La formulation de ces clés n'engage que leur auteur, qui puise tant dans ses recherches et sources d'information que dans son imaginaire leur révélation et libre mise à disposition suivant la forme et la rédaction retenues.
Il n'y a de ce fait rien à prendre pour argent comptant, seulement à laisser faire en soi le processus d'ouverture de conscience par le discernement, soit le juste équilibre entre cœur et raison. Celui-ci conduira à les invalider, à les valider, à les compléter par d'autres ajouts et compléments.
C'est ainsi que procède le chercheur de vérité.
Le Grand Secret
Cellule – Organe – Appareil - Individu, telle est la progression qui constitue l'homme physiquement parlant. Par cette même loi de la progression, le corps humain se réduit à la cellule, l'humanité se réduit à la molécule sociale qui est l'homme, le monde se réduit à l'astre, et l'Univers au Monde. Cellule, humanité, astre, monde, Univers, ne sont que les octaves de l'Unité, de La Source.
La loi que suit la nature est si vraie que partout nous la retrouvons identique, quelle que soit l'étendue des objets considérés. L'homme se groupe pour former la famille, la famille se groupe pour former la tribu, les tribus établissent le groupement hiérarchique pour constituer la nation, reflet de l'Humanité. Homme, Famille, Tribu, Nation, Humanité. Les satellites se rangent autour des planètes, les planètes autour des Soleils pour constituer les Mondes, et les Mondes ne sont eux-mêmes que des cellules de l'Univers, qui marquent en traits de feu dans l'infini les lois éternelles de la Nature.
Partout éclate cette mystérieuse progression, cet arrangement des unités inférieures devant l'Unité supérieure, cette sériation universelle qui part de l'atome pour monter d'astre en Monde jusqu'à cette Unité première autour de qui gravitent les Univers.
Tout est analogue. De ce fait la loi qui régit les Mondes régit la vie de l'insecte.
Étudier la façon dont les cellules se groupent pour former un organe, c'est étudier la façon dont les Règnes de la Nature se groupent pour former la Terre, cet organe de notre Monde. C'est étudier la façon dont les individus se groupent pour constituer une famille, cet organe de l'Humanité. Étudier la formation d'un appareil par les organes, c'est apprendre la formation d'un monde par les planètes, d'une nation par les familles. Apprendre enfin la constitution d'un homme par les appareils, c'est connaître la constitution de l'Univers par les Mondes et de l'Humanité par les Nations.
Tout est analogue. Connaître le secret de la cellule c'est connaître le secret du Divin.
Ainsi, quand de progression en progression, d'univers en Univers, nous avons remonté à la plus haute abstraction, nous voyons une force unique s'opposant à elle-même pour créer, dans son activité le Mouvement, dans sa passivité la Matière, et dans son équilibre Tout ce qui est compris entre la divisibilité et l'unité, les échelons infinis par lesquels la force remonte depuis l'état solide jusqu'aux formes les plus élevées de l'intelligence, du génie, et enfin jusqu'à son origine, le Divin. Que l’activité s'appelle le Père ou Osiris, la passivité le Fils ou Isis, et que l'équilibre, cause de Tout, image de la TRI-UNITÉ qu'il constitue se nomme Saint-Esprit ou Horus, nous tenons là un des plus grands secrets de la Connaissance, la clef de tous les miracles passés, présents et futurs...
Extrait du Traité élémentaire de science occulte, Livre de Gérard Anaclet Vincent Encausse, dit Papus, médecin (1865/1916)
Dans son essence, ce que nous appelons le monde n'est rien d'autre que le reflet de ce que nous sommes de l'intérieur : nos pensées, nos sentiments, nos émotions, nos croyances. Tout, absolument tout, depuis notre ADN et jusqu'à la réussite ou non de nos relations, dépend de nos croyances, elles-mêmes liées à des conditionnements, et de nos perceptions. Ce sont nos pensées qui maintiennent l’univers matériel.
La physique quantique a établi que la pensée et l’observation d’un événement physique permettent de le maintenir ou de le faire varier. Les pensées sont de l’énergie, elles ont donc un pouvoir. Ainsi, il suffit d’une masse critique de conscience d’environ 15 % pour générer un changement global. Comme disait Gandhi, si l’on veut changer le monde, nous devons devenir nous-mêmes le changement que nous souhaitons voir se manifester dans le monde.
Dans nos sociétés matérialistes, les hommes ont longtemps vécu avec une conscience limitée à une seule réalité, celle de l'ego-mental, des conditionnements instillés et des croyances limitantes en découlant. Quand une civilisation se plaît à promouvoir la notion du "mon corps, c’est Moi", elle engendre automatiquement de la peur, comme celle de la mort qui est associée à l’idée de la douleur physique. C'est pourquoi une grande partie de notre civilisation est aveuglée, paralysée, et facilement manipulable. Cette attitude réductrice a eu comme effet de limiter notre compréhension de l’Univers, ainsi que notre place dans celui-ci.
Être réellement soi-même, c’est prendre conscience de son identité profonde, c’est prendre conscience de sa relation avec la Création. Le sens profond de l'évolution s'inscrit toujours dans le Principe d'Unité englobant et dominant tout, ce qui explique la référence à un principe Créateur unique, cause et finalité de tout. Il en découle l'harmonie des dimensions du monde et l'interdépendance entre toutes les formes d'existence. Le monde entier n'est qu'un amas de fils qui relient chaque être à l'univers : tout est relié. C'est cette perception globale qui a été pressentie par certains poètes comme Baudelaire dans son poème "Correspondance " ou bien encore Rimbaud lorsqu'il établit dans "Voyelles" les correspondances entre les voyelles, les couleurs et le cosmos.
De la civilisation
Selon le critique d'art anglais Arthur Clive Heward Bell (1881/1964), la civilisation est ce qu'on obtient lorsqu'on réfléchit profondément à la vérité, la beauté, la vie, la justice et autres vastes thèmes. C'est ce que faisait la Grèce antique, considérée comme un modèle civilisationnel même s'il était loin d'être parfait. Si tel n'est pas le cas, la civilisation est artificielle. Il en découle que le choix est soit de faire des choses naturelles, autrement dit cohérentes avec les Lois cosmiques, soit de ne pas les faire, sous peine d'en payer chèrement le prix, à titre individuel comme collectif. C'est pourquoi les communautés civilisées s'attachent à se donner le temps de "penser et ressentir" et d'en enseigner les vérités profondes, plutôt que simplement travailler pour s'enrichir et s'abrutir. Elles se soucient d'art, d'esprit, de style, de poésie, de théâtre, de musique, de philosophie, constitutifs de la richesse culturelle du monde, et de savoir, loin devant la préoccupation d'obtenir et dépenser de l'argent. Autrement dit, Bell était d'avis que gagner de l'argent et le dépenser – ce que font la plupart des gens de leurs journées – était un obstacle à la vie civilisée. Cela l'a mené à conclure que si une société veut atteindre un niveau de civilisation plus élevé, elle doit libérer certaines personnes – les élites – du besoin de gagner leur vie. Si Athènes s'appuyait sur une population d'esclaves permettant aux meilleurs des hommes libres de se consacrer à des buts plus élevés, il n'existe plus aujourd'hui à proprement parler d'"esclaves" ou de "serfs" liés à une terre. Nous n'avons plus que des "contribuables"... Cependant, l'idée est similaire. Les uns font vivre les autres, qui depuis longtemps, par oisiveté, paresse et cupidité, ont abandonné leur raison d'être première, servir par leur intelligence le bien commun !
Les formes du servage, de l'esclavage, ont évolué, non pour libérer les êtres humains, mais pour préserver les formes. Que l'on se nomme démocratie ou république, la réalité d'apparence n'a pas changé. Il faut toujours travailler pour survivre (se nourrir et se loger), et nourrir ses maîtres asservisseurs, employeurs comme l’État (l'autoentrepreneur, l'artisan comme le professionnel libéral sont autant esclaves que le salarié et le fonctionnaire, seul le degré de servitude changeant). Et s'ils s'imaginent que le seul moyen d'en être libéré est de mettre d'autres en esclavage en les forçant à travailler pour leur fournir les choses dont ils ont besoin, alors jouent-ils parfaitement la partition mortifère de la Matrice asservissante les maintenant dans l'illusion propre à la survie du système prédateur.
Quant aux nouvelles formes d'esclavage liées à la fin de cyclicité civilisationnelle en cours, la "Robolution"*, elles découlent de l'idée d'un "revenu universel garanti", défendue par nombre d'économistes tel Milton Friedman ou d'entrepreneurs tel Richard Branson qui pensent que ce serait plus efficace et moins destructeur que les programmes d'aide sociale actuels. Ceci a commencé depuis les années vingt du XX° siècle, qui ont vu les gouvernements subvenir aux besoins de millions de personnes oisives. C'est ainsi qu'aux États-Unis, chantre du libéralisme entrepreneurial, on compte aujourd'hui 250 millions d'adultes, mais dont seuls 140 millions environ ont un emploi. Ces gens vivent d'aides de l’État, de bons alimentaires, de leur épargne, de leur pension ou du soutien de leurs proches. Ils sont plus ou moins oisifs. Tout comme le travail, l'oisiveté ne semble pas mener à une élévation du niveau de la vie civilisée, au sens noble du terme, la quête de libération intérieure des artifices de cette société viciée d'appartenance n'étant jamais enseignée dans sa réalité profonde. Et pour cause, les humains sans âme - dit Portails Organiques - étant érigés à la tête des pyramides du pouvoir*² !
* Cf. Conscience du XXI° siècle.
*² Cf. Les psychopathes qui nous gouvernent & Le modèle pyramidal décodé.
Ainsi, suivant notre dialectique, nous pouvons dire qu'il existe une interdépendance continue entre l'Homme et la Création, de même qu'il existe une interdépendance permanente entre les cellules et le corps de l'homme. Avec la découverte des champs morphiques*, la science redécouvre aujourd’hui ce que les grandes traditions spirituelles ont toujours enseigné :
- L'illusion de la matière et de la séparation ;
- Au-delà des apparences tout est en réalité énergie, mouvement et vibrations ;
- L'existence d'un grand champ d'énergie reliant tous les éléments de l'univers.
Par conséquent, nous ne sommes pas ce que nous croyons. Nous devons cesser de nous identifier au corps et au monde matériel, qui sont seulement le résultat de la manifestation d'un champ complexe contenant tous nos concepts, soit une illusion objective, un certain niveau de réalité. L'autre pan de réalité réside dans les plans supérieurs, spirituels. Pour parvenir à cette forme de perception, il est nécessaire de "prendre de la hauteur", d'abandonner toute forme de dualité pour rejoindre le centre de nous-mêmes où Ciel et Terre, vie et mort, passé et futur ne forment plus qu'UN. Le retour à l'unité ne peut se faire que par l'acceptation et la maîtrise des contraires.
C'est par la conjugaison de ces deux perceptions que naîtra l'homme réalisé, médiateur du Ciel et de la Terre.
* Cf. Concept théorisé par le biologiste Ruppert Sheldrake suggérant que la nature des choses dépend de champs morphiques. Chaque type de système naturel (atomes, molécules, cristaux, cellules, tissus, organes, organismes, sociétés, écosystèmes, le système planétaire, le système solaire, galaxie etc.) posséderait son propre type de champ, région d'influence non matérielle s'étendant dans l'espace et se prolongeant dans le temps de manière cumulative et évolutionniste. Ces champs ne disparaissent pas, sortes de logiciels d'influence et d'organisation potentielle sans supports, mémoires collectives de chaque espèce ou système susceptibles de se manifester à nouveau, en d'autres temps, en d'autres lieux, partout où et à chaque fois que les conditions physiques sont appropriées. Le processus par lequel le passé devient présent au sein de ces champs est nommé résonance morphique. Le cerveau, trop petit pour contenir la mémoire, ne pourrait ainsi être un organe de stockage, seulement un organe de liaison avec la banque de données du champ morphogénétique dans laquelle se mêlent passé, présent et futur.
Assurément, cette transformation concerne l'évolution de la pensée. La façon dont nous percevons le monde est intimement liée à notre façon de penser. "La carte n'est pas le territoire
!" Une fois qu'il a été admis par l'intelligentsia occidentale que les caractéristiques que nous donnons aux choses ne sont que des représentations provisoires, l'ensemble du Réel est
redevenu soudain un insondable mystère. Les meilleurs esprits, dans de nombreuses disciplines, ont pris l'habitude de ne se fier qu'au résultat immédiat, en étant prêts, après qu'une théorie
aura vu le jour, à la remettre en question pour l'amplifier le lendemain même de son éclosion.
Au niveau de notre nature essentielle, nous sommes constamment en interaction avec le grand inconscient collectif, avec les animaux,
les plantes, les autres êtres humains, la Terre et tout l'Univers. Les connaissants ne sont pas les sachants, propres au seul monde matériel. Ils sont les mystiques, les
visionnaires d'une réalité supérieure, celle où raison et imagination travaillent en parfaite harmonie.
En incarnant nos valeurs profondes dans la vie quotidienne, nous avons un réel impact positif dans le champ collectif qui nous relie, et nous avons ainsi, par nos pensées, nos attitudes et nos comportements à chaque instant, le pouvoir de contribuer à influencer et à changer le monde !
"Que celui qui cherche ne cesse pas de chercher jusqu'à ce qu'il trouve. Et quand il aura trouvé, il sera troublé ; quand il sera troublé, il sera émerveillé, et il règnera sur le Tout."
Évangile selon Thomas (NH II, 2)
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