotions ayant un impact énorme sur notre santé, on continue pourtant à prescrire des somnifères à des insomniaques et des antidépresseurs à des personnes tristes ou fatiguées. C'est oublier que le corps possède trois mécanismes d'élimination du trop-plein émotionnel créé par une émotion comme la peur, la tristesse, la joie, etc.
Le premier est de nature thermique, le refroidissement permettant de réduire l'échauffement.

Le second est de nature dynamique, avec un mouvement de ralentissement.
Le troisième est de nature liquide, avec les excrétions salées (pleurs, sueur).
L'idéal est de dépenser autant d'énergie que nous en fabriquons. Dans le cas contraire, si nous ne parvenons pas à exprimer cette émotion, soit que cela ne nous est pas possible, soit parce que la charge émotionnelle est trop lourde, le corps va concentrer cette énergie et entraîner un blocage, avec les conséquences néfastes qui en découlent : dysfonctionnements, désordres de toute sorte....

De la maladie

Le langage des oisons nous enseigne le sens profond de la maladie : c’est "le mal qui dit", tout comme le malade est "pas – scient", alors que le docteur lui est "scient…''. En prenant la première syllabe du mot maladie - MAL -, il est à comprendre que pour guérir, il faut inverser le processus du mal, ce qui donne à l'envers le mot LAM, dans lequel on entend L’ÂME. Autrement dit, pour entendre le message de la MAL A DIT (MALADIE), il suffit d'inverser le MAL pour accéder au message de L’ÂME. Et inverser le mal rapporte à l'effet de GUÉRIR, qui s'entend par GAI-RIRE, ou le fait de retrouver la joie de vivre. Si l'on va plus loin, LAM en hébreux signifie GUIDE, ce qui renforce la correspondance entre le mot ÂME qui GUIDE pour retrouver la santé et, au final, rester en VIE Le mot VIE en hébreux est HAÏM, dans lequel on entend le mot AIME. De plus, le mot LAM a une valeur numérique de 30, et en symbolique, 30 c'est 3 qui est le chiffre de la communication. Il en résulte que LAM = ÂME = GUIDE = COMMUNICATION.

La meilleure manière d'éviter la maladie est la simplicité, dont le mot peut être décomposé de la sorte : "le simple i cité". La lettre "i" symbolise la connexion spirituelle, pour en faire l’expérience. C'est une invitation à méditer sur notre capacité de reliance, le dessin de la voyelle dont le point figure l’esprit et la barre image le corps nous y invitant. i, c’est l’esprit qui coule dans le corps, c’est le Ciel qui contacte la Terre, c’est la lettre qui permet le lien entre le haut et le bas. Elle a la capacité de se remplir de la puissance de l’esprit en sa qualité de "voyelle", à entendre comme "elle voit EL" (le divin…). Sa vocation ne consiste pas à nous "soigner", "nier le soi", mais à nous guérir ("gai rire") en nous transmettant la joie de vivre ici et maintenant sur terre…

Quant à l’anagramme du mot soigner, il donne "ignores", soulignant un lien de cause à effet entre le fait de prendre soin de quelque chose ou, au contraire, de le négliger. Comme l’écrivait le mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français Blaise Pascal (1623/1662), "s’ignorer c’est ne pas se connaître soi-même", ou du moins ne pas comprendre la Nature du Soi (totalité formé du conscient et de l’inconscient). De l’ignorance à la négation, il n’y qu’un pas et l’inversion du mot "soigner" nous montre qu’il est facilement franchi par ignorance : soigner = nier soi. En somme, si ignorer déclenche le besoin de soigner, le fait de soigner résulte d’une ignorance, c’est-à-dire d’une méconnaissance de notre véritable Essence… La maladie est donc là pour nous le rappeler. Elle est à la fois une façon de prendre conscience de nos besoins et une occasion d’apprendre à nous connaître.

 

Les origines de la souffrance

Si la vie offre un grand nombre de ressentis de plaisir, de joie, de bien-être, elle procure également son lot de peine, de douleur, de mal-être. Un certain inconfort physique comme mental est inévitable dans le vécu terrestre, entraînant de la souffrance de nature physiologique et mentale (brûlure, piqûre, état d'êtres chers, deuil d'un proche, manque d'amour pendant l'enfance, violence morale et/ou physique, gaucher contrarié, rupture sentimentale, travail en horaires décalés...) qui se propage dans le corps par les systèmes nerveux sympathique et endocrinien. Leur stimulation chronique par la souffrance éprouvée épuise autant l'esprit que le corps, cette autosuggestion intensifiant les états négatifs de l'ego-mental. Elle est facteur de risques importants sur différents plans physiologiques : gastro-intestinaux (ainsi l'ulcère), immunitaires (vulnérabilité augmentée), cardio-vasculaires (artères, crises cardiaques), endocriniens (diabète, baisse de libido). Elle conduit aussi à des répercussions mentales : anxiété (sur sensibilisation de l'amygdale et affaiblissement de l'hippocampe) et déprime (réduction de la noradrénaline, de la dopamine et de la sérotonine).

Nous pouvons cependant l'éviter ou la contrôler. Cette perte de sensibilité engendrant la douleur peut être artificiellement provoquée par la prise de drogues ou médicaments, ce qui peut toutefois entraîner des effets secondaires néfastes. Elle peut également découler d'un acte de volonté mentale, à savoir la prise de conscience adéquate et la mise en place de protocoles adéquats pour en détourner l'attention. C'est la pratique dite de la dissociation mentale. Ainsi, la façon dont nous réagissons à cette souffrance en l'acceptant, la comprenant et en canalisons les effets, va libérer dans le sang certaines hormones spécifiques à finalité analgésique. Si la perte d'un être cher ne sera jamais oubliée, continuant à nous faire souffrir suivant divers degrés d'intensité, la reconnaitre fait partie de notre humanité et participe de son acceptation libératrice. C'est le processus naturel qu'utilise notre conscience pour gérer les traumatismes, et il a prouvé son efficacité depuis que l'homme est.

Lorsque la souffrance prend racine dans des peurs primaires attachées à des stratégies de survie, nous pouvons remonter à leurs sources. Elles ont été mises en place dès les origines de l'humanité pour éviter des expériences considérées comme négatives. En effet, dès que furent ressentis la faim et le désir, l'homme commença à éprouver l'insatisfaction, la frustration, le chagrin et la peur. Ces peurs sont profondément enfouies dans la conscience collective, s'exprimant avec tant de subtilité que nous créons habilement les masques qui les rendent supportables. Elles sont au nombre de trois :

. Le sentiment de séparation *, d'indépendance, et d'abandon, entraînant la peur de la menace sous ses différentes formes : rejet, agression, humiliation, trahison, injustice, maladie, mort. C'est la peur de la mort.

. La résistance à l'inéluctabilité du changement, entraînant la peur de l'avenir et l'insatisfaction de la perte de ce que nous apprécions en l'état, alors que tout ce qui commence est appelé à s'arrêter. C'est la peur du lendemain.

. Le sentiment de ne pas être à la hauteur, d'échec, de la non acceptation de ce qui est, d'indignité, entraînant l'insatisfaction, le regret, la préoccupation et le stress, la déception, la frustration, la honte, la culpabilité, la victimisation, le dénigrement de soi, le découragement, la jalousie, la vengeance, la colère voire la haine. C'est la peur de soi-même.

* En Occident, nous affirmons la séparation avec le Créateur par la traduction faite de la grande prière de la Bible le " Notre Père ". Elle commence ainsi : " Notre Père qui êtes aux cieux" , reconnaissant ainsi cette séparation.

Ces deux déclencheurs de souffrances - inconfort physique et/ou mental & peurs inconscientes - peuvent ou non être liés, la douleur initiale ressentie entraînant alors telle ou telle souffrance issue de peurs enfouies par les réseaux neuronaux associatifs.

Les trois types de souffrance liées aux peurs, de plus ou moins forte intensité et pouvant se combiner, ne sont que des simulations fabriquées par le cerveau à l'intérieur, à partir des réserves de la mémoire interne et de ses modules de traitement perceptifs situés dans le cortex préfrontal (ou néocortex). Ce sont des constructions et des projections mentales principalement implicites, des paquets d'expériences passées simulées, y compris celles transmises de manière transgénérationnelle * par nos parents et autres ascendants. Ce sont sous le masque de la réalité de pures inventions, accentuées par un regard extérieur décentré car nourri de peurs héritées de la survie passée dans le cycle d'évolution de l'humain, et qui n'ont plus lieu d'être. Elles vont totalement à l'encontre des lois et principes qui régissent le vivant dans la Création : tout l'Univers est inter relié ; tout y change en permanence ; toutes les opportunités ne peuvent être saisies ou elles finissent par perdre leur pouvoir d'attraction initiale. Mais si par le biais du cerveau ces états de confusion mentale existent, ils peuvent par le même biais disparaître, même si le cerveau est conçu davantage pour éviter que pour rechercher. En connaissant les origines de la souffrance tant dans le cerveau que dans le corps, nous savons comment agir.

* La nouvelle thérapie basée sur l'avancement de la recherche scientifique concernant la réalité de l'Univers fait également référence à des mémoires multidimensionnelles, qui seraient l'héritage d'expériences, de vécus, réalisés dans d'autres champs dimensionnels de l'Univers.

 

Dysfonctionnements psycho-émotionnels

L’alimentation de nos pensées, déterminante de la nature de nos émotions

La pensée humaine est constamment changeante, perdant périodiquement de sa clarté et devenant fantasque. Nous réagissons tant à l'influence du mouvement des planètes et des constellations qu'à toutes les informations que nous recevons en fonction des conditionnements * que nous entretenons sur la nature de la réalité, des croyances en découlant, ainsi que par les blessures émotionnelles et les traumatismes psychiques éprouvés et refoulés, dont nous n’avons pas la plupart du temps conscience. S’il s’agit de croyances erronées, nous devenons névrosé, car nous subissons par les illusions et mirages qui en découlent la négation du principe juste de la vie. Si ce sont des blessures que nous n’avons pas guéries, nous nous croyons séparé de la vie en nous considérant victime. Avec tous ces conflits à l’intérieur de nous qui brouillent l’affirmation et le rayonnement de notre être authentique, les émotions programmées génératrices des pensées nous combattent constamment, nos croyances mobilisant automatiquement leur pouvoir comme notre imagination dans un sens qui n’est pas forcément celui de notre bien-être. Ceci d'autant plus que les événements négatifs ont plus d'impact que les événements positifs, qui y laissent des traces durables, le fonctionnement de notre cerveau découlant d'une longue histoire basée principalement sur la survie. Il faut en moyenne cinq interactions positives pour compenser les effets d'une seule interaction négative. Ceci explique que le cerveau fait pencher les souvenirs implicites du côté négatif, y compris associés à des expériences en réalité positives.

 * Les conditionnements sont transmis, parfois de toute bonne foi, d'autre fois délibérément à notre détriment, par la structure familiale, éducative, relationnelle, professionnelle, institutionnelle, médiatique et religieuse. Ils participent de l'inconscient collectif lorsqu'ils se sont propagés à grande échelle (locale, nationale, mondiale). Si nous ne les réinterrogeons pas, ils constituent des poisons et des obstacles puissants à notre libération intérieure.

Le piège de la sensiblerie

La tendance actuelle dans nos sociétés du " spectacle " est à la scénarisation institutionnelle (politique - médias) des émotions, tout particulièrement lors des accidents ou des attentats avec les multiples hommages aux victimes et au travail de deuil qui s'ensuit. Ces opérations de communication tournent désormais 24/24, et nonobstant l'insoutenable souffrance des proches, elles conduisent à une confusion de l'image et de la réalité.  Cette scénarisation fait partie d'un processus de conditionnement voulu des foules et de l'opinion populaire - nommé Mind control * -, pour les entretenir dans la peur, la division (désir de vengeance) et la recherche de sécurité auprès du système (soumission). Considérée comme une preuve de sensibilité, elle n'est pourtant que la perversion voyeuriste et malsaine d'une société privilégiant la mise en scène au factuel.

* Cf. Contrôle mental & Prédation manipulatoire.

De ce fait, la nécessité morale dans l’orchestration de notre vie est un détachement, une relaxation de leur absence lorsqu’elles sont de fréquence basse ou inférieure, une relaxation de la douleur et de la souffrance de vivre sous leur domination à travers principalement la qualité de fonctionnement du système nerveux autonome, composé des systèmes nerveux sympathique et parasympathique, celui-ci correspondant à l'état normal de repos du corps, du cerveau et du mental. Elle découle du processus suivant:

. Une excitation de base du système nerveux parasympathique, pour conférer un sentiment de bien-être, de sérénité générale ;

. Une activation en douceur du système nerveux sympathique, pour conférer de l'enthousiasme, de la vitalité et des passions saines ;

. Des pics occasionnels du système nerveux sympathique pour répondre à des situations exigeantes, sans dramatisation excessive.

Extraverti / Introverti

Chaque individu se trouve, quelque part, entre les deux extrêmes de l’axe introverti-extraverti selon la polarité qui caractérise son moi-personnalité. Il est coutumier de les caractériser de la façon suivante : l’introverti est timide, renfermé, silencieux ; l’extraverti est ouvert, tourné vers les autres, social, etc. Formulé de cette façon, on en déduit de manière simpliste qu’il est hyper-positif et valorisant d’être extraverti, et plutôt pénalisant d’être introverti, surtout dans une société comme la nôtre qui valorise les activités de groupe, les sports collectifs, le travail en équipe, etc.

Toutefois, le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, dans son ouvrage " Types Psychologiques " paru en 1921, a proposé une compréhension plus profonde de ces modes d'expression de sa relation au Vivant, à soi comme aux autres. Les introvertis tirent leur énergie de l’intérieur d’eux-mêmes, les extravertis de l’extérieur. Autrement dit, certaines personnes tirent principalement leur énergie des stimulations extérieures (un bruit dans la rue, une personne qui passe, un écran de télévision, une histoire qu’on leur raconte), tandis que d’autres semblent avoir, en eux-mêmes, une source mystérieuse d’énergie leur fournissant de riches sensations, des images, des pensées, des rêves de toutes sortes, venant de l’intérieur.

C'est ainsi qu'il avait observé qu'en demandant à quelqu’un de dessiner quelque chose, certaines personnes allaient immédiatement chercher un modèle à copier dans leur environnement, tandis que d’autres allaient au contraire se concentrer, fermer les yeux, et puiser dans une source de créativité se situant manifestement, et tout aussi mystérieusement, en elles-mêmes. Il en est de même pour la musique, certains interprètes ayant besoin d’entendre les autres, d’aller au spectacle, et se servir de ce qu’ils ont vu et entendu pour produire à leur tour ; tandis que d’autres semblent posséder une source inspirante jaillissante de leur intérieur. C'est cette observation auprès de centaines sinon milliers de patients qui avait conduit Jung à appeler les personnes tirant leur énergie du monde extérieur les personnes " extraverties " et les personnes tirant leur énergie de l’intérieur les personnes " introverties ".

Cet intérieur qui nourrit la personne introvertie et qui lui procure des intuitions est ce qu'il nomma " l’inconscient collectif ", un ensemble d’images (archétypes) qui existent en nous sans que nous ayons eu besoin de les apprendre, et que nous partageons avec les membres de notre civilisation et de notre époque.

Si l’introverti dispose ainsi d’une très grande force, bien souvent il ne comprend pas ce qui lui arrive. Il se croit un peu bizarre, décalé, " pas comme les autres ", et il en a honte !  Il imagine que ce sont des " fantasmes ", des " rêveries " gratuites et sans intérêt. Qui plus est, il a peur de parler de toutes ces choses qui se passent en lui. Pourtant, tout ce qui se passe dans notre " monde intérieur " peut être considéré comme réel, même si cela ne peut pas être vu ni touché par quelqu’un d’autre. Ce qui se passe en nous a une énorme importance pour nous, et c’est cela qui, au bout du compte, détermine nos actions. Les introvertis généralement ne sont pas plus timides que les autres, simplement plus pudiques, moins " bling-bling " ou " show off ", plus matures et plus sages. Le fait que l’énergie d’une personne vienne de l’intérieur n’implique absolument pas que la personne ait des difficultés relationnelles, même si réciproquement, il se peut tout à fait qu’une personne extravertie soit timide. Les personnes introverties vont avoir tendance à créer des liens plus profonds, des amitiés plus solides et durables avec les autres. L’introverti sait écouter, car la moindre parole provoque en lui des résonances avec son monde intérieur. Il a moins tendance à faire des erreurs d’interprétation. Personnalité riche et complexe, il a aussi plus à offrir aux personnes qui font l’effort de le connaître. En public, les introvertis ont moins tendance à laisser exploser leurs émotions, à parler à tort et à travers. Ils savent écouter, parler à bon escient, et mûrir leurs décisions avant d’agir.

Aussi convient-il de s'interroger pourquoi dans nos sociétés les extravertis sont plus valorisés, en récoltant distinctions, honneurs et avantages. Pourquoi lorsqu'une entreprise cherche un directeur, elle va en général chercher des personnes charismatiques, disposant d’un grand réseau social qui n'est en aucune façon caractérisé par des relations profondes et authentiques, mais opportunes...

Si chaque caractère a ses avantages et ses inconvénients, il n’y a au fond aucune bonne raison de vouloir absolument être différent de ce qu’on est. Il s'agit d’Être, en toute conscience de ce que nous servons...

Les pensées et émotions positives, créatives, aimantes associées contiennent un énorme pouvoir, celui d'attirer à soi leur contenu *. Les enfants et les animaux y répondent immédiatement parce qu'ils n'ont pas de barrières à franchir, les sentant instinctivement, ne soupçonnant pas d'arrière-pensées et de mauvaises intentions. Ils les acceptent et y répondent simplement, au contraire d'adultes très souvent soupçonneux car leur inconscient a été dénaturé par de fausses croyances injectées comme des conditionnements subis. Elles ont un effet global sur notre cerveau et une répercussion dans le renforcement de notre système immunitaire comme de notre système cardio-vasculaire. Nous en détenons la clé en nous-même par leur contrôle et maîtrise. Elles sont de notre entière responsabilité.

* Cf. Le processus création décodé.

 

L’intelligence émotionnelle

Le facteur-clé de la complémentarité avec autrui, gage de bien-être, c’est l’expérience émotionnelle, attribut de ce que l’on appelle le " féminin sacré " présent en chacun d’entre nous. La nature de nos émotions conditionne en effet notre état mental comme physique, les tonalités de sentiments qui en découlent imprégnant notre être et notre conscience.

Ceci explique la montée en puissance continue de l’intelligence dite émotionnelle, tout particulièrement dans les sciences managériales. Soutenir ce bien-être mental et physique améliore indéniablement les conditions de travail des individus. L’environnement de travail y contribue, incluant à la fois l’aménagement des bureaux, le cadre social qui régit les relations avec les collègues et la qualité de l’animation managériale. Il nécessite également et surtout les justes assemblages entre les personnes, qui ne relèvent ni de l’heureux ou non hasard, ni de l’incantation pieuse, mais d’une compréhension fine des affinités caractérielles, comportementales et énergétiques, en phase avec le cycle présent d’évolution de chaque personne concernée. Penser qu’un même espace de travail peut répondre à toutes les situations professionnelles est une illusion, qui dégrade en fait la qualité de vie au travail. On n’arrive plus à faire ce qu’on doit faire, l’environnement créant des tensions entre des personnes. Il en est de même entre les personnes : penser que l’intérêt supérieur commun favorise la complémentarité est un non-sens si les combinaisons psycho-relationnelles ne sont pas possibles et les états de conscience disparates.

Surtout, le bien-être émotionnel passe par la remise en question individuelle de sa lecture de la vie, en s’interrogeant profondément sur le pourquoi de nos impasses au bonheur, à la joie, à l’amour de la vie.

L’intelligence émotionnelle entrerait pour 70% dans le succès des décideurs. Pour Daniel Goleman, l’un des pionniers du sujet aux US, "L’Intelligence Émotionnelle est la capacité pour un individu à identifier, accéder et contrôler ses émotions, celles des autres et d'un groupe ". Par l’amélioration des relations qui deviennent plus nourrissantes, elle permet dans une certaine mesure de sortir de l’ego. Elle fait appel à neuf modes : Confiance – Adaptatif – Persuasif – Créatif – Motivationnel – Émotionnel régulé – Relationnel – Focus – Intuitif. Chacun d’entre eux est un subtil réglage d’une quinzaine de ressources émotionnelles qui œuvrent en arrière-plan : estime de soi, désir, sentiment de sécurité, optimisme, empathie, plaisir, intuition etc… C’est le niveau de ces différentes ressources à un instant T qui déterminerait le mode activé. Une personne émotionnellement intelligente est donc celle qui est capable d’activer le bon mode au bon moment. Cela en mobilisant ses ressources émotionnelles.

Quatre aptitudes en intelligence émotionnelle optimisent les qualités relationnelles :

. L’estime et la confiance de soi, c’est-à-dire le sentiment que nous avons à l’égard de nous-même, l’image que nous avons de notre propre personne, et qui indiquent aux autres la tonalité de leur perception à notre égard. Elles favorisent l’intuition dans la compréhension d’autrui.

. Le sentiment de sécurité, qui permet de véhiculer de la confiance, ingrédient essentiel de toute relation.

. La détente corporelle, qui permet la fluidité dans les mouvements, et rejaillit sur les émotions en générant de la sérénité et de l’affirmation saine.

. La curiosité (l’esprit ouvert) et l’empathie *, c’est-à-dire l’art d’identifier les émotions chez les autres en se décentrant de soi, ce qui permet de décrypter les non-dits, de savoir si notre interlocuteur est à l’aise, de mieux comprendre son point de vue. Ne pas étaler sa science pour se placer dans une situation de supériorité apparait indispensable.

* Ce mot est apparu au début du XX° s, lié à aux nouveaux apports de travaux en matière de psyché humaine, tout particulièrement quant à la dynamique du conscient et de l’inconscient. Il prend source également dans l’étude des prédispositions génétiques chez une partie des mammifères, tout particulièrement leur aspiration innée à rechercher le contact avec les autres éléments et créatures du monde naturel.

Pour parvenir à l’intelligence émotionnelle, deux étapes sont nécessaires.

La première est une sensibilisation à la lecture des émotions. Indispensable, elle permet d’aller chercher aux sources de l’émotion négative les besoins non satisfaits qui l’ont générée ainsi que les conditionnements et les mauvaises habitudes déclencheurs.

La seconde est d’y répondre en développant la vision intérieure qui libère. Contrôler et maitriser ses émotions pour mieux contrôler sa vie constitue le premier pas vers la liberté. D'abord en traquant le geste inutile, la parole inutile, la pensée inutile. Ensuite en étant capable de décider, de choisir quelle réponse adopter aux émotions que nous ressentons, nous devenons une personne libre. Enfin, en reprenant le contrôle du corps, soit par les techniques respiratoires (respiration partielle ou profonde), soit par la pratique de mots clés correspondant à des états de conscience associés. Maitriser ses émotions, c’est la base pour devenir le responsable de sa vie, en créant ce sentiment au plus profond de nous-même.

L'utilisation habile de l'attention portée aux mondes intérieur et extérieur est ainsi qualifiée de pleine conscience.

Illustration de l'indifférence psycho-émotionnelle

Les leçons de sagesse existentielle livre de précieux enseignements. Tel le révèle ce conte japonais qui voit un vieux samouraï, réputé pour sa sagesse et réputé pour être capable de battre n’importe quel adversaire, enseigner son art aux jeunes gens. Se présente à lui un guerrier, connu pour la maîtrise de la technique de provocation. Il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, par sa vive intelligence, il en profitait pour contre-attaquer avec la rapidité de l’éclair. A chaque fois, il l'emportait sans coup férir. Comme il connaissait la réputation du vieux samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire. Le vieux maître accepta le défi.

Ils se réunirent sur une place - l'agora -, devant tous les élèves venus encourager leur maître. Le guerrier commença à insulter son adversaire, puis lui lança des pierres et lui cracha au visage. Pendant des heures, il fit tout pour provoquer le maître qui restait impassible. À la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, le guerrier se retira.

Dépités d’avoir vu leur maître accepter autant d’insultes et de provocations, les élèves l’interrogèrent sur le comment d'avoir accepté et supporté une telle humiliation, sans réagir et défendre son honneur avec son sabre.

– "Si quelqu’un vous tend un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui appartient le cadeau ?", demanda le vieux samouraï.

– "À celui qui voulait le donner ?" suggéra l’un des disciples.

– "C’est exact. Et cela vaut aussi pour la rage et les insultes" dit le maître. "Lorsqu’elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent toujours à celui qui les porte dans son cœur."

L’écoute de ses émotions passe par la création de nos propres " bonus et malus bien être ". C'est l'observation de notre ou de nos relations amoureuses, les joies de l’amour libérant la dopamine, l’adrénaline sans compter l’excitation, garantes de notre vitalité. Si elles ne sont pas au rendez-vous, nous sommes en carence affective. C'est ensuite l'observation de l’amitié que nous cultivons, la vraie, celle qui permet de parler, d’échanger, de découvrir et d’évacuer ses préoccupations. C'est l'observation des pensées entretenues envers la vie, leur nature ou non bienveillante, leur stimulation on non, préventive comme curative, à l’égard des vicissitudes rencontrées sur notre chemin. C'est l'observation de notre confiance ou non en la vie, si elle se manifeste ou non en toute circonstance, si elle nous incite ou non à continuer à aller de l’avant et à rebondir face aux obstacles.

Ainsi, graduellement, nous pouvons commencer par la régulation de nos actes, paroles et pensées à nous relaxer du contenu émotionnel, en privilégiant et en cultivant les belles émotions. Elles doivent être sincères, réelles, naturelles, équilibrées, et respectueuses d'autrui comme de soi-même. Car même la plus belle émotion a des problèmes si elle devient excessive, hystérique. Paradoxalement, il faut du temps pour devenir ce que nous sommes.

 

Notre liberté de choix

Nous avons toujours le choix, par un choix de conscience, du moteur énergétique qui guide notre vie. Notre " pouvoir spirituel " peut être employé aussi bien dans un but honorable, car éthique, respectueux du sacré qu’est la vie, que dans un but qui ne l’est pas. Ce sont nos entière liberté et totale responsabilité que de décider de cette valeur éthique et sacrée de nos pensées, paroles et actes, de faire de notre vie l’expression de nos croyances et sentiments les plus élevés, plutôt qu’une façon de les nier.

Ce choix s’éprouve au contact de nos désirs, objectifs, passions, rencontres, expérimentations de situations, qui se traduisent en émotions, en affects, autrement dit en impulsions électriques, avant de s’établir durablement en sentiments, qui en est le résultat magnétique. Ils se font selon notre état de conscience du moment. Ces affects, ces réactions émotionnelles du corps (je le ressens " aux tripes ") aux pensées émises par l’esprit d’un état vécu ou imaginé, guident traditionnellement l’homme dans sa relation avec la matière et l’expérimentation qu’il y mène. Ils caractérisent soit les états supérieurs de l’être humain, soit ses états inférieurs, souvent un mélange des deux.

 

Le choix des affects

Ces états sont au nombre de deux : au plus haut du champ de fréquences, les émotions que sont l’amour de la vie, la joie, la gratitude, l’émerveillement, la liberté… traduisant le bien-être, soit le ressenti naturel de ce que doit être notre relation à la vie ; et leur inverse, peu importe la dénomination (peur, avidité, haine, illusion…), soit les émotions traduisant le mal-être, reliées à un champ de basse fréquence où l'égo-mental prédomine. Ces affects ont une graduation suivant leur intensité lorsqu’ils deviennent par le cœur des sentiments, constitutifs par leur répétition des humeurs, puis du caractère et des traits de la personnalité.

Le triptyque esprit-corps-cœur bat ainsi la mesure plus ou moins harmonieuse de la relation de l’être humain à la vie. Nous devenons ce que nous voulons être, par conscience ou inconscience.

Énergie de haute fréquence

 (Les affects actifs)

 Connaissance

 Joie / Enthousiasme

Altruisme / Tempérance

Affection / Bonté

Justice / Honnêteté

 Générosité

Détachement / Frugalité / Sobriété

Franchise

Tolérance / Compassion / Miséricorde

Pondération / Patience

Gentillesse / Prévenance / Bienveillance

Courage / Confiance

Clarté

Énergie de basse fréquence

 (Les affects passifs)

Ignorance / Paresse

Tristesse / Spleen / Désespoir

 Égoïsme / Narcissisme / Orgueil *

 Convoitise / Jalousie

Injustice / Manipulation / Désir de pouvoir

Avarice / Cupidité

Avidité / Envie / Luxure

Ruse / Manque d’intégrité / Malhonnêteté

Intolérance / Sectarisme / Dogmatisme

Colère / Violence / Haine

Méchanceté / Malveillance

Scepticisme / Peur

Illusion


* L'orgueil spirituel constitue un piège classique de celle ou celui qui se pense sur un chemin d'élévation, et qui, tout en faisant un travail sur lui-même, juge ceux qui ne font pas de même. Cela aboutit à l'émission d'un jugement qui, quelle que soit la sincérité d'élévation spirituelle, maintient l'impétrant dans une fréquence de basse intensité.

Toute personne désireuse de commencer le travail de purification des passions et désirs doit comprendre l'indispensable mutation à réaliser de l'émotion ressentie en aspiration, processus qui assèche les passions de leur feu ardent pour les élever dans une sphère d'activité supérieure. C'est par cette conscience le passage de la vie astrale à la vie de l'âme, le principe bouddhique oriental. Sur un plan physiologique, il s'opère par une mutation du centre énergétique (ou chakra) des désirs, le plexus solaire, au centre cardiaque, le cœur (Cf. L'état de cohérence). La compréhension des propriétés énergétiques de l'univers spécifiques aux formes vivantes des quatre règnes de la matière terrestre facilite cette évolution de conscience.

Manifestation des forces énergétiques de l'univers sur les règnes terrestres

Règnes

 

Minéral

 

Végétal

 

 

Animal

 

 Humain

Forces énergétiques

 

Volonté / Pouvoir

Organisation

Amour - Sagesse

Beauté - Harmonie

Dévotion - Idéalisme

Adaptabilité

Dévotion

Harmonie par le conflit

Connaissance concrète

Mode d'expression

 

Radioactivité

 

Magnétisme

Élévation

 

Instinct

Domesticité

Expérience croissante

Intellect

 


Le choix du cœur

Vu du côté scientifique, il n’est qu’une pompe chargée de recycler et d’oxygéner via les poumons le sang des artères, ainsi que d’assurer la qualité de notre système respiratoire. Il peut être transféré par greffe à autrui, y compris de façon artificielle. Du côté de la poésie ou de la philosophie, il est un organe d’émission-réception subtile, celle des émotions, fondations mêmes de la vie, qui irriguent l’être humain pour lui prodiguer (ou non) force, vigueur et sève à travers les sentiments générés. Le plus fort, le plus élevé, est celui de l’amour, qui permet de s’ouvrir à plus grand que soi et entrer dans le partage. C’est avec le cœur que nous sentons les énergies des émotions d’autrui. C’est à travers lui que nous envoyons aux autres et sur l’environnement nos émotions propres caractérisant nos sentiments dans toute leur palette, de l’amour à la haine. C’est par lui que nous pouvons à l’instar des grandes consciences sonder l’invisible, modifier le monde, notre corps, et parvenir à des guérisons miraculeuses aux yeux des " prisonniers" du mental.

Disposant d’une logique propre distincte du système nerveux via son réseau de neurones et d’hormones, il est producteur également comme les pensées d’une énergie électro magnétique au sein du champ universel à partir des émotions. C’est pourquoi on parle désormais de " cerveau du cœur ", qui permet une canalisation des émotions indépendamment du cerveau, mesurée par la variabilité cardiaque, le transit du pouls, la respiration. Si le cerveau sait, plus ou moins bien, le cœur comprend, sans le piège d’une pensée brouillée et limitée. Et il est cent fois plus puissant que le cerveau sur le champ électrique terrestre, et cinq mille fois quant à ses répercussions sur le champ magnétique terrestre ! Ainsi l’association de la pensée et du cœur dans leur dialogue quotidien constant s’avère extrêmement puissante. Pour le plus grand bénéfice de l’être humain lorsque les pensées et les émotions sont positives (joie, gratitude, reconnaissance, amour). À son détriment lorsque le stress lié aux peurs et blessures prédomine. Un dialogue intérieur positif va toujours dans le sens de la vie. Un dialogue intérieur qui ne l’est pas va à son encontre.

Associé à la glande endocrine du thymus *¹, qui se trouve derrière le sternum dans la partie antérieure de la cage thoracique et qui joue un rôle immunitaire déterminant tant sur le plan biologique que psychique, la tradition de Sagesse *² orientale comme occidentale le considère comme le siège de l’âme, celle du souffle de vie et de la renaissance spirituelle, une fois les barrières de l’ego tombées pour appeler l’homme à servir l’Univers et non lui-même. C’est le plus grand dénominateur multiple, avec pour fonction la compassion et l’amour inconditionnel. Expression de la raison, et c’est tout le paradoxe de sa perception traditionnelle, il connaît en silence les secrets profonds de la Vie. Il en détient la clé de sagesse, au-delà de l’horizon de la mémoire.

À l’homme de trouver sa profondeur en l’écoutant dans le calme, dégagé du mental. Non celle de l’amour pulsionnel, émotionnel et désirant, forcément limitant, mais celle qui permet de se donner sans retenue dans une relation bienveillante avec la Vie, avec sa vie.

Cf. Travaux parmi d’autres de William James, psychanalyste ; Candace Pert, pharmacologiste, " Molecules of Emotion ", 1984 ; John & Beatrice Lacey, psycho physiologistes ; John Andrew Armour, neurocardiologue, " Neurocardiology " ; Doc Childre, spécialiste du développement humain, fondateur de l’Institute of HeartMath ; Antonio Damasio, neurologue, " L’erreur de Descartes " ; Paul Pearsall, cardiologue, " The Heart’s Code ".

Il existe dans la Tradition sanscrite un symbole, repris par la suite dans la Tradition judaïque, l’Étoile de David. Il est composé de deux triangles superposés, l’un pointé vers le haut, l’autre vers le bas. À l’origine, il était placé sur le cœur, indiquant pour l’homme un choix à faire entre s’élever vers la nouveauté ou descendre vers ce qui est connu. Soit accepter l’appel ou le refuser.

Le thymus est appelé le " point du bonheur ", car il permet de combattre les énergies négatives afin de renforcer le système immunitaire. Il est associé au chakra du cœur. Cette glande conserve l’énergie dans notre corps et en régule les taux en cas de dérèglement. C’est un pont entre le cerveau et le corps. Le stress rend la glande petite et réduit sa durée de vie. Chez les nouveau-nés et les enfants, l’organe est bien développé. Son évolution est à son pic après la puberté, avant de se transformer en tissu adipeux. Cette glande a un rôle très important dans le processus de développement de la défense du corps contre les lymphocytes T et toute autre menace, mais en même temps, c’est la première glande à vieillir. Aussi les experts du domaine de la biologie et de l’immunobiologie ont mis au point des méthodes pour récupérer les fonctions de cette glande de la poitrine via des cellules souches. Après avoir vu l’insuffisance des antibiotiques et des vaccins pour préserver le système immunitaire, les scientifiques misent sur la prolongation de la qualité de vie du thymus.

Pour le trouver, il convient de mettre deux doigts sur la partie avant inférieure du cou, près du sternum. Ce sera l’endroit approximatif du thymus. Son activation se fait en tapotant lentement et en massant doucement cet endroit pendant environ 20 à 30 minutes, tout en prenant de grandes respirations. Il est activé lorsque nous avons une sensation de picotements dans le corps et que nous nous sentons heureux. Ce n’est pas toujours immédiat, ce qui requiert de faire cet exercice tous les jours. En cas de crises de panique, d’anxiété et de stress, il convient de faire cet exercice plusieurs fois par jour.

La conscience du cœur

François d'Assise (1182/1226) * apporta au Christianisme ce que Bouddha avait enseigné, la compassion pour toutes les choses vivantes. Cet état de bonté peut faire plier les lois de la nature, car il entraîne un état supérieur de conscience, un sens accru des forces directrices du monde qui permet de transcender l'ordinaire. Le cœur est l'organe par excellence de perception des valeurs de la vie, montrant ce que le cerveau ne peut montrer : l'amour, le bonheur, la beauté, l'existence de notre être supérieur. Expérience transformatrice de l'être humain dans sa relation à la vie, conduisant à de véritables changements physiologiques dans le corps, il constitue un défi à la pensée conceptuelle et au raisonnement intellectuel. Il est l'Empyrée, cette partie du ciel la plus élevée que les anciens regardaient comme le séjour des divinités célestes.

* Il en fut de même pour la religieuse bénédictine allemande Hildegarde de Binden (1098/1179) et le moine devenu saint Bernard de Clairvaux (1090/1153), au même titre que le poète andalou musulman Ibn 'Arabî (1165/1240) pour le courant mystique soufi de l'Islam.

Connaître les profondeurs de son âme demande parfois à aller au fond du gouffre pour rebondir jusque dans les étoiles. C'est en se liant à notre cœur que nous connaissons la sagesse profonde des choses et des événements de notre vie.

 

La chimie du bien-être émotionnel

Nous évaluons chaque situation qui se présente sur la base de la réaction émotionnelle qu'elle va créer en nous. Si nous ne sommes pas à la recherche d'un ressenti qu'une situation va créer, nous décidons de ne pas l'inclure dans notre expérience. Nous sommes des émotions et vice versa, nous nous plaçons toujours dans des situations apaisant notre appétit biochimique. Nous sommes dépendants de nos émotions. Quand nous conservons nos réactions émotionnelles pendant des heures ou des jours à la suite, elles se transforment en humeur. Lorsqu'une humeur est maintenue pendant des semaines ou des mois, cela devient un tempérament. Un tempérament entretenu pendant des mois ou des années devient un trait de personnalité. Nos traits de personnalité sont créés à partir de nos dépendances émotionnelles.

Les émotions intenses issues de la nature de nos pensées débouchent par la répétition sur la constitution d’états d’être nommés sentiments. Si nous les choisissons par la qualité des pensées entretenues et notre maîtrise émotionnelle comme élevés, ils sont aussi puissants qu’un médicament. Leur interaction chimique avec l’atmosphère reflète toutes les propriétés psychiques et électromagnétiques qui existent dans notre corps. Celles-ci se fondent sur nos croyances en l’état, qui les génèrent, les dirigent, les focalisent et les canalisent. Elles ont autant d’importance dans notre vie que l’air que nous respirons. Elles constituent le thermomètre au quotidien de nos humeurs, sentiments, traits de caractère et personnalité - joie, colère, peur, fierté, compassion, haine, sympathie, enthousiasme, mépris, bonheur… - et sont garantes au même titre que nos pensées de notre bonne santé lorsqu’elles sont tout particulièrement positives et bienveillantes. Nous ressentons et nous nous exprimons émotionnellement à travers notre cœur*, véritable centrale de retransmission des émotions et de fabrication des sentiments qui, sur la durée, vont caractériser l’état profond de notre personnalité dans sa relation au monde. Une fois que l’émotion a été transmise par le cœur de celui qui l’a vécue, le cœur d’une autre personne pourra la recevoir. Dans cette télépathie émotionnelle, il s’agit alors, en toute conscience et en toute responsabilité, de choisir celle que nous voulons exprimer, pour autrui comme pour nous-même.

* Cf. expérience de l’Institute of HeartMath en 1991, démontrant que le cœur possède son propre cerveau, avec de vraies cellules cérébrales (une quarantaine de milliers de cellules). D’où l’expression " intelligence du cœur ". Il génère encore plus d’énergie que n’importe quel organe du corps, y compris le cerveau du crâne. Le champ électromagnétique autour du corps humain est d’environ huit à dix pieds de diamètre, dont l’axe est centré dans le cœur.

Le corps comprend de nombreux systèmes fondamentaux, notamment cardio-vasculaire, endocrinien, immunitaire, gastro-intestinal et nerveux. Pour le bien-être émotionnel, le point d'entrée est le système nerveux autonome, composé des systèmes nerveux sympathique et parasympathique, et lié à tous les autres systèmes qu'il contribue à réguler. Ainsi s'ouvrir à une pure connexion avec quelqu'un d'autre crée un effet de résonance neurale par le biais du système parasympathique, générateur d'apaisement ascendant, et du système limbique du cerveau, positionné entre le tronc cérébral, responsable du système nerveux autonome, et le néocortex, reconnu comme étant notre cerveau émotionnel. C'est bien la qualité de la résonance limbique qui permet à toute chose vivante de se mettre en résonance avec l'état émotionnel d'une autre*, soit un état de synchronie et de fusion en un seul organisme. Aussi, en cas de nécessité, l'inhibition du système limbique peut permettre à des individus de modifier leur jugement moral pour y parvenir.

* Cf. Travaux des psychiatres états-unien Thomas Lewis, Fair Amini et Richard Lannon.

Les scientifiques ont vu grâce à l'IRM que la partie du cortex préfrontal (ou néocortex) dit ventrolatéral activé par le fait de nommer l'émotion réduisait l'activité de l'amygdale, cette partie du cerveau qui s'active en cas de danger, ou d'imprévu. Elle semble moduler toutes nos réactions à des événements qui ont une grande importance pour notre survie.  En d'autres mots, la prise en compte consciente des émotions réduit leur impact.

En revanche, tenter de supprimer l'émotion ou se convaincre qu'elle n'existe pas est une illusion, cela ne marche pas. Cette émotion s'inscrit et se cristallise dans votre corps à travers une réaction de celui-ci : rhume, angine, grippe, autres maladies, accident et cela en fonction de l'origine et de la cause de cette émotion.  Aussi en prendre conscience est vraiment la clé. Pour réduire la stimulation de l'amygdale, nous avons juste besoin de quelques mots pour décrire l'émotion et idéalement d'utiliser un langage symbolique en d'autres termes, soit utiliser des métaphores ou une manière de simplifier l'expérience émotionnelle que nous sommes en train de vivre. L'activation du cortex préfrontal réduit la stimulation du système limbique, la partie du cerveau qui s'occupe des émotions. Mettre de la conscience sur l'émotion permet de ne plus la subir, et de réduire foncièrement son impact.

Une émotion est ainsi une substance chimique, qui voit dans l’hypothalamus du cerveau des substances chimiques se rencontrer. Elles se nomment les peptides. Ces peptides se réunissent pour former des neuropeptides, qui correspondent aux émotions que nous éprouvons au quotidien. Il y a des substances chimiques pour la colère, la joie, la tristesse, la jouissance..., pour chaque état émotionnel que nous éprouvons.

Les cellules de notre corps, comme tout atome avec leur électron, ont des milliers de récepteurs sur leurs superficies, ouverts sur le monde extérieur. Les neuropeptides qui se fixent sur les récepteurs des cellules envoient un signal à la cellule, pour qu'elle reflète notre état émotionnel. Ils modifient le spin orbital des électrons constitutifs des structures neurochimiques du cerveau. C'est ainsi que se produisent les phénomènes intérieurs et extérieurs qui font l’émotion. Une émotion est un flux de substances chimiques déversées dans le corps.

Si nous produisons tous les jours les mêmes substances chimiques, nous conditionnons notre corps à s'habituer au bain de substances chimiques et aux émotions qui en résultent. Lorsque nous ne fabriquons plus les substances chimiques que notre corps est habitué à recevoir, les cellules de notre corps les réclament, notre corps se met alors à envoyer des signaux au cerveau en vue d'influencer nos pensées, pour qu'elles créent notre ressenti chimique habituel. Si nous acceptons ces pensées comme venant de nous, si nous nous mettons dans l'état émotionnel suggéré, si nos besoins chimiques deviennent plus importants que notre volonté de changer, nous perdons notre libre arbitre.

Neurogenèse

Nous pouvons agir sur la programmation de notre cerveau *, comme par exemple transformer des expériences et émotions traumatiques en opportunités bénéfiques, ou faire naître de nouveaux neurones spécifiquement dédiés à ce que nous voulons vivre.

Les émotions, impulsions électriques, peuvent en effet par leurs substances biochimiques influer sur la constitution de notre molécule nommée ADN. L’émotion change l’ADN, qui elle-même interagit sur l’environnement et de ce fait le modifie. Elles ont une réalité énergétique qui s’élève vers l’extérieur et affecte l’atmosphère elle-même, et ce sur de grandes distances au-delà de la proximité physique.

De leur côté, les pensées, véhicules d'informations, ont également la capacité à modifier les structures et les circuits neuronaux du cerveau à partir des synapses. C'est par la synapse que le neurone reçoit des signaux d'autres neurones sous forme de substances chimiques appelées neurotransmetteurs (glutamate et GABA), neuromodulateurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline, acétylcholine) ou neuropeptides (opioïdes, ocytocine, vasopressine), et qu'il émet et envoie des signaux à d'autres neurones. En moyenne, les neurones sont reliés entre eux par une centaine de milliers de synapses de connexion. D'autres substances neurochimiques interviennent : le cortisol, libéré par les glandes surrénales en réponse au stress, et l’œstrogène, qui affecte la libido, l'humeur et la mémoire.

La qualité de nos pensées, sentiments et émotions produit également un changement dans le pH (équilibre acide/alcalinité) du cerveau, affectant ainsi toutes les cellules de notre corps (100 milliards), manifestations physiques denses de la grille géométrique constitutive de la forme humaine. Elle altère par sa fréquence, basse ou haute, leur charge bioélectrique, leur potentiel électrique, chimique, magnétique… Et comme c’est ce grand champ énergétique qui crée les particules, nos croyances peuvent changer nos gènes, les rendant sains ou insanes avec leurs répercussions pour notre rayonnement vital.

Deux systèmes neuronaux majeurs nous attirent vers tout ce qui participe de notre bien-être. Le premier est basé sur la dopamine, qui produit dans le cortex cingulaire du cerveau un désir motivant attaché à une promesse de gratification, de récompense. Le second est basé sur plusieurs neuromodulateurs, source des tonalités agréables procurées par les plaisirs de notre vie, comme se désaltérer quand il fait chaud.

Ceci explique ainsi les vertus de la méditation ou de la prière collective dont les effets mesurés à diverses reprises par la science peuvent s’appliquer à grande échelle sur l’état du monde, ou à plus petite échelle lors de guérisons de maladies.

* L'activité inconsciente du cerveau représente 95 % de l'information détenue, stockée dans le subconscient. Il est estimé par la neuroscience à environ 25 % l'information susceptible de remonter au conscient à partir d'un entraînement spécifique du cerveau, grâce à sa plasticité.

 

L’émotion et la fréquence

L’être humain manifeste généralement ses expériences de vie par le biais des émotions plutôt que par son esprit pensant et sa connexion spirituelle supérieure. Dans un Univers inter relié, tout ce qui lui arrive est le résultat de ce qu’il ressent. Il ne peut en être autrement.

Par son caractère électrique l’émotion égale fréquence, cette dernière déterminant la nature et la qualité de l’expérience, la sienne comme celle des autres ou de l’expérience collective de vie terrestre à laquelle il participe.

L’esprit n’a que deux possibilités : l’amour ou la peur. Malheureusement cette dernière est encore trop présente dans l’expérience de vie, inoculée depuis fort longtemps sans règle du Jeu pour en comprendre l’imposture. Aussi pour un grand nombre d’individus l’idée de vivre sans peur dépasse les confins de l’imagination.

L'Amour

Il y a en général chez les êtres humains une grande incompréhension sur ce qu'est l'amour et son rôle dans leur vie. L'amour n'est pas un concept intellectuel, un sentiment que nous devons éprouver afin d'être bons, de témoigner aux êtres que nous chérissons notre affection, pour changer le fonctionnement du monde ou renoncer à notre égoïsme hédoniste. Si tel est le cas, c'est que nous nous illusionnons, et ne comprenons pas que nous sommes conditionnés à une mièvrerie morale et moralisante, impératif qui ne fait qu'entretenir la culpabilité et, par échappatoire, l'accusation des autres de tous les dysfonctionnements constatés.

L'amour est la seule énergie constitutive de l'Univers, qui par sa pureté traduit le sublime de la Création, de ses merveilles, à chaque instant, dans toutes ses formes et manifestations. S'y relier, c'est par l'émotion procurée entrer dans l'Unité du Tout, et être porteur de cette énergie dans tout ce qu'expriment les sens de notre être pour notre contribution à l'évolution de la Création. C'est l'accomplissement de la loi de la Vie sans douleur et sans chagrin. C'est la manifestation du principe féminin, de l'aspect mère, donner, nourrir, entretenir. C'est le corps complètement soumis à l'énergie supérieure. C'est l'alchimie divine, soit la transformation de l'eau, essentielle à toute vie dans l'univers, en feu ardent, celui de l'Esprit, l'essence de l'univers.

L’amour et la peur sont des mots décrivant deux bandes de fréquence qui traduisent notre relation à la réalité. La bande de fréquence de la peur traduit la vieille énergie, soit une bande de fréquence inférieure qui doit désormais faire place à une nouvelle compte-tenu de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons.

Notre alignement personnel sur une bande de fréquence vient de nos émotions, de ce que nous ressentons à tout moment. Ceci explique que nous fluctuions en yoyo permanent selon notre réceptivité au champ ambiant, changeant d’une bande à l’autre un peu comme au hasard. De ce fait les expériences de notre vie semblent plutôt imprévisibles. Or ce n’est pas la vie et les changements d’énergie qui engendrent nos expériences. C’est notre point de vue personnel et le choix de fréquence que nous faisons à chaque instant. C’est nous, même si nous n'en avons pas conscience, qui créons ces expériences, non le hasard. Nous les créons pour apprendre à connaître la nature même du Jeu de la Vie, notre état de puissant co-créateur avec l’Esprit de l’Univers et en tant qu’Esprit à part entière. Nous choisissons la bande de fréquence avec laquelle nous désirons nous aligner.

Ce choix est tout à fait sous notre contrôle. Comme ce pouvoir nous a été rarement appris, nous pilotons notre vie de manière erratique, courant derrière le bien-être que nous pressentons comme sens existentiel au plus profond de nous-même sans jamais, ou rarement, l’atteindre en le maintenant comme tel. Il ne tient qu’à nous de réclamer ce droit, de nous aligner sur la fréquence d’amour et de joie, et d’en faire entrer tous les bienfaits dans notre vie. Nous devons simplement en toute conscience le décider et le faire, en sortant du piège de la dualité, c’est-à-dire des jugements relatifs à ce qui est bien ou mal.

Apposer une étiquette et juger, c’est une manifestation de la bande de fréquence de la peur. Quand nous jugeons quelque chose comme étant mauvais, cela doit être craint et évité. Quand nous jugeons quelque chose comme étant bon, cela doit être encouragé et adopté. Par sa nature, la dualité fait qu’un aspect conduit à l’autre. En vertu de la loi physique qui gouverne le processus de co-création de l’Esprit, notre expérience et sa manifestation proviennent de ce sur quoi nous nous concentrons. Quel que soit ce que nous jugeons, cela nous est reflété comme étant les deux côtés de la même pièce de monnaie. Aussi les énergies de la dualité et celles de l’amour et de l’unité ne sont tout simplement pas compatibles. L’amour et la peur ne peuvent pas coexister dans le même espace vibratoire.

Choisir d’élever sa propre fréquence et l’aligner sur la bande de fréquence de l’amour, conduit à pouvoir vivre dans cette nouvelle énergie. Ceci requiert de faire un choix, de manière consciente et délibérée.

 

Le processus de transformation des émotions

La reconnaissance de sa pleine responsabilité

Il est indispensable de comprendre et d'accepter le fait que la cause profonde de tout ce qui arrive dans notre vie, quelle qu'en soit la nature, se trouve en nous-même et non à l'extérieur comme cela nous est généralement enseigné. La fuite ou le déni de responsabilité consiste soit à se positionner comme victime, soit à mettre sur le compte du hasard ou de la (mal)chance notre (in)fortune. Rien de plus faux, cette posture conduisant à transférer à autrui, le bourreau ou le sauveur, notre vrai pouvoir.

Une fois compris et accepté ce mécanisme, nous pouvons entreprendre le travail de transformation intérieure, tant sur le conscient de notre fonctionnement que sur l'inconscient, qui intègre les mécanismes instillés à notre insu pendant l'enfance ainsi que par l'héritage transgénérationnel familial. Par ce travail, nous pouvons identifier tout particulièrement les effets de résonance négatifs découlant de nos émotions, en relation avec nos pensées émises ou les sentiments constitués, et procéder à leurs régénération et harmonisation.

L'identification des effets de résonance

Comme nous créons constamment des causes, celles-ci entraînent des effets de résonance qui se mettent à résonner en nous. Leur porter attention par la conscience suppose deux choses :

. Se poser la question de savoir quel besoin n'est pas comblé : survie (sécurité, repos, contact avec la nature...), plaisir (bien-être, sexualité, loisir, créativité, enfant...), rayonnement (reconnaissance, approbation, réussite, respect, écoute, partage...), amour (confiance, affection, relation, union, amitié, soutien, aide, quiétude, joie...), vérité (authenticité, clarté, cohérence, échange, apprentissage, enseignement...), perception (inspiration, vision, commandement, transcendance...), existentiel (naissance, mort, méditation, initiation, vie spirituelle, sens du sacré, ...).

. Se poser la question de quelle nature de ressenti (émotion, sentiment) en découle.

 

La régénération émotionnelle

Les énergies propres à l’ego-mental ont impulsé le drame existentiel, facteur dominant de notre vie. Cette tendance au drame est profondément enracinée et fait presque partie de notre composition génétique tant elle en semble indissociable, la formation des circuits neuronaux ayant débuté avant notre naissance. Toutefois, cela ne signifie pas qu’elle est correcte ni même immuable. Les tragédies auxquelles sont habitués les humains et qui leur semblent indispensables proviennent de ce centre de pouvoir, l'ego-mental, déformé par leur attitude négative liée à leurs peurs et leur supériorité égotique. Si nous agissons ainsi, ce n’est pas parce qu’une force supérieure invisible nous y pousse ni parce que cela fait partie de la nature humaine, mais parce que nous décidons à tout moment de faire usage de ce pouvoir pour découvrir ce que nous ne sommes pas. Le mode échec n’existe pas dans l’Univers. Il y a plutôt un mouvement vers la perfection, ce qui change radicalement les choses.

Les émotions constituent l’initiative ou le carburant de motivation de l’ensemble de notre processus d’apprentissage. Dominées par des croyances, des conditionnements et des affects de basse intensité, elles nous ont plongés dans un tourbillon de peur, d’anxiété, d’angoisse voire de violence sans égal. Elles constituent ainsi une commotion de l’énergie intérieure, des entrelacements mentaux qui déstabilisent en nous la structure psychique et énergétique à laquelle elles sont rattachées. C’est pourquoi il est toujours recommandé leur observation et leur contrôle à partir de l’objectif impartial consistant à retrouver l’harmonie dans chaque situation, quelle qu'en soit la nature, ce que la pratique bouddhiste appelle l'équanimité. L’épuration émotionnelle est une grande clé du pouvoir pour atteindre une grande stabilité, une sérénité et une paix intérieure.

L'amélioration de notre état émotionnel ne se limite pas aux quelques moments que nous y consacrons en situation, lorsque les agitations de l'ego-mental se manifestent au détriment de notre harmonie intérieure. Raisonnablement nous savons qu'il est impossible de supprimer le négatif pour ne vivre que dans le positif, car l'un n'existe pas sans l'autre. Sans ces deux pôles, il ne peut y avoir de mouvement de vie, mais ce mouvement crée une agitation en notre âme. Aussi la recherche de l'équilibre émotionnel réduit l'agitation et permet une harmonisation des plans physique, émotionnel, mental, et spirituel. Elle ouvre la voie du milieu, la voie "royale", même s'il s'agit d'un sentier étroit, sur le fil du rasoir, vers la sortie du labyrinthe des contradictions qui nous étreignent. En prenant la décision de chercher les aspects positifs de l'expérience qui se déroule en cet instant dans notre vie, nous créons une attente qui permettra la manifestation immédiate d’une preuve de ce changement énergétique. En d'autres termes, plus nous recherchons les aspects positifs de notre vie actuelle, plus nombreux sont les aspects positifs qui vont se dévoiler à nous.

Au fil du temps, nous serons en mesure de voir ce que nous ne pouvions pas voir auparavant. Cela se nomme synchronicité. Un événement extérieur coïncide toujours avec une pensée ou un état d’âme, une interaction en dehors de l'espace et du temps entre la matière et l'esprit, du bas vers le haut. Ce sont des coïncidences signifiantes, qui donnent toujours naissance à des fortes sensations dans le mental de celui qui les perçoit. Et, avec un peu plus de temps encore, nous serons constamment dans l’attente de bonnes choses à venir dans notre expérience. Le moyen le plus rapide de les attirer dans notre expérience personnelle est de faire constamment attention aux choses positives qui sont déjà là. L'abondance de la vie à laquelle nous consentons est toujours à la mesure exacte de nos attentes.

La régénération émotionnelle est l’avenue spirituelle de ce qui nous rend aptes à marcher avec le plus de vélocité, de sécurité et de maîtrise. Elle a pour but de redéfinir, de sensibiliser et de transformer le sédiment mémoriel accumulé dans notre sphère mentale. Par la conscience du rôle important que nous avons dans le Jeu de la Vie, de l’énorme potentiel du pouvoir de nos émotions sensibles et équilibrées, nous enclenchons un effet de domino agissant sur toutes les autres composantes du Jeu.

L’intention et la dynamisation sont l’esprit du processus d’activation et, une fois démarrée, la dynamique de l’alignement et de la syntonisation accordera notre transformation et notre évolution.

Reprogrammation mémorielle

Le conscient et l'inconscient, soit le subconscient individuel et l'inconscient collectif, nourrissent les pensées et traduisent les émotions de l'être humain. Ils sont constitués d'informations issues des savoirs, conditionnements, croyances et expériences vécues, des joies comme des blessures existentielles associées, principalement établies dans le premier tiers de notre vie. S'y loge également tout ce que le champ collectif au sein duquel nous agissons apporte, à notre insu comme de notre plein gré à travers ses différentes déclinaisons. Ces champs fonctionnent en hiérarchie gigogne, s'emboîtant les uns dans les autres, et nous en héritons sous forme de mémoire collective, renfermant les caractéristiques de nos ascendants, de notre groupe social, ainsi que de notre espèce. Cela influence notre évolution et nos comportements, l'hérédité n'étant à ce titre pas uniquement " génétique ". Nous portons avec nous les habituations (formes d'apprentissage) de nos parents, grands-parents, etc.

Le subconscient quant à lui joue un rôle majeur dans les pensées et les émotions qui nous traversent, alimentant nos peurs et nos fausses croyances. Nous sommes ainsi amenés sans le savoir à répondre à nos blessures anciennes dans une tentative vaine d'apaiser nos douleurs refoulées, et sommes privés de la liberté d'être nous-mêmes. Nous pouvons cependant reprogrammer la partie de ce logiciel mémoriel au sein même de ses microcircuits, dans ce vaste assemblage neuronal et synaptique, afin de contenir tout ce qui est contraire à une relation harmonieuse car bienveillante avec la vie, encourager les expériences positives et modifier les teintes émotionnelles de notre paysage intérieur. C'est un travail de stimulation neuronale * de tous les instants, qui finit par ouvrir les clés de notre libération.

* Les réseaux neuronaux actifs bénéficient d'un meilleur apport sanguin (glucose, oxygène) et, en déchargeant ensemble, ils renforcent leurs synapses (neurotransmetteurs) existantes et en créent de nouvelles. Les synapses devenues inactives dépérissent et sont élaguées. De nouveaux neurones se développent dans l'hippocampe, constitutifs de notre nouvelle vision de la vie.

 

Une première nécessité : faire la paix avec et en soi

Le facteur émotionnel lié aux faux désirs entretenus artificiellement par la société du paraitre abuse du corps, utilise une grande portion de notre énergie vitale. Il constitue un gaspillage perpétuel de Vie. C’est le gaspillage du pouvoir de créateur libre et inspiré de sa vie que nous donne l’Univers. C’est la perversion du corps et de l’esprit, simplement parce que nous voulons faire ce que nous voulons faire, au nom du droit émotionnel, sans en avoir compris la puissance dans le fonctionnement de l’Univers. Nous supposons que quand nous voulons être déplaisant, nous en avons le droit. Nous croyons aussi que quand nous voulons penser quelque chose de mesquin à propos de quelqu’un d’autre, c’est notre privilège. Ou que si nous voulons nous énerver et partir en croisade contre untel et untel, c’est un droit inaliénable, sous réserve de respecter les règles sociales en vigueur. "Telle a toujours été la nature humaine ", "C’est humain " … nous dit-on depuis toujours. La conséquence de tous ces excès émotionnels au niveau personnel, de toutes les psychoses et humeurs que nous cultivons, n’est ni plus ni moins synonyme des guerres, crimes et toutes les difficultés de notre vécu terrestre.

Nous n’avons pas d’autre choix pour nous soigner de cet état de guerre, de furie, que de nous débarrasser de nos propres conflits, de nos propres sentiments douloureux, de nos propres offenses, de toutes ces choses que nous voulons faire parce que nous croyons qu’elles nous soulagent, qu’elles font partie des règles du jeu dans le déroulé de notre vie. Cette extravagance exige que l’on accomplisse l’incroyable pour renaitre au sens profond de la vie au sein de la Création, l’amour, la joie, ou que nous y demeurions misérables. Nous devons mettre nos émotions et attitudes là où elles sont justes, raisonnables car cohérentes avec les règles de la vie. La meilleure manière se trouve d'abord dans la pratique de l’Art, de la Musique, de la Littérature, de la Nature, et toutes autres choses de la sorte qui élèvent l’esprit, nourrissent les émotions et créent le sentiment associé. Dans la vie de tous les jours, c’est la gentillesse, l’affection*, l’amitié naturelle des êtres humains. Autrement dit la compassion, état naturel de l’être accompli. Ensuite, elle se trouve dans notre propre auto compassion, qui procure chaleur, préoccupation et bienveillance envers nous-même.  En nous ouvrant sur la voie du cœur, elle nous conduit à la résilience, soit à prendre acte de l'événement traumatique qui nous affaiblit pour ne plus, ou ne pas, avoir à vivre dans la dépression et se reconstruire.

* Du latin ad + facere, soit faire quelque chose pour quelqu’un.

Tout amour est d'abord l'amour de soi, car tout commence et se termine avec le soi. Pour aimer une autre personne, nous devons nous aimer. Pour que les autres voient et apprécient notre valeur, nous devons nous sentir digne de nous-même. Afin que nous puissions apprécier les autres, nous devons apprendre à nous apprécier et à nous respecter nous-même. Nous pourrons seulement vraiment aimer à jamais une autre personne qu'à partir d’un montant égal à notre amour pour nous-même. Et alors que tout cela se développe, nous assistons progressivement à un changement dans la chimie du corps. Les émotions ne persécutent désormais plus le corps ; elles ne l’offrent désormais plus en sacrifice sur l’autel de ambitions dévoyées. Elles ne détruisent plus, ne cultivent plus les doléances et récriminations, ne perdent plus le temps au rappel des évènements passés douloureux. Les seules choses que nous nous rappelons du passé sont les expériences qui nous aident à devenir meilleurs, ici et maintenant.

La thérapie émotionnelle permet de revisiter mentalement le passé, les évènements spécifiques et douloureux qui s'y sont déroulés, l'idée que l'individu a d'être une victime, qu'il ne contrôle rien. En ajoutant une information corrective, c'est-à-dire de l'entropie qui affecte l'information qui circule au présent, la charge émotionnelle liée à ces évènements spécifiques et jusqu'alors en vigueur est changée, participant de la guérison et entraînant de profonds changements dans la vie présente, suivant un " effet écho " qui prend plus ou moins de temps selon les individus et l'intensité du travail entrepris. L'expérience acquise peut désormais servir à apprendre de manière positive, de faire l'expérience d'une infinité de choses. Et ce qui peut être obtenu pour une seule personne peut avoir un effet sur toute la famille humaine, de par le lien qui nous unit et réunit. Ceci appelle à notre responsabilité collective, face aux évènements douloureux qui secouent la planète, de pratiquer le vrai pardon. Si nous réagissons par la peur, la colère, le désir de vengeance, nos pensées additionnées agissent comme catalyseur, pouvant provoquer d'autres évènements négatifs dans le futur. L'envoi de pensées positives et d'amour est le seul moyen de modifier la charge émotionnelle du présent, et contribuer à guérir le Tout.

L'objectif n'est pas de résister aux expériences douloureuses ou d'éliminer les parties sombres de nous-même, car tout ce que nous repoussons va toujours résister. Toute résistance est vaine, parce que tôt ou tard le courant de la vie nous emmènera là où nous allons tous. Il n'y a nulle part en fait où nous puissions rejeter quoi que ce soit loin de nous, car c'est de cette façon que nous l'amplifions. En tentant de repousser quelque chose qui ne nous convient pas, nous lui donnons de l'énergie et, comme elle n'a nulle part où aller, elle va faire pression et jaillir décuplée. L'idée est simplement de l'accueillir sans jugement, d'être attentif, tolérant et curieux, de comprendre qu'elle nous a permis d'expérimenter quelque chose et de décider, maintenant, de passer à autre chose. Il s'agit de neutraliser sa charge, de lui permettre d'être tranquille, dévitalisée, dépourvue d'énergie accumulée. Nous pouvons alors choisir l'énergie qui nous convient le mieux.

La vie est un grand fleuve dans lequel nous sommes immergés dès la naissance et la meilleure manière de s’en accommoder est de suivre son écoulement, au gré des courants, afin de se laisser surprendre et de contempler tout ce qui se présente sur le parcours. On appelle cela le " lâcher-prise ", passage obligé permettant de savourer pleinement l’instant présent, seul moment qui puisse être vécu puisque le passé n’existe plus et le futur est improbable. De cet écoulement sans résistance se dégage une paix indicible, sans lien avec une quelconque forme de passivité. Cette acceptation profonde nous permet à chaque instant d’être dans l’action juste, inspirée spontanément par la vie qui nous traverse. A la fois nous glissons dans le fleuve et à la fois celui-ci nous traverse sans que nous lui opposions la moindre résistance. La vie qui coule en nous peut alors s’exprimer pleinement à travers l’être que nous sommes. La paix intérieure n’est possible que dans la non-résistance à ce qui est.

 

Une seconde nécessité : permettre

Le bien-être émotionnel découle de notre capacité à permettre. Cela peut sembler difficile à croire tellement nous sommes habitués à prendre en permanence des mesures pour modifier les conditions que nous jugeons insatisfaisantes. Nous ne voyons pas la perfection du moment présent qui répond à nos attentes parce que nous ne voyons pas comment tout ce que nous voulons arrive. La majorité des personnes passent la plus grande partie de leur vie à chercher un ensemble de règles à l’aune desquelles elles peuvent mesurer et contrôler ce qu’elles vivent, en essayant de dénicher à l’extérieur d’elles-mêmes quelqu’un qui leur dira ce qui est juste ou faux. Pourtant réside en elles un système de guidance d’une formidable sophistication, précis, et disponible à tout moment. Leur état émotionnel. En choisissant le plus souvent possible les pensées qui suscitent les émotions, les sentiments et les sensations corporelles les plus agréables, en intériorisant le positif et en savourant l'expérience, nous permettons à nos neurones d'en laisser une trace profonde dans notre mémoire implicite et à cette guidance interne de nous aider à cheminer en direction de ce que nous voulons vraiment.

La clé de notre bien-être est de réaliser et de bien comprendre qu'il n'y a pas de mal dans l'Univers. Notre nature fondamentale est pure, paisible, harmonieuse, rayonnante, sage, aimante. Tout est juste, y compris les épreuves qui se présentent, toujours pour notre bien d’évolution. Tout est juste, les conditions sont parfaites. Seuls notre résistance aux conditions actuelles, notre sentiment de séparation et de fragilité et notre peur de l'avenir nous mettent en état d’insatisfaction et causent un conflit intérieur avec ses répercussions sur notre ressenti. En prenant du recul et en réalisant que nous causons notre propre ressenti, en lâchant nos attentes attachées à des résultats que nous considérons meilleurs, nous allons commencer à soulager notre tension. En laissant aller l'attachement aux résultats que nous pensons justes, notre douleur disparaîtra. En relâchant cet attachement nous entrons dans la position de permission. C’est tout ce que nous devons faire. Nous sommes aimé bien plus que nous pouvons imaginer.

En décidant que notre raison d’être profonde, par-delà les vicissitudes qui se présentent, est d’exprimer la célébration du vivant par la joie, de manière libre et limpide, nous guérissons notre mal être. En s’alignant sur cette énergie universelle, nous sommes sur notre chemin de créateur délibéré de vie, qui nous conduira en toutes sortes d’endroits pour inspirer l’humanité et l’élever.

En fait, tout ce que nous voulons dans la vie coule en notre destination. Mais comme nous ne pouvons pas en voir la preuve, nous ne le croyons pas, ignorant sa vitesse, sa direction et sa promesse. Et dans l'oubli de ces choses, nous sommes définitivement orienté dans la direction opposée à qui-nous-sommes-vraiment et à tout ce que nous sommes devenu. C’est pourtant l'aspect le plus fondamental du flux de l'univers lorsque notre vibration l’y incite, l’y autorise. En tournant notre attention sur l'analogie de l’amont et de l’aval, nous pouvons ressentir la sensation de soulagement que nous connaîtrions si, après avoir ramé contre le courant en direction de l’amont, nous avions soudain arrêté de ramer, dans une attitude d’abandon au flux du courant, le laissant juste nous faire faire demi-tour pour nous emmener vers l’aval, vers l'accomplissement de ce qui est en nous.

La nature est un système de permission dans lequel il n'y a pas de mal, si ce n’est celui que nous avons décidé de qualifier comme tel. Ce n’est pas un mal pour le félin prédateur que de chasser et de tuer sa proie ; ce n’est pas un mal pour la tempête de souffler ou pour la foudre de frapper. Tout dans la nature reçoit, rien dans la nature ne se bat, permettant simplement tout ce qui est nécessaire à l’écoulement de son fonctionnement harmonieux. Seuls les êtres humains croient qu'ils peuvent décider de contrôler leurs conditions pour se sentir mieux. S’ils n’aiment plus leur travail, ils le quittent. S’ils n’aiment plus leur compagnon de vie, ils s’en séparent. S’ils n’aiment pas telle ou telle chose, ils la changent. Tout cela va à l’encontre du fonctionnement naturel de l'Univers. Permettre à ce que nous voulons d’aller vers nous, facilement et sans effort, est tout ce que nous avons à faire.

Dans la célèbre nouvelle de Tolstoï La mort d'Ivan Ilitch, Tolstoï décrit Ivan Ilitch comme un homme exclusivement motivé par les attentes des autres et incapable de réaliser ses propres rêves. C’est le récit d’une vie des plus simples et des plus ordinaires, et par conséquent des plus terribles. La choisir comme telle, c’est attirer l’ordinaire sous toutes ses formes, et non la manifestation d’un pouvoir créateur qui est tout sauf ordinaire. L'un des meilleurs moyens pour transcender l'ordinaire et entrer dans le royaume de l'extraordinaire consiste à dire oui le plus souvent à la vie et à cesser presque complètement de lui dire non. En pensant non, nous attirons davantage de non, et nous influençons négativement ceux que nous pourrions aider et ceux sur qui nous pourrions compter. En fusionnant chaque fois que cela est possible avec le oui de la force universelle de la Création, nous devenons nous-même cette force avec toutes ses options de grandeur.

Nos pensées et actions affectent les autres et ont un impact sur la conscience de l'humanité. Nous participons tous au niveau de conscience collective de l'humanité, et donc tout perfectionnement finit par nous revenir. Nous contribuons tous à la force morale commune par nos efforts pour améliorer notre sort. Il est scientifiquement prouvé que ce qui est bon pour vous est bon pour moi. En prenant conscience de l'impact que nous avons sur les autres, en se rappelant qu'en élevant notre propre niveau d'énergie pour atteindre un état où nous sommes en harmonie avec l'Univers, nous devenons un instrument et un outil de paix.

 

Les critères d’application de l’intelligence émotionnelle

L’application de l’intelligence émotionnelle dans le vécu quotidien, notamment professionnel, fait appel à trois critères.

Le premier est un critère de réalisme, de sain réalisme. Si nous éprouvons une émotion contre quelqu’un et que nous ne parvenons pas à la dépasser en l'état de notre (non) maîtrise intérieure, la recherche d’une solution, d’un accord, est une bonne chose à défaut d’être l’idéal. C’est le principe du réalisme. Passer des accords, c'est déjà faire régner un peu la paix, peut-être très provisoire, mais néanmoins constitutive d’un premier pas porteur d’espoir.

Le second critère, c’est celui de la retenue de sa parole, de toute projection et de tout jugement sans discernement envers autrui. Mal parler des ou avec les autres, par les médisances, les calomnies, la diffamation, revient symboliquement à " tuer ", parce qu’à la racine se trouve la même haine. L’insulte naît de la même racine du crime. Au-delà du son et du symbole, la parole est une force qui contribue à créer les évènements de notre vie. Sa qualité a autant d'incidence dans notre vie que dans la vie des autres.  D'où la nécessité d'être attentif à ce qu'on dit et aux multiples sens que notre parole aura. Bien souvent nos paroles lâchées par inadvertance ou sans attention ont des répercussions difficiles à réparer. Elles découlent en fait d'un jugement non approprié. La capacité de jugement est fonction du niveau d'intelligence des individus, impliquant le fonctionnement d'une raison objective, d'une conscience étendue, d'un sentiment pur, impartial et capable de compassion, ainsi que d'une volonté conciliante et soutenue par une intention bienveillante.

Le troisième critère est un critère de filiation. Si nous ne devons pas " tuer " dans sa dignité autrui, c’est parce qu’il est mon frère, ma sœur, parce que nous venons de la même source et que nous existons pour partager. Nous ne pouvons nous y raccorder si nous ne sommes pas en paix avec les autres, au moins par un accord. Tout notre défi consiste à dépasser notre singularité qui nous limite, nos confusions, nos exaltations, nos passions, nos jalousies… afin de reconnaître l’autre, tous les autres comme tel(s). Appliqué à la religion, c’est comprendre qu’il n’y a pas un Dieu spécifique pour les juifs, les chrétiens, les musulmans. En retrouvant la véritable racine de religion, c’est-à-dire nous relier, nous ne faisons plus qu’un, avec Lui.

De nombreuses études scientifiques effectuées en laboratoire ont démontré qu’un transfert de conscience est possible entre deux êtres humains alors même qu’ils étaient séparés les uns des autres. Ce champ neuronal interrelationnel est incontestablement une voie d’exploration pour transformer notre vivre ensemble et réussir la coïncidence des opposés, celle qui fait naître de leur complémentarité toute la puissance de l’énergie de la vie.

 

Différencier l’émotion du ressenti

L'intelligence du cœur est la plupart du temps associée à l'intelligence émotionnelle. Or l'émotion mal contrôlée, exacerbée, participe de nos égarements et de notre séparation avec l'unité du vivant, seule possibilité d'atteindre l'état de quiétude et de paix. C'est pourquoi il convient de distinguer une seconde intelligence du cœur, celle du ressenti, du juste discernement, du discernement de ce qui est juste.  Le ressenti par la paix du cœur comme du mental ne nous met jamais dans un état " euphorique " ou " de grande souffrance ". Il nous laisse Maître de notre réalisation quotidienne, ce qui entend qu’il faut maintenir une constance et non " un état ondulatoire " lié à l’agissement d’une émotion trop souvent sollicitée par nous.

L’émotion fait toujours appel à des situations anciennes encore présentes en nous. Nous nous devons de ne jamais lutter face à elles, mais bien de les reconnaitre, de les accueillir sans pour autant les revivre à chaque fois.

Tout ce que nous vivons dans la paix et la joie relève du ressenti qui, lui, nous confère en tout temps l’état de créateur de notre vie. Nous nous réjouissons à travers le ressenti de ce que nous vivons et poursuivons sur cet état de joie qui se renouvelle sans cesse à travers chaque expérience vécue dans la journée.

Cet état de bien être, grâce au ressenti reconnu par nous et suivi d’actes harmonieux, est ce qui est à vivre au quotidien.

 

La réalité de ce monde n’est que le résultat de notre capacité à le penser avec émotion. Il nous appartient simplement d’en choisir la teneur.

Aussi un changement de vie passe par un changement de croyances, par une déprogrammation de tous les virus de l’esprit transmis par les conditionnements venant d'autrui, individus comme systèmes collectifs, et acceptés consciemment ou inconsciemment par nous-même. Il nécessite une maîtrise de nos émotions et des agitations du mental, par notre désengagement du parti pris, de l’accusation, du jugement et de la condamnation. Cela ne signifie pas le désengagement lâche, la mesquinerie, le vide de sentiment et d’émotion. Cela signifie le choix à tout instant le plus élevé de ce qui contribue à notre intégrité comme à celle de l’Univers. Pour ce faire, nous devons privilégier l’ouverture de notre oreille mystique pour communiquer avec l’Univers, pour comprendre la signification des messages qui nous sont en permanence adressés et dont ignorons la plupart du temps la profonde signification. La méditation et la " science " de la compassion constituent des alliées précieuses. L’homme a découvert l’univers dans un atome. Il doit maintenant découvrir que la vie coule dans les veines de l’Univers.

Par la conscience et la volonté permanente de la force psychique et du cœur, nous sommes notre propre remède, qui en aucune façon n’est à chercher à l’extérieur. Il consiste à augmenter la puissance de l’énergie vitale de nos pensées, leur carburant, et à domestiquer les instincts, désirs, passions et émotions qui se mélangent, propices à notre état d’inconscience et à notre division. Il consiste à comprendre que l'amour transforme tout ressenti, amertume comme haine, et ouvre les cœurs qui ont été jusqu'alors fermés, qui sont restés froids et insensibles.

Pour ce faire nous avons à passer à la connaissance de notre " soi " intérieur relié au grand champ de Conscience, dégagé des peurs, résistances, conditionnements et illusions du "moi" réducteur. Ce passage au non-moi, sens de l'unité essentielle qui est au cœur de l'existence, nécessite notre élévation au subtil, pour nous permettre de retrouver notre plein et vrai pouvoir créateur, dans la mesure où nous sommes l’Univers, et non un élément séparé en son sein. Ce pouvoir permet de comprendre l'unité de l’Âme universelle, l'Unité de la vie subjective qui se cache derrière n'importe quelle forme. Il débouche par le cœur sur l’empathie, qui n’est rien d’autre que la Vie que nous cherchons à soutenir, chaque instant étant unique car irréversible. La coopération est de ce fait la condition du monde visible, pour sa solidité, sa durabilité, sa fiabilité : c’est une réalité empirique, bien différente de la vision réductionniste du monde que l’on tend à nous infliger. C'est pourquoi il existe dans le monde les guerres, la destruction, la violence, la haine. Cela continuera jusqu'à ce que l'humanité apprenne à vivre une vraie vie et ne se contente pas d'en parler, apprenne à faire vivre et vibrer l'hymne du Bien dans la vie de tous les jours.

 

 

"Être heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections."

 Aristote

 

Voir en complément Fonctionnement du corps biologique.

 

 

 

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