La formulation de ces clés n'engage que leur auteur, qui puise tant dans ses recherches et sources d'information que dans son imaginaire leurs révélation et libre mise à disposition suivant la forme et la rédaction retenues.

Il n'y a de ce fait rien à prendre pour argent comptant, seulement à laisser faire en soi le processus d'ouverture de conscience par le discernement, soit le juste équilibre entre cœur et raison. Celui-ci conduira à les invalider, à les valider, à les compléter par d'autres ajouts et compléments.

C'est ainsi que procède le chercheur de vérité.

 

 

Qu'est-ce que la Vérité ?

La vie est une passion. Seule la passion promeut l'action. La recherche de la Vérité, avec les risques dangereux qu'elle comporte, est une passion, la plus exigeante, la plus dévorante des passions. Il n'y a pas de maître s'il n'est passionné. Sa recherche est chose difficile* tant nous avons été conditionné à la travestir, à la mettre au service de notre petit moi, le mode "Service de soi".

En effet, la première loi d'un monde chaotique, animé par le mouvement cyclique propre à la dualité des apparentes oppositions, différenciations, est que la vérité est différente pour chacun. La vérité est multiple. Elle maintient que chacun est séparé et possède un ensemble de pensées spécifiques qui le distingue des autres. Elle établit ainsi la croyance qu'il y a une hiérarchie d'illusions, certaines semblant à un instant avoir plus de valeur et apparaissant de cette manière vraies. Jusqu'à leur remise en cause et leur substitution par d'autres. Il n'y a cependant qu'une seule interprétation possible, celle embrassant la totalité, le Tout unifié !

* Cela nécessite de s'engager dans des méthodes de recherche approfondies, notamment en lisant des livres (et pas seulement des articles), ou en écoutant des podcasts et en regardant des vidéos sur Youtube ou autre réseau social moins censuré (par exemple Odysée.com), et en recherchant activement la vérité dans des endroits reculés, ce qui demande du temps, de la patience et des efforts. Les personnes qui se contentent de chercher des informations sur Google, de lire des articles ou de regarder des vidéos, et qui prétendent ensuite avoir une connaissance et une compréhension du sujet, sont des "chercheurs de salon". Il faut bien plus que cela pour découvrir la vérité.

 

"J’exige la connaissance de la Vérité ; n’en connaissant pas le chemin, j’accepte toutes les tribulations qui devront être affrontées sur la route."

Docteur Thérèse Brosse (1902/1991)

 

"L'économie d'énergie est également une nécessité, car la marche vers et sur le Chemin exige leur mobilisation totale. Toute dépense injustifiée peut conduire à l'échec. Nous devons toujours garder cela à l'esprit. En général, la réaction de l'entourage envers quelqu'un qui commence à chercher le Chemin (NDLR : la Vérité) est négative. Cette attitude négative est le résultat de l'action de la Loi générale qui, comme nous le savons, tend à maintenir l'homme à sa place. Ne pouvant le faire directement par l'action de l'Illusion, la Loi Générale, lorsqu'elle perd sa domination sur l'homme qui "bouge", agit indirectement par la médiation de son entourage".

Boris Mouravieff (1890/1966), historien russe, Gnôsis

 

 

Des croyances

Une croyance est le fait de croire, d'adhérer à quelque chose ou à quelqu'un. Selon le philosophe Alain, toute croyance "est une certitude sans preuve". Croire c'est tenir pour vrai, estimer que cette chose ou cette personne est véritable ; c'est être convaincu, persuadé de sa réalité, de sa vérité, de son existence. C'est, par conséquent, accepter entièrement, c'est avoir la foi, c’est-à-dire avoir une adhésion ferme de l'esprit à une vérité révélée. C'est un ensemble de principes auxquels on adhère, vus sous l’angle de valeurs morales. Toute intrusion d’autres croyances est perçue comme une menace. La vérité représente pour chacun la qualité de ce qui est conforme à la réalité, la conformité de l'idée à son objet. Et, dans l'esprit des êtres, la réalité est le caractère de ce qui a une existence réelle, de ce qui existe. Ainsi la croyance dans la réalité du temps linéaire et de sa décomposition entre passé, présent et futur ; ou encore dans l’existence du bien et de son corollaire, le mal. Ce sont des croyances dites racines, et elles déterminent toutes nos attitudes, à l’égard de la maladie et de la santé, de la richesse et de la pauvreté, des relations entre les races, des conflits religieux, de notre réalité psychologique intime…

Pour autant, l'homme sage sait que sur cette Terre, nul ne peut atteindre la réalité universelle de la vie et des choses, parce que la conscience des hommes est trop rétrécie, trop fermée, par-delà leur orgueil et leurs certitudes. Si l'homme essaye d'atteindre la vérité, il doit savoir qu'il ne pourra qu'en approcher certains aspects, et ce par une approche personnelle, plus ou moins intellectuelle, plus ou moins émotionnelle, plus ou moins expérimentale.

 

Dans ce vaste ensemble des croyances se trouvent les mythologies, les philosophies et les religions, les croyances dites tribales, l'ésotérisme, les croyances scientifiques, politiques, sociales, et celles touchant à tous les aspects de la vie pratique (médecine, méthodes thérapeutiques, méthodes d'alimentation, organisations de vie sociale, etc.). Il n’est qu’à voir combien de gens affirment telle chose dans tel domaine, par projection et sentiment, sans même chercher à obtenir des informations pour étayer leur dire.

 

Pourquoi la science est une croyance ? Parce que, déjà, croire ou ne pas croire en la science est une croyance. Mais surtout parce que, parmi les scientifiques, différentes croyances existent à travers les interprétations des analyses, mesures, calculs, surtout dans la science fondamentale, où de véritables débats d'école existent. Le scientifique base sa croyance sur le mental, le raisonnement, l'analyse, la synthèse, le rationalisme, la démonstration, l'expérimentation concrète pour trouver des lois synthétiques explicatives de l’univers, et former ainsi une vision d’un univers mécanique, autrement dit un dogme déterministe. Il ne peut en être autrement, sinon ce serait donner crédit à une vision pour partie métaphysique de l’univers. Force est de constater que, malgré ces précautions, la science, qu'elle soit fondamentale ou expérimentale, remet en question régulièrement, dans son évolution, ses théories, ses conclusions, ses résultats.

Le philosophe se base quant à lui sur des concepts, des raisonnements purement analytiques, pour ramener les réalités humaines à des principes. Ils ne sont pas démontrables comme ceux du scientifique. Le philosophe recherche plutôt des solutions pour améliorer le sort de l'homme sur la Terre, lui donner des règles de comportement pratiques ou sages, lui proposer une éthique de vie. Il peut également aborder les grands mystères de la création, et proposer des idées, des solutions. Sa démarche reste mentale, ne pouvant aller plus loin.

Le religieux base sa croyance sur la foi pour exprimer sa théologie, qui généralement ne peut être remise en question par lui-même. Il l’exprime aussi sur l'émotionnel, l’envolée mystique. L'ésotériste quant à lui propose une méthode, un support, des formules et des explications. Il base sa croyance sur le mysticisme, la révélation, l'expérience personnelle, notions qu'il ne peut faire partager à autrui. Il dépasse la conception mentale pour atteindre la conception intuitive et expérimentale abstraite. Il peut aussi réagir à travers l'émotionnel, l'émotion, l'intuition, le besoin, et rejoindre ainsi le religieux. S’il donne une règle, un procédé, un moyen, le travail reste cependant à faire chez l'autre.

Et d’autres mouvements divers * ont basé ou basent leurs croyances sur leurs spécificités, sans parler des sectes *², ces mouvements marginaux et dirigistes où les adeptes sont amenés à croire les dires d’un ou plusieurs êtres ayant sur eux une emprise psychique importante, les privant plus ou moins de leur faculté de penser et d’agir librement.

* Mouvements d'origine ancienne, tels que le Zoroastrisme, le Manichéisme, le Gnosticisme. Divers mouvements et écoles ésotériques tels que l'Orphisme, l'Hermétisme gréco-égyptien, le Néo-pythagorisme, le Néo-platonisme, le Celtisme. Dans le christianisme nous y trouvons le Compagnonnage, le Panthéisme, le Martinisme. Dans l'ésotérisme, certains mouvements connus tels que la Rose-Croix, la Franc-Maçonnerie (dans son esprit d'origine), le Néo-occultisme, la Golden Down.

En Orient le mot "secte" est aussi neutre que le mot "assemblée" chez nous. De même le mot "gourou" ou "guru" qui y est associé est aussi neutre que "maître à penser" ou "guide" dans notre société. Les sectes couvrent quatre catégories : apocalyptiques, guérisseuses, néo-religieuses, diverses. Quelques sectes particulièrement connues : la Science chrétienne, la Scientologie, le mouvement Moon, le mouvement Raëlien, le Mouvement du Temple solaire.

Cf. en complément La nouvelle religion universelle.

 

De la scission entre science et religion

La scission entre Platon et Aristote semble être à l'origine de la scission entre la religion et la science. Elle est à la fois ontologique (théories philosophiques relative à la nature de ce que sont les choses, sur ce qui est là dehors, sur ce qu'est l'existence) et épistémologique (théories philosophiques qui s'intéressent à la nature de la connaissance elle-même, ses possibilités, sa portée et son assise générale, sur les moyens de découvrir ce qui est là dehors). Pourtant, la théorie du Big Bang n'est rien d'autre que l'équivalent scientifique de la création ex nihilo par le Verbe de Dieu !

La vérité platonicienne

Selon Platon, la Vérité est une "idée" abstraite, le monde naturel qui nous entoure n'étant que l'ombre du Vrai. Les véritables formes des choses n'existent qu'en tant que concepts, qui peuvent éventuellement être modélisés par les mathématiques ou la pensée uniquement via la raison pure. Ainsi, tenter de comprendre la Vérité en analysant le monde naturel est une perte de temps. La seule voie vers la Vérité est la contemplation et la pratique de la philosophie. La conséquence logique de ce point de vue est que seuls ceux qui possèdent une profonde compréhension des Vérités philosophiques devraient être autorisés à prendre des décisions importantes ou énoncer ce qui est "vrai" ou non. Un autre point essentiel de cette perspective est que cet "idéalisme mystique" est lié à l'apocalyptisme : la Vérité révélée.

La vérité aristotélicienne

Aristote croyait que l'observation et l'analyse systématiques du monde naturel et tout ce qu'il comporte, associées à une logique rigoureuse, pavaient la voie vers la Vérité. C'est uniquement ainsi que l'on peut énoncer la nature/essence d'une chose et parler des causes. Évidemment, c'est à la vision d'Aristote que recourt la science. Mais cette perspective comporte également des problèmes, bien qu'ils ne soient pas aussi évidents que chez Platon. Ainsi croyait-il que les hommes avaient plus de dents que les femmes, et disait que les femmes, comparées aux hommes, étaient "immatures", "déficientes", "déformées", voire même un peu "monstrueuses". Il pensait aussi que les hommes avaient un sang plus chaud que les femmes, un rôle plus important dans la reproduction, et étaient plus parfaits de manière générale. Quelles preuves donnait-t-il pour déclarer cela ? Si vous "mutilez" un garçon – lui coupez les testicules – sa voix ne mue jamais et il ne devient jamais chauve : il se féminise. La déduction est alors que les femmes sont naturellement des hommes mutilés et cela lui paraissait raisonnable...


De l'ésotérisme

L'ésotérisme, exprimé sous forme d’axiomes, de sentences, de principes, de symboles ou d’aphorismes, regroupe un grand nombre de disciplines : l'alchimie (pratique spirituelle) ; l'astrologie (influencielle, symbolique, philosophique) ; la divination (médiate, directe ou voyance) ; l'hiérurgie (artisanale telle que le compagnonnage, royale telle que les arts martiaux) ; la magie (naturelle ou physique, rituelle, inférieure, supérieure) ; la médecine occulte (alchimique, astrologique, chamanique, chinoise, hermétique, magique et magnétique, naturelle telle que par les plantes, spirituelle telle que par les prières) ; la talismanie (technique permettant à partir d'un support matériel, papier, parchemin, cuir, bois ou métal, de créer un appui symbolique en liaison avec des préliminaires astrologiques très précis, afin de modifier, contrebalancer ou provoquer les évènements souhaités par le demandeur) ; l'herméneutique (interprétation des signes de la nature, exégèse des textes et œuvres sacrées) ; l'initiatique (tribale, mystique telle que les sociétés secrètes, spirituelle telle que les états supérieurs de conscience) ; la métaphysique (cosmogonie, cosmosophie, eschatologie cosmique, théogonie, théosophie, anthropogonie, anthroposophie, eschatologie individuelle) ; la science des cycles (les âges du monde, les âges de l'humanité, le calendrier) ; la science des lettres et des noms (stéganographie ou cryptographie occulte, kabbale phonétique ou science des sons, étymologie occulte, science des formules et calligraphie) ; la science des mouvements (astrosophie, harmonique ou musique, kymatique ou cinématique) ; la science des nombres (arithmologie, arithmosophie) ; la science des prodiges (para doxographie ou science des faits merveilleux, science des présages) ; la symbolique.

Son signe est le geste de main avec l’index et le majeur levés, signe de paix (Cf. image). C’est celui que l’on retrouve avec le Christ-Jésus et le Bouddha, celui d’une Parole au deuxième niveau, celle d’un sens caché qui ne s’acquiert que par l’initiation à la profondeur de la Connaissance (le premier étant l’enseignement exotérique).

 

À part la science, les croyances ne sont pas liées à un raisonnement exclusivement logique ou analytique, mais à des émotions intenses au-delà de l’approche analytique*. Elles traduisent la façon dont nous percevons personnellement la vie, l'évolution, le cosmos, l'univers, dans notre conscience, en fonction de nos possibilités de conceptualisation, de nos besoins, de notre émotionnel ou de notre état mental du moment. C’est une émission personnelle de ce que nous pensons de ce qui est, de ce qui existe. Et c'est parce que cela correspond à un schéma purement personnel que les hommes sont si prolifiques dans leurs croyances.

* Est-il utile de rappeler à cet effet que les religieux d'un certain type d'islam font croire à de jeunes innocents que de se transformer en bombe humaine pour tuer des enfants, des vieillards et des civils, leur vaudra au Paradis d'être assis à la droite d'Allah, avec 72 vierges à leur disposition... le même qui, toujours au nom d'Allah, coupe la main des voleurs et lapide à mort les femmes adultères, ceci afin "de les purifier" (le Vatican de son côté à ses débuts considérait que la femme ne possédait pas d'âme).

 

Autant les énergies subtiles que nous recevons sont immuables car faisant partie de la Nature de l'Univers, autant les croyances se modifient dans le temps, dans la géographie et en intensités, en fonction du développement psychique, mental et émotionnel de l'homme. C'est pourquoi les croyances peuvent être négatives et entraîner les individus vers des comportements outranciers, sectaires, violents, etc. Ou elles peuvent être positives dans la mesure où elles agissent en tant que béquilles nécessaires au développement des êtres, ces béquilles pouvant être différentes suivant le développement de l'individu et suivant le moment. Les croyances peuvent être également positives lorsqu'elles permettent à ces individus d'agir dans le sens du développement des valeurs, des qualités, de la morale, de l’éthique*, à travers leurs rituels, leurs contraintes même.

* La morale est constituée par les règles, consignes et idéaux conçus par un groupe humain (nation, société, religion…), qui en évalue, juge et sanctionne l’application. À titre individuel, elle est l’expression de vertus intégrées à la conscience, consistant à préserver en toutes circonstances l’unité et la fraternité. L’éthique est cette capacité à concevoir au plus profond de soi le choix à faire, qui est alors évalué, jugé et sanctionné par sa propre conscience. Elle varie de ce fait d’un individu à un autre. Comme l’indique Kant, il s’agit "d’agir toujours de façon que le fond subjectif de nos actes soit la loi universelle".

Quoi qu'il en soit, les croyances influencent quotidiennement notre comportement, tant par rapport à nous-même, dans notre relation à nous-même, que par rapport à autrui, dans notre monde familial, professionnel et social. Il faut avoir le courage d'admettre que nos croyances ne représentent pas une vérité, mais qu’elles sont des moyens, des élans du cœur, dont nous nous dotons nous-même pour approcher une certaine vérité de ce qui existe, d'une manière cependant bien relative. L'être croit souvent par influence (famille, groupe, société, pays), par conviction personnelle, par peur d'être mis à l'écart, par intérêt. Mais l'être a besoin de croire. Il ressent inconsciemment ou confusément l'appel de l'Univers qui est en lui, dans lequel il baigne. Il cherche à comprendre ce qu'il est dans cet Univers, ce qu'il y fait, et pourquoi.

Aussi la croyance dite spirituelle, laïque comme religieuse, est une des notions les plus importantes pour que l’Homme se sente protégé. Toute croyance est établie à une époque donnée, en fonction du développement spirituel qui lui est propre, et des caractéristiques propres de la situation géographique et culturelle où elle est née. Aussi loin que notre histoire peut nous faire remonter le temps, l'homme a éprouvé le besoin de croire en quelque chose de supérieur, et de le manifester, sous la forme d'habitudes, de rituels, de pratiques, d'actions. Dans notre partie occidentale du monde, les premières croyances sont appelées mythologies, puis sont apparues les philosophies, qui continuent à se développer, puis les grandes religions monothéistes.

Mais alors comment garder sa croyance intacte et la défendre devant cette incroyable liste de croyances différentes ? Où se situe la vérité ?

 

La vérité est dans la qualité de la conscience, respectueuse de la vie dans toutes ses formes, dans l’aspiration au sens, dans l'ouverture d'esprit et l’absence de certitudes comme de dogmes, dans l'élévation constante du comportement, dans l'intelligence d’un cœur authentiquement respectueux et aimant, dans une voie de liberté intime et personnelle. Le reste n'est que béquilles provisoires. La vérité ne peut s'approcher que dans les plans subtils de l’Univers, en abandonnant les rives de la science, de la religion et de la philosophie pour naviguer à la seule boussole de ses étoiles. S’il y a uniformité, elle doit être dans la qualité pérenne de notre conscience et de notre comportement. L'homme est en constant apprentissage à travers des possibilités diverses qui correspondent à des sensibilités diverses et à des cheminements divers dans son évolution. L'homme est appelé à ne plus dire "Je crois" mais "Je sais". Il sera enfin passé de la croyance à la Connaissance, la "Co naissance", cette opération de vie et cette manière de naître, voie royale car digne de mener à la Vérité. Celle qui lui permet de conjuguer de manière harmonieuse, par la contemplation et l’admiration, sa singularité existentielle avec l’unité de l’Univers et Son Créateur.

De l’opinion commune et de la paresse intellectuelle

"Ce que l'on appelle l'opinion commune est, à y bien regarder, l'opinion de deux ou trois personnes ; et nous pourrions nous en convaincre si seulement nous observions comment naît une telle opinion. Nous verrions alors que ce sont deux ou trois personnes qui l'ont admise ou avancée ou affirmée, et qu'on a eu la bienveillance de croire qu'elles l'avaient examinée à fond ; préjugeant de la compétence suffisante de celles-ci, quelques autres se sont mises également à adopter cette opinion ; à leur tour, un grand nombre de personnes se sont fiées à ces dernières, leur paresse les incitant à croire d'emblée les choses plutôt que de se donner le mal de les examiner. Ainsi s'est accru de jour en jour le nombre de ces adeptes paresseux et crédules ; car une fois que l'opinion eut pour elle un bon nombre de voix, les suivants ont pensé qu'elle n'avait pu les obtenir que grâce à la justesse de ses fondements. Les autres sont alors contraints de reconnaître ce qui était communément admis pour ne pas être considérés comme des esprits inquiets s'insurgeant contre des opinions universellement admises ou comme des impertinents se croyant plus malins que tout le monde. Adhérer devint alors un devoir. Désormais, le petit nombre de ceux qui sont capables de juger est obligé de se taire ; et ceux qui ont le droit de parler sont ceux qui sont absolument incapables de se forger une opinion et un jugement à eux, et qui ne sont donc que l'écho de l'opinion d'autrui. Ils en sont cependant des défenseurs d'autant plus ardents et plus intolérants. Car ce qu'ils détestent chez celui qui pense autrement, ce n'est pas tant l'opinion différente qu'il prône que l'outrecuidance qu'il y a à vouloir juger par soi-même — ce qu'ils ne font bien sûr jamais eux-mêmes, et dont ils ont conscience dans leur for intérieur. Bref, très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions…"

Arthur Schopenhauer - Philosophe allemand (1788/1860), L’Art d’avoir toujours raison.

 

Le piège illusoire

Nous vivons par symboles, c'est-à-dire les noms, appellations, que nous attribuons aux choses et créatures que nous voyons ou imaginons. Chacune est ainsi une entité séparée, identifiée par son propre nom. De ce fait, elle se trouve retranchée de l'unité. Par les attributs que nous lui attribuons, positifs comme négatifs, nous accentuons l'espace qui l'entoure. C'est cet espace qui traduit notre perception du monde. En réalité, cet espace est vide, il n'y a rien. Nous pensons avoir donné la vie dans la séparation. Par cette division, nous pensons être établi comme unité fonctionnant avec une volonté indépendante. En fait, en ayant nommé quelque chose dotée de signifiant, nous avons établi une cause d'effet véritable, avec des conséquences qui lui sont inhérentes. Nous avons établi une réalité faite de vision partielle, délibérément dressée contre la vérité donnée. Son ennemie ne peut alors être que l'entièreté, menace à sa spécificité. Telle est la somme de l'héritage que le monde attribue, pour le résultat que l'on connaît. Ce n'est qu'une phase transitoire pour le chercheur de vérité. Une fois l'imposture démasquée et comprise, il continue à utiliser les noms et symboles décrivant le monde des ténèbres, mais ne les accepte plus comme sa réalité. Il sait désormais que la création a un seul Nom, une seule signification, une Source indivisée qui unifie toutes choses en Elle-même.

Qu'aurions-nous pensé des vérités suivantes au moment où elles furent proposées, à rebours de la croyance établie d'alors ?

Galilée

(1564/1642)

La Terre est ronde, au moment où le Vatican enseignait que la terre était plate !

Également la méthode de Lavoisier, le fondateur de la chimie ayant démontré  l'inexistence des météorites en déclarant "qu'il ne peut pas tomber des pierres du ciel, parce qu'il n'y a pas de pierres dans le ciel"...

Philippe Semmelweis

(1818/1865)

Ce médecin hongrois établit la prophylaxie, qui désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition, la propagation ou l'aggravation d'une maladie. Il va à l'encontre de l'orthodoxie médicale jusqu'alors en vigueur, la thérapie curative, qui vise à la guérir.

Jules Verne

(1828/1905)

Voyage vers la Lune

Léonard de Vinci

(1452/1519)

Croquis futuriste... alors que les scientifiques du temps de Jules Verne étaient tous profondément convaincus que des aéronefs plus lourds que l’air ne pourrait jamais voler... 

Jusqu’à la fin du XIXème siècle, le monde scientifique croyait aveuglément à la théorie de la génération spontanée, c’est-à-dire la création spontanée d’êtres vivants à partir de matières minérales ou de substances organiques en décomposition !


En résumé, l'orthodoxie religieuse, le matérialisme scientifique, la foi aveugle, le scepticisme et l'ignorance sont les poisons empêchant la manifestation de la Vérité ! C'est pourquoi la philosophie positive propre à notre monde contemporain soi-disant évolué n'est basée que sur les spéculations de l'intelligence charnelle découlant d'une tradition purement humaine, autrement dit sur la Personnalité - le petit Moi* -, dominée, tout particulièrement dans les milieux cultivés, par une formation éminemment intellectuelle. Or, malgré toute la finesse de l'art du raisonnement, cette intelligence ne peut franchir les limites du rationalisme agnostique. Enfermée dans ce cercle, la raison humaine ne sait et ne peut rien savoir de ce qui se trouve au-delà de ses limites !

* Cf. Fonctionnement du corps biologique & Décryptage de l'Ego.

 

Tradition et tradition

Si la Tradition (avec un grand T) caractérise l'initiation à l'enseignement de la Vérité dissimulée à la connaissance vulgaire, accessible au chercheur de vérité suite à son dépouillement tant intérieur qu'extérieur telle que l'enseigne la quête alchimique*, les traditions (avec un petit t) caractérisent les comportements mécaniques qui désignent la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial (du latin traditio, tradere, soit trans "à travers" et dare "donner", "faire passer à un autre, remettre"). Cet héritage immatériel constitue généralement le vecteur d'identité d'une communauté humaine, notamment décliné sous forme de valeurs, us et coutumes. Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un mot une conscience collective - le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir -, socle de l'action institutionnelle tant politique que religieuse. 

Il en découle que les traditions qui se traduisent par des habitudes, mœurs, obligations…, perpétuent le passé dans le futur, contribuant ainsi à maintenir en place la matrice de 3ème densité basée sur le temps linéaire, limité*². Tant que l'être humain ne s'attache pas à déconstruire tous ses programmes qui le lient à cette matrice, il ne peut par l'élévation de sa conscience résonner d'une nouvelle fréquence vibratoire lui offrant les clés d'extraction de sa prison. Elles sont logées tant dans son inconscient que dans son ADN. 

* Cf. Le chemin alchimique.

Cf. La falsification de la réalité en 3-D.

 

Les leçons de l'histoire

Toutes les découvertes, qu'elles soient philosophique, scientifique ou autre, ne peuvent être considérées que comme un stade, une étape dans l'histoire de l'humanité, et non comme une découverte de la vérité. Elles peuvent certes être ponctuellement justes, servant d'étalons pour attirer l'attention sur de nouveaux concepts. Cependant, parce qu'elles sont influencées et porteuses des caractéristiques culturelles de la société dont elles sont le produit tout en les façonnant, elles ne peuvent se substituer aux symboles de la nature et de l'univers, qui forment une chaîne ininterrompue jusqu'aux Temps dits anciens.

L'Occident n'a pas fait l'histoire du monde ni de l'Homme, pas plus l'Orient. Une grande religion n'établit jamais ses fondements sur du sable, mais résulte d'une autre plus ancienne ou même de plusieurs autres, qui elles-mêmes sont l'expression de pratiques rituéliques incluant purification et prières, et qualifiées de "païennes"*. L'approche scientifique empirique se concentre sur l'exploration des aspects quantitativement mesurables de l'environnement physique en ignorant les enjeux de l'esprit et de l'âme, soit le libre arbitre de l'être humain dans ses choix et la mise en œuvre d'engagements issus de valeurs qu'il considère comme fondamentales.

Aujourd'hui, nous retrouvons les vestiges d'anciennes sociétés. D'immenses villes s'élevaient dans ce que nous appelons aujourd'hui l'Amérique du Sud, et ce bien avant l'époque dite glaciaire ou la prétendue traversée du détroit de Béring (il sépare d'environ 83 km la Sibérie orientale de l'Alaska) par les premières tribus de chasseurs. À la lumière de ces découvertes, nous ne pouvons que constater l'aspect complètement erroné de l'histoire enseignée en tant que "savoir standard". De nombreux secteurs de la société moderne déploient des efforts considérables pour faire obstacle à toute révélation sur la nature réelle et authentique de notre passé. Les socles du savoir que sont nos universités, certains centres religieux et les gouvernements de la société occidentale ne ménagent pas leur peine pour empêcher cette information d'atteindre le grand public. Ils craignent tout simplement que cette connaissance ne libère les individus de la domination qu'ils exercent à leur encontre.

De ce fait, tout système de connaissances, quels que soient la société et les "grands hommes" qui l'ont engendré, est par nature limité, car inévitablement vicié sinon corrompu. C'est la raison pour laquelle la vérité comporte toujours deux pôles, deux aspects complètement opposés qui existent dans le même espace. N'est-ce pas ce que démontre l'ethnologie, cette discipline scientifique qui introduit des règles et de l'ordre dans ce qui semblait jusqu'alors chaotique et dépourvu de sens, qualifié de monde sauvage ? Et c'est pourquoi il convient de ne pas partir du principe que ce qui nous oppose n'est pas bon pour nous. C'est peut-être juste l'inverse. Plutôt que d'opposer ces aspects antagoniques, il serait judicieux de les considérer comme complémentaires.

* Cf. Sorciers, mages, médiums, chamans, druides..., "prêtres" expert(e)s en différents arts occultes comme l'astrologie, la magie talismanique, les exorcismes, la voyance, la nécromancie... On y côtoyait (comme aujourd'hui) le meilleur comme le pire, les prodiges ayant toujours fasciné les hommes illettrés et superstitieux.

Cf. Le modèle européen décodé (1) Un ADN impérial païen.

De la vérité historique

L'Histoire ne correspond pas toujours à l'idée que nous en avons, à la chronologie des faits enseignés qui fait logique à notre raison. Tout récit historique court en effet le risque d'être idéologiquement marqué par la prégnance culturelle inconsciente de son auteur, aussi épris de vérité objective soit-il. Aussi la question se pose de savoir s'il peut exister une vérité historique moralement neutre et "scientifique". La vaste histoire de l’Histoire, de ses berceaux égyptiens et mésopotamiens attestés à nos jours en tout cas pour notre monde occidental, repose sur des mythologies nationales qui pèsent lourdement sur la mémoire collective. Quel serait notre regard sur l’histoire par un autre prisme que le nôtre, selon le point de vue russe, chinois ou musulman par exemple ? Aussi, pour se libérer du risque d’un passé fabriqué, falsifié et réducteur, il est nécessaire de se tourner résolument vers l’avenir par sa conscience éclairée du moment présent, désintoxiquée des affres des conditionnements imposés ou suggérés. C'est pourquoi une attitude ouverte aux voix multiples venant retranscrire le passé permet d'agréger en soi l'incontournable puzzle nécessaire à la compréhension la plus ouverte qui soit, avant que la raison du cœur - son ressenti profond - plus que de l'esprit n'en valide la pertinence.

Tout au long des siècles, dans toutes les civilisations, l’Histoire a eu pour tâche de fournir des modèles explicatifs pour les élites politiques, à savoir des légendes littéraires toujours écrites du côté de la force régnante, et non destinés à l'ouverture de la conscience des masses non instruites. Avec la Révolution des Lumières et la naissance des États-nations au XIX° siècle, la pédagogie éducative dans les écoles et universités a pris le relai, parallèle nécessaire à l'enseignement scientifique constitutif du formatage cervical nécessaire à l'émergence d'une société dédiée au dieu technologique. L’histoire nationale est ainsi nécessaire au "bon esprit" de la nation incarnée par des citoyens réunis et soudés autour d'une langue commune, d'un ennemi commun et d'une mémoire collective. L’Histoire est de ce fait mise à contribution dans la coloration et la texture de l'identité collective recherchée.

C'est pourquoi de nos jours, dans un monde où l'information circule (encore) plus librement, se pose la question de sa nature. Doit-on enseigner plutôt l’histoire civilisationnelle culturelle que politique ? Le désamour constaté par les plus jeunes pour cette matière tient certes pour partie à des supports technologiques les incitant plus au zapping émotionnel et au divertissement qu'à une approche fastidieuse d'un lointain passé jugé archaïque. Mais il est aussi lié au fait que l'histoire enseignée ne correspond plus au nouvel ADN d'une conscience humaine s'étant considérablement ouverte et, pour partie, émancipée de la chape de plomb nourrie de mensonges décidée par des élites guère enclines à la remise en cause de leurs privilèges. Si elle était constitutive d'un métier majeur indispensable à la création des nations, ce n’est plus le cas à l'heure du rejet profond et viscéral par de plus en plus de monde de toutes les idéologies impérialistes : communisme, socialisme, capitalisme, libéralisme, consumérisme, nationalisme, mondialisme, transhumanisme... Aussi seul un enseignement critique et transparent sur ses limites peut redonner à cette discipline le souffle qu'elle ne cesse de perdre.

Cf. Sébastien Denis, "Les artefacts impossibles de l'Histoire" ; Nas Boutammina, "La falsification de l’histoire des sciences" ; le Récentisme de Fomenko, des matriciens, ou selon Pierre Dortiguier.

 

"Une population qui a vécu dans l’avilissement et la servitude ne peut créer une influence. En voici la raison : avilissement et servitude détruisent l’énergie d’une population et son instinct de groupe. Cet état d’abaissement est le signe que même chez elle cet instinct n’existe plus. Ne pouvant émerger de cet état de dégradation, elle n’a plus le courage de se défendre ; à plus forte raison elle est incapable de résister à ses adversaires ou d’élever contre eux des revendications ".

A.R. Ibn-Khaldun (1332/1406) - Les Prolégomènes

Du révisionnisme

Le "révisionnisme" désigne l'attitude critique de ceux qui remettent en cause de manière rationnelle les fondements d'une doctrine, d'une loi, d'un jugement, d'une opinion couramment admise en histoire, ou même de faits établis. Il est une démarche naturelle de l'historien, consistant à réviser en permanence le savoir historique, tout en utilisant les règles et méthodes scientifiques du métier. En se basant sur un apport d'informations nouvelles, sur un réexamen des sources, il propose une nouvelle interprétation de l'histoire.

Le terme a été, à l'origine, employé pour la remise en cause des conclusions rendues au sujet de l'affaire Dreyfus* et pour demander la révision de son procès. De nos jours, le révisionnisme désigne, à tort, une tendance à remettre en question les atrocités du nazisme dans les camps de concentration et à minimiser, voire à nier, le génocide des juifs. Il convient, dans ce cas, d'utiliser le mot "négationnisme".

* L'affaire Dreyfus est une affaire d'État devenue par la suite un conflit social et politique majeur de la Troisième République. Elle est survenue en France à la fin du XIXᵉ siècle (1894), autour de l'accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, qui sera finalement innocenté en 1906.

En fait, ce sont les idées du philosophe grec de la fin du VIᵉ siècle av. J.-C. Héraclite d'Éphèse (image 1), qui ont été développées par le philosophe stoïcien grec Posidonios d'Apamée (-135/-51 av. J.-C. - image 2), qui fut aussi savant, géographe et historien, qui sont les plus intéressantes et pertinentes, car elles suggèrent que les activités humaines peuvent refléter, ou être reflétées, par l’activité cosmique. Si tel est le cas, si tout ce qui existe n’est que l’Esprit cosmique, que tout est interconnecté et interactif comme l’a écrit Héraclite, il est alors possible de connaître le futur probable simplement en étudiant le passé. Mais pour cela, il est besoin de la vérité sur le passé, pas de récits falsifiés par les vainqueurs. À moins que, comme Posidonios l’a laissé entendre, la divination puisse donner des indices sur l’état actuel de la réalité, bien qu’on ne puisse jamais s’y fier, et que l’interprétation dépende en grande partie du respect des faits, du travail de recherche de preuves qui enseigne la cohérence et la logique, et d’une compréhension émergeant de la mise en place des faits qui peuvent mener aux causes.

Vérité et patte humaine

Le débat est vif entre les partisans de l'histoire officielle, retranché derrière leurs ors et palmes académique octroyés par le système institutionnel érigé, et les agitateurs alternatifs qui tancent l'imposture et l'omerta empêchant la réécriture de l'histoire. Les uns se retranchent derrière leur légitimité d'experts, quand les autres mettent en avant leur liberté de recherche et de penser comme justification de leurs travaux.

S'il est un fait acquis, c'est que les traces écrites concernant les grands érudits du passé de notre "modèle" occidental - Platon, Socrate, Aristote, Ptolémée et autres penseurs, philosophes et astronomes de l’Antiquité - émergent presque toutes avec Johannes Gensfleisch zur Laden zum Gutenberg, dit Gutenberg (vers 1400/1468 - image 3), imprimeur allemand dont l'invention des caractères métalliques mobiles en Europe a été déterminante dans la diffusion des textes et du savoir. L'histoire du livre, et plus généralement de l'imprimerie, est une construction "récente" à l'aune de l'histoire des civilisations, datant de cette époque dite de la "Renaissance et des Lumières", comme si jusqu'alors l'histoire de l'humanité avait fini par mourir de ses ténèbres. Il se pourrait pourtant bien que cette période célébrée avec tant de foi et d'ardeur par ses chantres, au lieu d'éclairer avec objectivité sur l'Histoire, ait été réécrite à des fins proprement idéologiques libérales et marchandes*. Avant elle, les Croisades, les autres conquêtes et la mise en place d’ambassadeurs entre Royaumes et Nations avaient tout autant permis le foisonnement intellectuel, culturel, militaire et scientifique des diverses civilisations au cours des siècles, en témoigne l'épopée du marchand vénitien Marco Polo (1254/1324 - image 4), l’un des premiers grands navigateurs connus, sauf à ce que son histoire ait été également brodée. Les civilisations n'ont jamais été cloisonnées, s’imprégnant plus ou moins les unes des autres. Cela s’est fait notamment bien sûr via l’échange marchand, le vol et le pillage, le rançonnage de prisonniers et d'esclaves, mais aussi par la traduction de "livres" (tablettes, parchemins...) contenant le savoir comme l'initiation dans les Écoles dédiées à cet effet à l'enseignement sacré.

Dans le monde de l'illusion qu'est la réalité terrestre ordonnée par les maîtres-artificiers officiants - les magiciens babyloniens -, beaucoup n’ont pas hésité en Occident à s’approprier et reprendre pour leur propre compte ces œuvres venant d’Asie ou d’Orient, en les détournant de leur sens premier, contribuant à l'établissement des diverses fraudes en littérature, en art ou en histoire qui n'ont eu de cesse de dénaturer le savoir en accroissant les comptes en banque. De même, comment donner blanc-seing à la probité scrupuleuse des ordres de moines copistes détenant le savoir global de leur époque, sous la férule doctrinaire de la toute puissante Église romaine ? Comment écarter tout risque de perversion, de dénaturation ou d’effacement ? Sans oublier l'éternelle question de la traduction et de l’interprétation, tout particulièrement pour les différents textes religieux ? En témoigne la création de l’alphabet Cyrillique vers le IX° siècle par Cyrille ou Constantin le Philosophe et son frère évêque Méthode, "les Apôtres des Slaves", aux fins d'évangélisation. Le premier ouvrage publié par Gutenberg n'a-t-il pas été la Bible, dont l'aspect romancé et bricolé ne fait plus de doute*². Les imprimeurs, en majorité politiquement et religieusement orientés, tout comme de nos jours les éditeurs, se sont chargés de ce travail de formatage à plus grande échelle par la suite, qui ne peut aucunement prétendre au label de Connaissance.

* Cf. Le modèle européen décodé (2) L'idéologie mondialiste.

Cf. Mythe, dogme & autres mystifications religieuses, Le Judaïsme décodé & L’Église romaine décodée.

Une autre vision de l'Histoire

Dans son livre "Une autre histoire de la Renaissance" (2018), l'historien spécialiste de l'histoire moderne Didier Le Fur démontre et réfute les clichés qui décrivent cette époque comme la sortie d’un Moyen-Âge obscurantiste, décelant chez les Européens du XVIe siècle un imaginaire davantage tourné vers le passé que vers l’avenir. Cette exaltation du passé au service du progrès contredit ainsi notre vision telle qu'inculquée de la Renaissance comme période charnière dans notre histoire entre la sortie du Moyen-Âge et la construction des Temps modernes.

Ce serait à cette époque que naissent les idéaux d’individu et de liberté, que les arts se développent, et que par la découverte de l’Amérique l’Européen appréhende autrement sa relation au monde et à lui-même. En quelque sorte le début de la mondialisation, processus encouragé par l’imprimerie qui, à partir de 1453, généralise la pratique de la lecture. La réalité est que cette histoire telle que contée n'a concerné qu’une petite élite intellectuelle, les guerres d’Italie et la volonté des souverains de fonder le "dernier Empire chrétien" étant centrales et touchant toutes les populations de France comme d’Europe occidentale. L’Histoire ne se sépare pas en périodes si facilement, étant avant tout une construction politique. Et c'est en 1815, en France, que cette idée de renaissance devient politique, les affidés communicants du roi Louis XVIII cherchant des précédents à la Restauration monarchique. Et comme Louis XII représente la justice et la modération et François 1er symbolise le prince mécène encourageant les arts, la Renaissance peut devenir un début civilisationnel pour l'intention monarchique prévalant !

C'est ce processus que l’historien français Jules Michelet (1798/1874) achèvera en donnant une majuscule au mot de Renaissance, l'établissant comme une période à part entière dans son "Histoire de France". Le concept est désormais devenu républicain, la Renaissance n’ayant pas été encouragée par les rois mais issue du désir du peuple de vivre autrement, en dehors des contraintes de la religion. Subtil tour de passe-passe... Et c'est ainsi que la date du début de la Renaissance a suivi une évolution tout aussi politique. Si Michelet avait choisi 1494, moment où les 30 000 soldats de Charles VIII entraient en Italie, ses successeurs historiens de la IIIe République ont préféré Marignan, conquête plus glorieuse. 1492 fut finalement adoptée dans les années 1950, faisant oublier ainsi les rivalités européennes à une époque où la France et l’Italie travaillaient de concert à former la CEE (Communauté Économique Européenne)*.

De la même manière, cette manipulation de l'Histoire racontée a permis aux rois de la Renaissance d'idéaliser le passé pour favoriser l’expansionnisme du royaume de France, en utilisant le rêve chrétien de retour à l’Âge d’or. Ils ont ainsi eu recours à la religion, outil traditionnel de la monarchie, pour réaliser le modèle de Charlemagne, celui d'un grand Empire chrétien, européen s'entend. Un roi et un destin pour unir la chrétienté ! Invoquant des héritages lointains par des jeux d’alliances sur plusieurs générations, Charles VIII puis Louis XII tentèrent d’agrandir le royaume français en Bretagne, en Provence et en Italie (ainsi en 1502, après avoir conquis Gênes, Louis XII est nommé "roi sur mer et sur terre"). Ainsi, en dépit des incontestables Grandes Découvertes, la Renaissance n’est en fait qu'une période de renfermement sur soi, destinée à se parer de l'"Autre" jugé différent et dangereux : les Maures, les protestants ou les Juifs. Nous sommes loin du Nouveau Monde célébré de l’autre côté de l’Atlantique (les Amériques, l’Est méditerranéen...). L'idéal suprême de cette Renaissance n'était donc pas de révolutionner le système monarchique en place, mais d’en utiliser les fondements pour que le souverain placé à la tête de l'empire chrétien européen soit le "dernier Empereur universel" de droit divin, celui qui a établi la paix, la justice et la véritable religion. Et c'est cet idéal que plus tard Napoléon 1er remettra d’actualité, avant qu'il ne soit repris par les colonialistes du XIXe siècle et, de nos jours, par les néo-conservateurs américains lors de la guerre en Irak.

Il va de soi que l'étendue du mensonge, de l'imposture historique ne se limite pas à la Renaissance !

* Cf. Le modèle européen décodé (2) L'idéologie mondialiste.

 

Des démarches de compréhension de la vérité

L'héritage civilisationnel

Chaque civilisation constitutive de l'histoire de l'humanité a toujours utilisé des Écritures à caractère sacré*, des archives issues du meilleur des anciennes civilisations, des mythes et des traditions initiatiques*² de transmission des connaissances divines pour enseigner le mystère du Vivant, s'inscrivant dans une continuité selon une ligne parfaite d'une époque à l'autre. Leur compréhension repose sur trois approches.

* La Bible, le Zohar des hébreux, le Véda (Upanishads, tantras...) ou le Mahâbhârata de l'Inde, le Coran des musulmans...

Ce n'est pas par goût du secret que l'enseignement était voilé sous forme de symboles ou protégé à quelques initiés dûment sélectionnés, mais parce qu'il y a eu de tout temps de "saintes inquisitions" et des individus égoïstes et ambitieux, avides de pouvoir à leur seule exclusive (Cf. Le modèle pyramidal décodé).

La première est de prendre le texte dans son sens littéral, au premier degré, sans aller plus loin. C'est l'approche du "simple" croyant, ou inversement, pour en rejeter toute l'absurdité ou l'impossibilité, celle de l'incroyant, de l'athée, de l'agnostique.

La seconde est celle du symbole, du diabole, de la parabole, de l'allégorie*. La recherche est celle de la réalité cachée sous les images qui se dégagent du texte. Ce niveau de lecture s'adresse aux chercheurs, académiques comme quidams, aux exégètes ou philologues, aux gnostiques et aux théologiens. Les interprétations varient, pouvant donner lieu à des querelles et divergences, le mental raisonné voulant imposer la justesse de son interprétation.

* Le symbole va dans le sens de l'unité. A l'opposé, il y a le diabole, le sens inverse, celui qui fractionne et divise. Au centre, entre le symbole et le diabole, se trouve la parabole, celle qui rapproche les opposés en un juste milieu, l'équilibre parfait en toutes choses.

La troisième approche est de nature ésotérique, mystique*, soit la recherche du sens à partir d'un état de conscience modifié permettant de sortir de l'hypnose collective, du sommeil de l'inutile, de la représentation illusoire de la réalité. La difficulté de lire et décoder un texte présenté comme sacré réside en effet dans le fait que certains passages doivent être lus plutôt à un niveau qu'à un autre, d'autant plus que le caractère sacré découle d'un choix humain, aussi respectable soit-il, l'instaurant comme tel. La vérité ne se dévoile qu'à celui qui se donne la peine de la chercher, en se dépouillant de ses certitudes, a priori, conditionnements, références et croyances. Le Christ n'a-t-il pas enseigné que l'homme parviendrait au royaume des cieux que s'il devenait semblable à un enfant, c'est-à-dire débarrassé au fond de son cœur de toutes les vanités, de tous les égoïsmes le maintenant dans un état inférieur...

La recherche du détachement émotionnel réduit l'agitation et, par l'harmonisation des plans physique, émotionnel, mental, et spirituel, ouvre la voie du milieu, la voie royale vers la sortie du labyrinthe des contradictions qui nous étreignent. Elle passe par l'intuition, le rêve, la synchronicité. Derrière l'univers du temps et de l'espace propre à notre système solaire en 4-D se cache toujours la réalité substantielle, la vérité fondamentale. Notre univers intime définit la façon dont nous ressentons et percevons les choses, le monde et nous-mêmes, la direction que nous donnons à notre vie. Il suppose de s'oublier et de s'unir au grand Tout, au grand champ de Conscience universel, à "l'Esprit-Saint" représentant non une religion mais l'Unité de la Création, pour recevoir l'information sans le filtre sceptique, interrogateur et jugeant de l'ego-mental.

* Le mot "mystique" vient du latin mystae, soit "initié aux mystères". Il permet la compréhension de la réalité par-delà les illusions d'apparence, à savoir que c'est le dedans qui est la cause, le dehors n'en étant que l'effet.

 

Le faux nez de l'idéalisme

Sous couvert de vérité idéale, l’idéal de chacun s’exprime toujours d’une façon plus ou moins violente, plus ou moins chaotique. Il s'adresse à une foule, à un collectif d'individus censés partager la même croyance de ce qui convient à la satisfaction de leurs intérêts. Pourtant, seul un état de plénitude intérieure peut les soustraire à leurs peurs immédiates. Cet idéal prend des tournures diverses et variées selon la fréquence de chacun, puisant dans le mythe d'un "Âge d’Or" passé - l’Éden -, d’une fraternité à toute épreuve, qui serait à retrouver. Mais pourquoi et comment notre humanité est devenue ce qu’elle est aujourd’hui ? Point besoin d’aller loin pour découvrir combien de charniers ont été remplis pour cause de liberté, d’égalité et de fraternité. En fait, les idéalistes ne sont pas vraiment harmonieux. Même s'ils ont les meilleures intentions du monde - la paix, la fraternité, l’égalité, la justice, la compassion, la santé parfaite…-, le fait d'exprimer une divergence suffisante voit un mur d’intolérance apparaitre subitement. Sous le couvert du bien-être du collectif, un idéaliste peut accepter que l’on fasse quelques entraves particulières si cela bénéficie à un plus grand nombre, les religions condamnant par exemple tout déviant au nom du maintien du groupe. L’idéaliste a une humanité modulable selon la taille de l’idéal concerné, et c'est pourquoi il est appelé fanatique. Il y a ainsi le "bon" fanatisme et le "mauvais" fanatisme, tout dépendant dans quel camp on se situe. L'idéalisme appartient tout bonnement à la dualité dans sa version la plus simple et sophistiquée à la fois. Pour en sortir, il suffit de prendre conscience que vouloir ceci entraine forcément une réaction inverse. Aussi ne faire aucune projection ne favorise aucun idéalisme, fruit de l'ego-mental. Il n’est pas besoin de penser, de se borner à des idéaux racoleurs, mais de vivre en individu quelque chose qui apporte au collectif. Ainsi, ce n'est pas penser "amour" mais être "amour", ne pas penser "liberté" mais être "libre", ne pas penser "respect" mais être le respect...  En exprimant ce que nous sommes, nous exprimons l’unicité qui nous habite. Et pour cela, il y a un impératif incontournable : être à l’écoute de soi. Pourquoi alors aller s’embourber dans des idéaux factices et illusoires ?

De la morale

Dans la vie terrestre placée sous la férule du corpus prédateur de 4ème dimension de densité*, la vie psychique de l'individu n'est composée que des divers combinaisons et mouvements de ses centres inférieurs*². C'est pourquoi l'homme ne peut avoir une pensée pure, ni un sentiment pur, ni prendre une décision nette. Tout est mêlé en lui comme conséquence du fonctionnement de ces liens mécaniques, pour ne pas dire robotiques. Dans les conditions ordinaires, sauf éveil de conscience et transformation profonde, l'homme ordinaire identifié à sa personnalité - l'ego - ne peut s'en débarrasser, ce qui entraîne systématiquement un sous développement et un dérèglement variable de ses centres physique, émotif et intellectuel. Il en résulte doutes et conflits intérieurs où l'homme se débat. Pour s'en sortir, il fait appel à la morale inculquée par le système éducatif, laïc comme religieux, seul frein à ses convoitises anarchiques.
Cet instrument de la morale se prête ainsi aux traditions du milieu, de la famille et se forme depuis l'enfance par l'éducation. Sans cet instrument, l'organisation de la vie sociale sous toutes ses formes serait impensable. Toutefois, de par sa nature désacralisée par l'absence de recherche profonde intérieure, la rencontre avec ses propres mensonges et illusions, il ne peut pas servir de garantie à une bonne et équitable conduite des humains. Ceci explique que pour assurer son existence dans la paix, la société humaine a, de tout temps, été obligée de recourir à la contrainte et à l'application des peines, remèdes nécessaires étant donné que la morale n'a jamais été assez puissante pour réfréner les tendances extrêmes et anarchiques de la personnalité. Celle-ci manque, en effet, de cette sorte de conscience que recherchent les pratiques religieuses sous la forme de la crainte de Dieu.
Il est à comprendre que la morale n'est nullement identique à la Conscience. Elle est une sorte de substitut de celle-ci, basé non plus comme la
Conscience authentique sur un jugement direct, spontané et simple, mais sur tout un ensemble de considérations parmi lesquelles la race, la civilisation, l'époque, la caste, le milieu, le ou les intérêts personnels jouent leur rôle. Il en résulte que la notion de morale change en fonction des
variations de ces composantes. On distingue ainsi la morale d'un homme cultivé de celle d'un sauvage, la morale d'une société antique de celle de nos jours. Cependant, il ne faut pas croire que la morale suit, avec le temps, une courbe ascendante de progrès. Car fruit des efforts de la personnalité qui, elle-même, n'est que sable mouvant, le progrès ne comporte en soi aucune garantie de solidité. L'expérience des guerres et des révolutions récentes en fournit des preuves irréfutables de l'extrême fragilité de tout ce que l'on considérait sérieusement, encore à la moitié du XXème siècle au sortir de deux "grands" conflits extrêmement destructeurs, comme les bases inébranlables de la morale humaine, du moins parmi les peuples civilisés.

* Cf. Compréhension de la conspiration prédatrice & Les acteurs de la Matrice falsifiée.

Cf. Fonctionnement du corps biologique.

 

L'enseignement de la Vérité à travers les paraboles

Le semeur de Vérité s'adresse généralement aux êtres humains par parabole, figure de rhétorique consistant en une courte histoire qui utilise les événements quotidiens pour illustrer un enseignement, une morale ou une doctrine. Ainsi la parabole des sols aussi appelée parabole du semeur, qui est une parabole évangélique racontée dans les trois Évangiles synoptiques - Matthieu XIII 1-23, Marc IV 1-20, Luc VIII 4-15, ainsi que dans l’Évangile apocryphe selon Thomas.
En ce jour-là, Jésus sortit de la maison et s’assit au bord de la mer. De grandes foules se rassemblèrent près de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles.
"Voici, disait-il, que le semeur est sorti pour semer. Et comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux, étant venus, ont tout mangé. D’autres sont tombés sur des endroits pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre, et aussitôt ils ont levé, parce qu’ils n’avaient pas de profondeur de terre : mais, le soleil s’étant levé, ils ont été brûlés, et faute de racines, ils se sont desséchés. D’autres sont tombés sur les épines, et les épines ont monté et les ont étouffés. Mais d’autres sont tombés sur de la bonne terre, et ils ont donné du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Entende, qui a des oreilles !
Et, s’avançant, les disciples lui dirent : "Pourquoi leur parles-tu en paraboles ?" Et, répondant, il dit : "Parce qu’à vous il a été donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, mais à ceux-là ce n’a pas été donné. Car quiconque a, on lui donnera et il aura en surabondance, mais quiconque n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. Voilà pourquoi je leur parle en paraboles : parce qu’ils voient sans voir et qu’ils entendent sans entendre. Et pour eux s’accomplit la promesse d’Isaïe qui dit : Vous serez tout oreilles et ne comprendrez pas, vous regarderez de tous vos yeux et vous ne verrez pas, car le cœur de ce peuple s’est épaissi, ils sont devenus durs d’oreille, ils ont fermé les yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, n’entendent de leurs oreilles, ne comprennent avec leur cœur, et qu’ils ne se convertissent. Et je les aurais guéris ! Mais vous, heureux vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! Car en vérité je vous dis que beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ils ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ils ne l’ont pas entendu !
Vous donc, écoutez la parabole du semeur. Chaque fois qu’un homme entend la Parole du Royaume sans la comprendre, arrive le Mauvais qui emporte ce qui a été semé dans son cœur; c’est celui qui a reçu la semence au bord du chemin*. Celui qui a reçu la semence sur les endroits pierreux, c’est celui qui entend la Parole et aussitôt la reçoit avec joie, mais il n’a pas de racine en lui-même, il est, au contraire, l’homme d’un moment; survienne une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, aussitôt il trébuche. Celui qui a reçu la semence dans les épines, c’est celui qui entend la parole, et le souci du monde et la duperie de la richesse étouffent la Parole, qui devient stérile. Et celui qui a reçu la semence sur la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : et celui-là porte du fruit et produit l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente."

* Ceci entend qu'il existe différents types d’êtres humains, étant ainsi simplement de par leur nature intrinsèque (anthropoïde, humanoïde ou hybride). Cf. Les acteurs de la Matrice falsifiée.

Apprendre à décoder par la langue des oisons

Les rares auteurs qui ont parlé de la "langue des oisons" - l'alphabet des énergies, la cabale phonétique (bien différente de la Kabbale hébraïque) découlant en France de la langue d'Oc, soit le patois des "poussins de l'Oie" - lui attribuent la première place à l'origine des langues, cet idiome étant l'instinct ou la voix même de la Nature, la "matière animée" par les vibrations (sons) émises. C'est pourquoi les initiés utilisent pour communiquer entre eux la langue des oisons. Pour eux, les mots ne sont que des traces d’encres sur du papier, ou des 0 et des 1 sur un ordinateur. Or si nous y voyons des mots, ils sont interprétés différemment par chacun. Il en résulte que se libérer du langage est une étape naturelle pour celui qui reprend le pouvoir sur lui-même et sur le monde.

Quelques exemples de ce langage pour l’initié : "Assurance maladie" veut dire "assurance d’être malade", "SOS racisme" veut dire "Appel à davantage de racisme...", "Sécurité sociale" veut dire "Les moutons sont bien gardés", "Commissaire aux comptes" veut dire "commissaire aux contes auxquels nous donnons de l'importance"... Pourquoi la moutarde de Dijon s’appelle Amora ? Parce que "J’aime le dieu soleil (Râ)". L’exemple le plus flagrant est "gouverne-MENT". Pourquoi gouvernement plutôt que gouvernail ? Le "ment" dit uniquement "ment", il est là pour ça.

De même, n’importe quel terme ou expression commune peut être entendue dans la langue des oisons : réfléchir voudra dire "re-fléchir", congelé voudra dire "con-gelé", convaincu voudra dire "con-vaincu", concentré voudra dire "con-centré", consacré voudra dire "con-sacré", les conjoints seront les "cons-joints"... Les initiés écrivent "Avec toute mon estime", jamais avec toute ma "con-sidération", réservée aux courriers qui s’adressent aux "con-citoyens". Un politicien retiré depuis déclara dans un discours : "J’ai entendu dire que je fais une politique pour quelques UNS et pas pour tous. Si les français croient ça, et ils ONT RAISON DE LE CROIRE, je dois en tirer les CON-séquences immédiates..." Rares sont ceux qui ont compris ce qu’il a vraiment voulu exprimer dans cette phrase. 

La langue des oisons * est un jeu, celui permettant de s'approprier la connaissance cachée source de Vérité, et par-là même de libération pour l'être humain de la densité terrestre viciée, puisque placée sous la coupe des Forces involutives, dite Forces de l'Ombre et des Ténèbres. Il permet tout particulièrement la compréhension alchimique de cette réalité planétaire terrestre - le "plan/éther", le système "sol/air", l'"uni/vers" - dégagé de ses concepts faussés, tronqués, constitutifs de l'illusion Copernicienne, celle voyant le temps chronos et son défilement linéaire conditionner la perception de la réalité, produit de cette "apparence" propre à la 3ème densité. 

Se défaire du langage est naturel lorsque l’esprit se libère, lorsqu’il pense au lieu de croire : Croiis Croiiww Croaaah ! fait le corbeau. Tous ces mots sont là pour jouer de nous ou avec nous, selon notre éveil. Comme "Shake(s)-Spear", Shake (remue) et Spear (la lance), c'est-à-dire la lance qui porte la torche, le feu, la flamme, la lumière, l’intellect, l'esprit. Maintenant, nous avons "Lady GaGa", qui, comme les petits enfants ou les personnes âgées, fait "gagagagaga"...

* Elle a pour origine le "chant d'Ison", système de notation constituant le seul accompagnement de la musique byzantine (orient méditerranéen), qui emploie une riche palette de gammes pour la mise en valeur de textes bibliques et hymnographiques. Nommé psaltique, il découle du système d’accentuation grecque (oxeia, apostrophos…) qui a évolué au fil des siècles en neumes (signes descriptifs). Situés au-dessus du texte, ils accentuent musicalement les syllabes, c’est-à-dire leur confèrent l’intonation et l’expression qui leur conviennent. Les neumes, à la différence des notes occidentales fixées sur une portée, indiquent de simples variations de hauteur. Les "notes byzantines" n’ont de sens que les unes par rapport aux autres, s'agrégeant en mouvements mélodiques qui varient selon les modes et les genres de musique. D’autres traditions musicales monophoniques comme la musique celte utilisent le chant d'Ison.

L’eschatologie explicative

L’eschatologie, du grec eschatos, "dernier", et logos, "parole", "étude", est une discipline consistant en l’étude de la finalité de la vie, des temps, délivrée par les textes sacrés bibliques. Cette finalité est autrement appelée "messianisme", soit la venue d'un Messie sauveur et rédempteur. Dans les trois grandes religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l'islam, il y a cette croyance que l'univers que nous connaissons a été créé par Dieu, et qu’il doit se terminer. Ainsi les cataclysmes, les guerres et toute sorte d’événements terrifiants qui doivent avoir lieu se retrouvent dans chacune de ces grandes traditions. Du combat final contre les forces du mal à la fin des temps naîtra un monde régénéré, d’où seront bannis les incroyants et les hérétiques.

L’histoire a de ce fait un sens, celui que lui donnent les hommes, les fidèles. La ligne de fracture ne se situe pas tant entre les adeptes d’une vision linéaire, progressive, et les adeptes d’une vision cyclique de l’histoire, qu’entre ceux qui croient à une victoire des forces terrestres et qui s’activent en ce sens, d’un côté, et ceux qui vivent entre la nostalgie d’un Âge d’or passé et l'espérance d’un paradis éternel dans l’au-delà.

Dans la mesure où 80% des habitants de la planète croient à partir d'un dogme religieux *, tout particulièrement lié à la Bible, l’eschatologie permet de comprendre pourquoi les tensions entre communautés religieuses, pourquoi aux États-Unis des millions de chrétiens évangéliques sont les plus fervents partisans de l’État d’Israël, pourquoi les musulmans sont aujourd’hui leurs ennemis les plus acharnés, pourquoi le triomphe de l’idéologie mondialiste matérialiste, pourquoi le long déclin de l’Église catholique et la crise morale que traverse l’Occident.

L'artificiel parti-pris dogmatique conçu à ses origines par leurs roués initiateurs crée depuis une irréconciliable paix civilisationnelle : les chrétiens adorent Jésus comme s’il était Dieu par le concept de la Trinité ; les musulmans reconnaissent Jésus comme un prophète, le "Mahdi" guidé par Dieu ; les juifs, dans le Talmud, ne reconnaissent pas le Christ Jésus et considèrent qu’il est le fils d’une prostituée et d’un soldat romain. Chaque interprétation de la fin des temps est conçue sur cette base, et explique l'orchestration des forces pour le salut du monde. Ainsi, contrairement aux chrétiens et aux musulmans, les juifs ne font pas de prosélytisme, n’essayant pas de convertir le reste de l’humanité et gardant leur système de valeurs pour eux seuls. L'état actuel de notre monde repose sur des croyances telles qu'il ne peut que se traduire par de profondes déchirures. Tant que leur nettoyage intérieur n'est pas réalisé, les êtres humains ne pourront trouver la paix.

* Actuellement, il est estimé qu’environ 81% des êtres sont croyants, si nous y incluons les philosophies orientales. La répartition des croyants est à peu près celle-ci : Chrétiens 34%, Juifs 0,2%, Musulmans 20%, Hindouistes 14%, Bouddhistes 6%, Philosophie chinoise 3%, Shintoïstes 3%, Divers 1%. Parmi ceux qui croient, les hommes ont pris l'habitude de distinguer ceux qui croient en une seule divinité (le monothéisme), de ceux qui adhèrent à la vision de divinités multiples (le polythéisme). Dans le monothéisme, il y a des variantes, telles que le panthéisme, l'agnosticisme, le déisme, etc.

Cf. "La guerre eschatologique ; la fin du monde dans les grandes religions" , Hervé Ryssen, Baskerville, 2013.

En effet, la religion, en niant la réalité du monde des esprits tel qu’il existe réellement, s’est tirée une balle dans les pattes, les nombreux esprits profondément pieux étant impliqués dans la confusion et l’erreur en essayant d’exercer cette foi discriminante. Il en a découlé que toutes les prémonitions, présages et apparences spectrales sont un phénomène commun de désordre des sens. C'est pourquoi la doctrine du monde des esprits au sens biblique est dangereuse à l’extrême, expliquant que progressivement les gens qui sont religieux ont progressivement abandonné leur foi dans le monde invisible sous la pression du rationalisme.

D'autant que si un seul récit des rapports d’êtres humains avec des esprits distincts est admis, leur château entier construit dans les airs — déisme, athéisme, matérialisme — s’effondre au sol. Cela fait donc partie de la chose matérialiste que de priver les gens de la connaissance et de la conscience de l’autre monde : les intelligences, les esprits, les ancêtres, les êtres de 4ème densité, l’astral, les élémentaux, etc. soit tout ce qui nous entoure. Une grande nuée de témoins, comme l'a dit l’apôtre Paul. Aussi pouvons-nous voir autour de nous ce que le monde est devenu, parce qu’on en nie la réalité.

 

La démarche scientifique

"Le Seigneur nous a permis de communiquer les mystères divins à ceux capables de les recevoir, les choses secrètes se confient oralement, et non par écrit et Dieu fait de même, les symboles sont divulgués sous une forme mystique mais cette transmission sera faite moins par les mots que par leur sens caché."

 Saint Clément de Rome

 

Le terme de "science" est emprunté au latin scientia, signifiant la "connaissance", au sens large, spécialement la "connaissance scientifique", prenant dès l’époque classique le sens du grec epistémè, "savoir théorique". La science désigne d’abord un savoir-faire procuré par les connaissances jointes à l’habileté, puis dénotera, plus tard, les connaissances acquises sur un objet d’étude plus délimité. La science, tant du point de vue théorique que théologique, désignera de plus en plus une connaissance parfaite, précise, rigoureuse. La science se trouve purement et simplement assimilée à la philosophie, dans la mesure même où cette dernière se veut recherche systématique de la vérité, ce qui implique une démarche de rupture avec l’opinion (doxa), c’est-à-dire l’ensemble des "préjugés" qui nous tiennent lieu ordinairement de pensée.

 

De nos jours, le comportement des humains sur la planète est évidemment essentiellement fondé sur ce que les différents groupes "croient à propos de leur monde", quasiment tous étant influencés – à des degrés divers – par la vision scientifique matérialiste, nourrie de scepticisme pour tout ce qui ne va pas dans le sens de ce qu'elle considère comme acceptable. Cette certitude scientifique est acquise par trois modes de la réalité :

. La réalité matérielle qui tombe sous les sens et qui nous paraît vraie. Elle correspond à toutes les propriétés physiques de la matière.

. La réalité expérimentale dont nous sommes convaincu par l'usage de moyens scientifiques employés en toute sincérité, sans mensonge. Elle correspond aux propriétés chimiques de la matière.

. La réalité hypothétique que nous inférons des deux précédentes, et qui nous semble véritable comme conséquence logique. C'est l'exposé précis de toute méthode scientifique rationnelle.

Ceci explique que dans les différents domaines de la science, les grandes avancées se sont toujours faites dans la douleur et les schismes. Et ce n'est que grâce au courage et à l'opiniâtreté de grands découvreurs allant à l'encontre de la "masse scientifique", composée de non-découvreurs et de certains enseignants et autres réticents au changement, que des percées significatives ont finalement été reconnues, pour s'imposer à leur tour comme le nouveau dogme.

 

Aussi les scientifiques seraient bien avisés de relire de temps à autre l'histoire des sciences afin de garder en mémoire le fait que, de tout temps, les théories improbables d'hier sont souvent devenues les vérités du lendemain. Ils comprendraient peut-être que ceux-là même qui se targuent d'objectivité froide, les champions de la rationalité, se transforment rapidement en inquisiteurs radicaux, et que lorsqu'ils sont à court d'arguments, manient l'insulte et le mépris, n'hésitant pas à dire de ceux qui auraient l'audace de s'intéresser à ces phénomènes étranges qu'ils ont "pété les plombs". Ils comprendraient qu'en jetant  l'anathème sur les "hérétiques", on les excommunie à l'image des relisions, qu'à défaut de les brûler on les punit "universitairement", on les prive de thésards, de bourses ou de labos, les comités de lecture des grandes revues scientifiques les muselant en empêchant leurs publications.

Bien sûr, ces agissements, contraires à l'éthique scientifique, ne sont pas toujours le fruit de la malhonnêteté. Souvent, l'enjeu peut inhiber les esprits les plus brillants, et une conclusion dérangeante peut fausser l'étude d'un phénomène. Qui plus est, "si l'on s'est trompé, on a l'air bête"... d'où la prudence, voire l'ignorance... On tient plus à sa réputation qu'au rétablissement de la vérité. C'est pourquoi il est plus facile pour les scientifiques d'ignorer les preuves gênantes et de continuer dans la lignée établie que de construire un nouveau modèle sur des exceptions.

 

La grande majorité des scientifiques préfère ignorer les phénomènes qui posent problème. Ce faisant, ils pratiquent la politique de la chaise vide. Cet état de fait permet alors aux scientifiques de refuser tout débat, toute recherche, avec la tête haute et le sentiment du devoir accompli. En effet ils ne peuvent pas, eux, se mêler de pseudo-science, puisque c'est le domaine des charlatans. Pourtant la véritable vocation des scientifiques ne serait-elle pas liée à une constante ouverture d'esprit leur permettant d'émettre des hypothèses en fonction de l'étude des faits d'une manière rationnelle, c'est à dire avec un minimum d'arrière-pensées (ceux qui prétendraient n'en avoir aucune seraient des menteurs), plutôt que de nier l'évidence des faits et de rejeter d'emblée des domaines de recherche novateurs, tout simplement parce qu'ils risquent d'ébranler leurs sacro-saints dogmes ou bien parce qu'il n'ont aucune idée quant à la méthode d'investigation de ces découvertes impossibles.

Il en découle que les "empêcheurs" de tourner en rond sont moqués, tancés, vilipendés, et ostracisés, les aboyeurs étant dans l'incapacité cognitive d'accéder au sens caché de leur enseignement.

Par-delà les apparences - Cliquer pour agrandir
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Ce que révèle la crise sanitaire de 2000

La commodité est de parler de la science au singulier, supposée d'une même voix fixer clairement par la raison, la rationalité, la ligne de réponse de la pratique scientifique concernant telle ou telle problématique sociétale. Il n'en est rien bien entendu, la crise sanitaire liée à l'épidémie - ou pandémie ? - nommée Covid-19 le démontrant de manière explicite une fois de plus par ses incessantes controverses (port du masque, test, hydroxychloriquine...) et prises de position divergentes entre ses protagonistes, dont nombre hystérisés. Le résultat est une gigantesque régression de ce qui tenait plus ou moins de sésame à l'esprit de Raison tant chanté et déclamé par ses chantres illusionnés, dont il ressort un sentiment de profonde incertitude et de désarroi pour les citoyens dans leur consommation du Modernisme. Elle signe la fin de cette béate certitude en un progrès que rien ne devait jusqu'alors arrêter, et par corrélation du sens de l’his­toire inculquée et de ses valeurs promues (lutte contre le réchauffement climatique, lutte contre la domination raciste, plus d’égalité, plus de protection de la nature,...). 

Censée sauver le progrès, que reste-t-il d'une science mise sur un piédestal pour triompher des hésitations des foules dans leur rapport à leur vécu civilisationnel orchestré par leurs institutions et tribuns politiques ? De prétendus experts reconnaissant dans le tumulte des plateaux médias leur impuissance, toujours attentifs à ne pas mordre la main qui les nourrit ou à s’accorder avec le pouvoir sur la nécessité de défendre l’ordre public contre une opinion irrationnelle et dangereuse, qualifiée avec mépris de complotiste ou conspirationniste ; de prétendues revues prestigieuses se couvrant de ridicule par la publication d'études bidonnées ; moultes exemples de corruption de chercheurs et praticiens dans leurs conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique ; la reconnaissance même de la pratique avérée du mensonge pour que les citoyens ne perdent pas confiance et ne cèdent à la tentation du complotisme ; la chasse à l'homme à l'encontre de figures de l'establishment médical allant dans un sens contraire à la doxa proférée ; la profonde césure entre le monde des "laboratoires scientifiques" et celui des "laboratoires techniques", expliquant la non pertinence des critères et ingrédients de nombre d'études cliniques publiées par les agences du médicament et les incessantes querelles quant à leur valeur probante ; le caractère relatif de la fiabilité des essais cliniques *, la plupart étant sous le contrôle de l’industrie pharmaceutique qui les finance et décide de leur protocole (c'est le lieu où se tissent les liens les plus serrés entre la profession médicale et l’industrie pharmaceutique) ; le soi-disant bienfondé des tests nasopharyngés RT-PCR censés déterminer au moment du prélèvement si nous sommes porteur du virus Covid-19, alors même qu'une chercheuse et ancienne experte à l'OMS, Astrid Stuckelberger, indique que si nous l'enlevons du jeu de cartes, le taux d'infection s'effondre…

Il en ressort que le soi-disant consentement éclairé est totalement bureau­cratisé, basé sur des critères irrationnels liés au jeu d'influences de ses différents acteurs, le patient étant non au centre de l'échiquier mais en dehors. Pourquoi alors s'étonner par cette irresponsabilité de la méfiance grandissante du public à l'encontre des vaccins*², les détails de leur conception étant sans arrêt dissimulés. En continuant à vouloir croire à une science au-dessus de toute controverse, jamais menacée par la nouvelle économie de la connaissance, nos institutions contribuent de manière irresponsables aux lendemains difficiles à venir.

* Les essais cliniques requièrent une série d’opérations de recrutement successives : le commanditaire doit recruter des statisticiens et des experts en protocoles qui décideront du meilleur schéma à suivre en fonction de ce que les essais précédents (sur animaux, par exemple) ont montré – résultats qui ne sont souvent connus que d’eux –, puis des experts médicaux, qui recruteront eux-mêmes des médecins hospitaliers, qui recruteront à leur tour des patients. Chacun a bien entendu ses propres intérêts : le commanditaire veut une "autori­sation de mise sur le marché", les experts médicaux veulent être rémunérés et pouvoir publier dans une bonne revue qui améliorera leur réputation, et le seul intérêt des patients est de guérir...

Un étrange silence règne, par exemple, sur le dernier vaccin mis au point en 2016 par Sanofi contre la dengue, l'entreprise ayant sauté des étapes pourtant indispensables quant à sa sécurité. Lancé aux Philippines, le Dengvaxia® a vacciné 837 000 écoliers, avant de voir sa campagne interrompue, de bonnes raisons laissant à penser que le vaccin, au lieu de protéger, aggravait les infections chez des sujets n’ayant auparavant jamais été touchés par la dengue.

Cf. Bruno Latour, "Face à Gaïa" ; Isabelle Stengers, "La Vierge et le Neutrino. Les scientifiques dans la tourmente" (Seuil/Les Empêcheurs de penser en rond, 2006) ; Bruno Latour, "L’Espoir de Pandore. Pour une version réaliste de l’activité scientifique"(1999) ; Harry Marks, "La Médecine des preuves. Histoire et anthropologie des essais cliniques - 1900/1990 -" (Les Empêcheurs de penser en rond, 1999).

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La science censurée, ou l’effort de désinformation

Lorsque apparaissent des faits qui mettent en question les théories officielles, il est d’usage que l’establishment scientifique les rejette, s’abstienne de les publier et les discrédite en même temps qu’ils le font pour les inventeurs eux-mêmes. Dans le monde scientifique contemporain, les cartes sont tout simplement distribuées de manière très agressive à l’égard de ceux qui font des vraies percées scientifiques originales. Trop de carrières sont en jeu, trop d’intérêts sont impliqués pour que des avancées révolutionnaires puissent encore se produire. Les nombreuses anomalies évidentes qui dérangent la science établie, quel que soit le domaine, sont généralement écartées par un refus de publication ou si elles sont publiées, elles sont ignorées comme si rien ne s’était passé.

Si certains scientifiques parviennent cependant à attirer l’attention du public, à défendre leur thèse auprès d’une audience plus large, peu intéressée par la validation des théories officielles, ils s'exposent si des intérêts financiers ou professionnels sont en jeu à des présentations trompeuses et déformées des faits, à la falsification des preuves, jusqu’au dénigrement des personnes quand ce n’est pas plus encore ... C'est tout particulièrement le cas en matière d'énergies libres, que nous pourrions avoir bon marché, propres et inépuisables si elles étaient basées sur la fusion atomique froide. Il s’agit bel et bien là du plus grand scandale scientifique de l’histoire, qui constitue une tragédie humaine tant les guerres et les révolutions font rage à cause du pétrole, les récentes tragédies irakiennes et libyennes l'attestant. 

La désinformation consiste ainsi à expliquer officiellement une vérité en la déformant dans le but de faire croire en son contraire. La plus emblématique porte sur les origines de l’humanité, dont l’histoire apparaît trouble et quasi inconnue. D'une part parce tous les textes anciens évoquent des interventions non humaines et extra-terrestres. D'autre part parce que le fait que nous soyons la seule planète habitée de l’univers est impossible statistiquement, alors qu’il en existe des milliers avec une atmosphère habitable appelées exoplanètes. Cela ne peut que légitimer le doute sur l’honnêteté de notre culture moderne en général, même si elle se drape dans une dignité savante et honorable.

Cf. En complément livres de l'écrivain, journaliste et philosophe Pierre Lance, spécialisé dans le recueil des découvertes scientifiques oubliées ou vilipendées. Il a publié différents tomes sous le titre "Savants maudits, Chercheurs Exclus" (voir liste ci-contre), qui relatent les déboires de certains scientifiques, pour la plupart méconnus, oubliés, attaqués en justice, ou encore volontairement décrédibilisés parce qu’ils remettaient en cause les dogmes et les croyances établis.

La leçon de l'anthropologie

Initiée au XIX° siècle sous l'influence des "évolutionnistes" tel Charles Darwin *, l''anthropologie a fini par prendre conscience que son propre regard était un outil de domination, et qu'elle n'était pas seulement née dans le colonialisme, mais qu'elle servait encore la cause coloniale par sa propre pratique. Ce que l'on a appelé "le langage neutre et supra-culturel de l'observateur" était en réalité un discours colonial et une forme de domination. Comment en effet être un observateur neutre alors que sa propre présence travestit les données ? La réalité qui se cache derrière le concept de chamanisme renvoie systématiquement le regard de l'anthropologue, quel que soit son angle d'approche.

Le salut identitaire, pour la discipline, consista à accepter qu'elle n'était pas une science, mais une forme d'interprétation. L'anthropologue et ethnologue français Claude Lévi-Strauss (1908/2009) lui-même en vint à dire : "Les sciences humaines ne sont des sciences que par une flatteuse imposture. Elles se heurtent à une limite infranchissable, car les réalités qu'elles aspirent à connaître sont du même ordre de complexité que les moyens intellectuels qu'elles mettent en œuvre. De ce fait, elles sont et seront toujours incapables de maîtriser leur objet". Car comment étudier rationnellement l'irrationnel ?

* Cf. Vérité civilisationnelle.

Or, et paradoxalement, proférer que seules l'observation et l'analyse peuvent être la voie vers la Vérité parce que "réelles" constitue une sorte d'"idéalisme mystique" qui s'arroge lui-même le droit de déclarer ce qui est Vrai ou non. La science s'est arrogé ce droit, le portant jusqu'à un matérialisme extrême qui crée des paradoxes ontologiques impossibles. De ce fait, la théorie du Big Bang, par exemple, est l'équivalent scientifique de la création ex nihilo par le Verbe de Dieu ! Depuis cet événement, tout dans le Cosmos est apparu à partir d'un "atome primordial" et d'une force inconcevable, sans rien conclure de l'origine de l'atome primordial ou de la force explosive ni de la façon dont ils sont "apparus" au départ. Il en découle que nous venons du néant, appelés à retourner au néant, et entre les deux rien n'a d'importance excepté ce que les scientifiques (y compris les sociologues, psychologues, anthropologues, etc) déclarent être la  "bonne manière" de voir les choses. Provocation ultime, le post-modernisme prétend que la Raison pure, fondée sur le scepticisme cartésien radical, et la science, sont des idéologies au sens nietzschéen ou marxiste, soit de simples mythes créés par l'homme. Nous sommes vraiment dans le néant d'une existence sans aucun sens, tous les jugements de vérité existant au sein d'un contexte culturel confinant au relativisme.

C'est ainsi que l'indépendance comme la liberté, qui sont des idéologies occidentales (tout comme la raison et la science),  servent à coloniser des cultures étrangères (Vietnam, Irak, Afghanistan...) ou à dominer les femmes. Il n'y a de ce fait aucune vérité éternelle, aucune expérience humaine universelle, aucun droit humain universel, aucun récit primordial du progrès humain. Si la vérité peut exister indépendamment de la conscience humaine, il n'y a aucun moyen objectif de la déterminer, aucun moyen objectif à partir duquel affirmer une moralité et une gouvernance bonne et juste. Les catégories mâle/femme, masculin/féminin sont construites culturellement et/ou de manière idéologique, les rôles propres au genre sexuel étant culturellement relatifs dans toutes les cultures et tous les contextes. Quant au "moi" psychologique et de ce fait désacralisé, il est un mythe et en grande partie un agglomérat d'expériences sociales et de contextes culturels. Autrement dit, il est une idéologie.

Au final, il semble bel et bien que la cosmologie de notre civilisation telle qu'établie à travers la pensée scientifique soit profondément viciée, compte-tenu la société viciée qu'elle a produite !

Cf. Livres de l'auteure docteur en philosophie Jane Flax Thinking Fragments : Psychoanalysis, Feminism and Postmodern­ism in the Contemporary West ("Fragments de réflexion : Psychanalyse, féminisme et postmodernisme dans l'Occident contemporain"), de Lester Faigley Fragments Of Rationality ("Fragments de rationalité"), et de l'historien britannique Norman Rufus Colin Cohn (1915/2007) "Cosmos, chaos et le monde qui vient : Du mythe du combat à l'eschatologie" paru en 1993.

 

L'initiation

"Il semble que, comme nous l'enseignent les grands maîtres, le moment de l'initiation véritable est tout sauf un moment d'illumination. L'initiation, ce n'est pas quelqu'un qui vient nous montrer la réalité. Ce n'est pas voir l'univers comme Un. L'initiation c'est voir le soi comme un menteur qui se nourrit des autres. C'est mesurer le soi à l'aune de la vérité. C'est voir que le Prédateur (l'ego-mental) se nourrit du soi, et que le soi se nourrit des autres et propage l'infection à tous ceux qu'il prétend aimer et qui veut aider. L'initiation n'est pas un glorieux déversement de vie, d'amour et de larmes face à la beauté et l'unicité du monde.

C'est la terreur à l'état pur. C'est la descente aux Enfers, la descente chamanique* dans le monde souterrain, pour lutter contre les démons. C'est le démembrement du corps, le décollement de la chair, le dépouillement jusqu'à l'os, suivis de la reconstruction du soi sur une autre fondation – une fondation de vérité spirituelle.

Si je pouvais vous faire comprendre cet Enfer, cette sensation, ce test solitaire au cours duquel l'âme est pesée, par le soi, finalement et complètement, et vue par ce qu'elle a vraiment fait, vous verriez à quel point la vérité nous fait défaut, en raison de toutes les croyances inculquées et promulguées par la Matrice, et soigneusement entretenues par nos émotions et par les tromperies du prédateur interne qui nous convainc que nous sommes "bons" et "purs", que tout est "Un".

Effectivement, on voit qu'il y a bien une "unité", mais on voit aussi que l'aspect de Dieu qui est vécu à ce niveau de réalité est la gueule noire et béante du Service De Soi qui aspire et dévore tout. On voit que le véritable Amour n'est guère manifesté – ou si peu – à ce niveau d'être. On voit que toutes nos illusions sur la bonté, la vérité et la beauté sont des mensonges. Ce sont des masques dissimulant la prédation. Et cette initiation est si horrifiante que peu y survivent."

 Laura Knight Jadczyk - Auteure états-unienne - L'Onde Tome 5 - page 353

* Le "chamanisme" est un terme inventé par les premiers anthropologues pour classer les pratiques les moins compréhensibles des "primitifs." Le mot "chamane" ou "chaman" est d'origine sibérienne, avant d'avoir été étendu. Dans la langue toungouse, un saman est une personne qui bat un tambour, entre en transe et guérit les gens. 

La pensée unique a une fonction sociale stabilisatrice, expliquant qu'elle est partagée par une immense majorité d'individus. Face à l’angoisse de l’inconnu, accepté comme une fatalité, il est comme logique de se créer collectivement une fausse vérité rassurante estampillée du label scientifique et idéologique officiel. Toucher à ce statu quo est faire prendre le risque du déséquilibre à toute une population dormant sur un plancher provisoire, et dont l’histoire nous montre la précarité. Ainsi pour les autorités le remède possible serait pire que le mal ainsi institutionnalisé comme bien.

Ce chantage n’est rien d'autre que la justification du pervers manipulateur, justifiant ainsi le bon côté d’avoir à céder à sa proposition forcée jugée préférable pour la quiétude de l'ensemble. C’est la triste logique habituelle du "On n’a pas le choix", avec son corolaire du "laisser faire". 

La difficile quête de vérité

En ces temps marqués par l'écroulement d'un système profondément vicié à bout de souffle, qui s'accroche par tous moyens à son emprise sur les esprits, les représentants de l'establishment institutionnel brandissent désormais à tout bout de champ par leurs relais médiatiques inféodés des diatribes exaltées à l'encontre de celles et ceux à leurs yeux infectés par les théories qualifiées de complotistes ou conspirationnistes. Ils utilisent à cet effet les explications psychologisantes censées dénoncer ces esprits faibles sinon malades qui y souscrivent, même si incontestablement elles peuvent se révéler justes et pertinentes pour nombre d'individus. Tel l'illustre l'article intitulé "Un château de cartes qui s'écroule : ils sont sortis de l'engrenage complotiste" paru en décembre 2020 dans la version française du magazine en ligne américain Slate, lancée en 2009 par les journalistes Jean-Marie Colombani, Éric Leser et Johan Hufnagel, assistés de l'économiste Jacques Attali, célèbre conseiller des puissants dans leur gouvernance mondiale et libérale.

L'article met en scène des témoignages de conspirationnistes présentés comme repentis des théories fumeuses qui les avaient jadis séduits, jusqu'au jour où ils ont eu le déclic de la "saine" pensée libératrice de leur système cognitif jusqu'alors dysfonctionnant. En première ligne bien sûr l'univers soi-disant sulfureux de QAnon, mouvance présentée comme une nébuleuse conspirationniste pro-Trump selon laquelle le monde serait secrètement contrôlé par un groupe de satanistes pédophiles. L'article omet simplement de préciser que celle-ci relève d'une opération de contre-information pilotée par la CIA états-unienne... Mais bien sûr, dire ceci relève d'une théorie complotiste, soit le serpent qui se mord indéfiniment la queue ! D'autre part, l'article indique que "plusieurs travaux de recherche", sans en citer explicitement les sources comme les auteurs, ont montré que les gens se tournent vers le conspirationnisme lorsqu'ils se sentent anxieux ou désemparés, ayant besoin de retrouver une sensation de contrôle sur leur vie, ce qu'abondent des experts de la psyché et des croyances collectives, pour lesquels le besoin de sens et la détestation du hasard "nous" amèneraient à trouver les explications complotistes séduisantes parce qu'elles donnent réponse à tout.

Autre explication, le choc causé par le 11-Septembre 2001, qui sera relayé d'un point de vue franco-français par les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan, pour expliquer la montée en puissance de nombreuses thèses complotistes auprès du grand public, avec comme point d'orgue bien sûr la crise sanitaire de la Covid-19, et bientôt Covid-21 puisqu'en corrélation avec l'Agenda 21 de l'Organisation des Nations Unies, ce plan d'action pour le XXI° siècle adopté par 182 chefs d'État lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en juin 1992. Tout ce saumâtre composé n'aurait fait qu'exacerber la défiance de la population envers les autorités et leur discours officiel.

Incertitude et tentation de trouver des réponses simples à des questions complexes sont ainsi les explications mises en avant de la popularité des  théories du complot, balayant large les délires qui y sont associés : 5G, documentaire "Hold Up", chemtrails, contrôle de la météo, HAARP, le fait que l'on n'ait jamais marché sur la Lune, Rothschild, Coluche, Balavoine, John Lennon, Kennedy, Hillary et Bill Clinton, le "Pizzagate", "Blue Avians" et les aliens malveillants… Tout ce qui ne va pas dans le sens des explications officielles est mis dans le même sac, celui d'esprits faibles, anxieux, obsessionnels voire bipolaires et mus par un sentiment d'exclusivité comme de supériorité à même de booster l'estime de soi et de combler leur isolement, tout particulièrement au moment de l'adolescence, jusqu'à la prise de conscience salvatrice, guérison d'une psyché jusqu'alors "dénaturée" par le refus de la réalité imposée. Bref, il s'agirait d'un véritable lavage de cerveau, que nos sociétés modèles de transparence car démocratiques ne pratiquent bien entendu en aucune façon, gouvernées par des individus vertueux ayant éradiqué le mensonge comme l'intérêt particulier de leurs gènes.

En résumé, cet article constitue un vrai beau "foutage de gueule" dans ce retour présumé au réel, celui d'une conscience humaine contemporaine à même de célébrer par ses doctes représentants l'esprit des lumières conféré par de glorieux ancêtres révolutionnaires, et qui bien entendu ont fait couler le sang pour le bien commun... Si la colère gronde et qu'elle devient de plus en plus perceptible, c'est parce que les peuples de la planète sont dépités, qu'ils commencent à comprendre qu'ils ont été trahis par leurs dirigeants en qui ils avaient remis toutes leurs certitudes, ces mêmes élites tellement focalisées sur le matérialisme darwinien qu'elles ne peuvent concevoir leur faillite morale. Le complotisme est la réponse, le symétrique de l’illusion des puissants qui se prennent pour des démiurges alors qu’ils sont agis par des forces matérielles et historiques qui les dépassent, qui leur font croire qu’ils commandent alors qu’ils ne font qu’endosser les nécessités qui découlent à la fois des conditions objectives du système et de leur position dans ce système conçu par les maîtres artificiers occultes. Tout est sur-déterminé, ce qui produit une impression de complexité, cette dernière donnant la possibilité aux hommes de se faire passer comme conduisant les événements dont ils ne sont que les jouets. Il n’y a en l'occurrence pas de démiurges, il n’y a que des individus qui veulent tirer profit des situations et jouer le rôle, se faire passer pour le maître, alors qu’ils ne sont que de "pauvres" médiateurs entre le réel et nous. Et celui qui se prend pour le maître est encore plus étranger à lui-même, plus aliéné que nous ! C'est bel et bien le fait que les puissants soient des usurpateurs qui produit l’interprétation complotiste : "Ils veulent se faire passer comme dirigeant le monde, eh bien, disons alors qu’ils complotent." A un mensonge répond un autre mensonge, soit la monnaie de leur… fausse monnaie !

La leçon du Dr "They"* quant à la vérité...

Il y a tellement de désinformation concernant les OVNIS et les conspirations gouvernementales que le public ne sait plus distinguer le vrai du faux... Ce que les gens perçoivent comme la vérité est déformé et tourné jusqu'à ce que plus personne ne le sache ou ne s'en soucie. C'est l'histoire en boucle de notre fausse réalité, qui s'avance de plus en plus au-delà de l'irréel...

* Extrait de la série X-Files : Aux frontières du réel, série télévisée américaine de science-fiction en 218 épisodes diffusée entre 1993 et 2018 sur le réseau Fox.


Dr. They : "Je veux dire, à quand remonte la dernière fois où quelqu'un a admis avoir fait quelque chose dont il avait honte ? Même filmé, ou en train de le faire, ils disent simplement : "Eh bien, cela a été pris hors contexte".
Agent Mulder : "Je dois admettre que le peu que je sais de toi vient d'une vidéo en ligne plutôt douteuse."
DT : "Oh, tu as aimé ça ? Je l'ai faite. C'est ma nouvelle plateforme : "fausses nouvelles". C'est une présentation de faits réels, mais d'une manière qui assure que personne ne croira rien de tout cela".
M : "Dans quel but ?"
DT : "La fin amère. C'est pourquoi, lorsque j'ai appris que vous aviez enfin pris conscience de ma présence, j'ai eu la courtoisie professionnelle de vous rencontrer et de vous dire en personne que vous êtes mort. C'est mal sorti. (Rires) Je suis désolé. Je ne voulais pas vous faire peur. Je parlais de votre temps, agent Mulder, votre temps est passé."
M : "Ok. Alors, quel est, ou quel était mon temps ?"
DT : "Eh bien, c'est une époque où les gens de pouvoir pensaient pouvoir garder leurs secrets et étaient prêts à faire n'importe quoi pour qu'il en soit ainsi. Ces jours sont passés. Terminés. Nous vivons maintenant dans une ère post-couverture, post-conspiration. Nul doute que les enfants trouveront un slogan pour cela. "P.O.-co" ou quelque chose comme ça. Ils diront, comme, "Oh, c'est tellement P.O.-co." Ça te fera souhaiter d'être vraiment mort."
M : "Tant que la vérité se fait jour..."
DT : "(rires) Ils ne se soucient pas vraiment de savoir si la vérité est révélée, parce que le public ne sait plus ce que signifie "la vérité".
M : "Qu'est-ce que vous voulez dire ?"

DT : "Eh bien, je veux dire que personne ne peut plus faire la différence entre ce qui est réel et ce qui est faux."
M : "Il y a toujours une vérité objective, une réalité objective."
DT : "(rires) Et alors ? Je veux dire, vous prenez cet effet Mandela *. Eh bien, dans le temps, je ne serais jamais venu vous avouer que, oui, je peux changer la mémoire collective des gens. Et cela aurait signifié que je pouvais contrôler le passé. Et si c'est vrai, comme Orson Welles l'a dit un jour, "Celui qui contrôle le passé contrôle le futur".
M : "C'est George Orwell qui a dit cela."
DT : "Eh bien, pour l'instant, peut-être. Quoi qu'il en soit, le fait est que je peux vous dire tout cela, au grand jour, parce que peu importe qui est au courant. Ils ne sauront pas s'ils doivent le croire ou non."
M : "Pour être honnête, je ne crois rien de tout cela."
DT : "Eh bien, croyez ce que vous voulez croire - c'est ce que tout le monde fait de nos jours de toute façon. Vous ne faites que prouver mon point de vue, espèce d'idiot. (Rires) Mais, la divulgation complète, vous avez raison. Je ne peux pas contrôler l'esprit des gens. Même s'il s'avère que vous n'avez pas vraiment besoin de le faire. Tout ce dont vous avez besoin, c'est que des gens pensent que c'est possible. Et alors vous avez semé les graines de l'incertitude. Tout ce dont vous avez vraiment besoin, c'est d'un ordinateur portable.
M : "C'est donc de cela qu'il s'agit. La propagation de la désinformation en ligne ?"
DT : "Peut-être. Vous savez, notre président actuel a dit un jour quelque chose de vraiment profond. Il a dit : "Personne ne sait avec certitude."

M : "De quoi parlait-il ?"
T : "Quelle importance ?"

* Le "Mandela Effect" a été développé par l’auteure Fiona Broome dans son ouvrage "Real, Lies, or Memorex ?" paru en 2009. L’argument développé est qu’il aurait existé, dans les années 2000 à 2005 aux États-Unis tout au moins, la croyance collective que Nelson Mandela serait mort en prison dans les années 1980, alors qu’il reçut le prix Nobel de la paix en 1993, qu’il fut président de l’Afrique du Sud de 1994 à 1999 & qu’il a vécu jusqu’en 2013. Il caractérise en psychologie une fausse croyance ou faux souvenir partagé par un certain nombre de personnes à travers le monde.

Cf. Meik Wiking, "L’art de se créer de beaux souvenirs".

C'est ainsi que la philosophie est la science, le savoir véritable et authentique (epistémè), par exemple chez les philosophes grecs comme Platon ou Aristote, en tant qu’elle se donne pour projet d’atteindre le monde des Idées éternelles, immuables, afin d’échapper au monde trompeur et corruptible des apparences, de l’illusion et de l’erreur. Tel est le sens de l’allégorie dite de la Caverne de Platon, qui voit les malheureux prisonniers décrits par Platon enchaînés, pieds et mains liés, tournés vers le mur du fond de la caverne, sur lequel se reflètent des ombres, produites par des personnages qui, à l’extérieur, passent devant l’ouverture de la grotte, et portent sur leurs épaules des figurines représentant toutes sortes d’animaux ou autres personnages. Ces prisonniers entravés ne peuvent alors que confondre les ombres portées sur le mur du fond de la caverne avec la véritable réalité, les "modèles" portés par les personnages évoluant à l’extérieur.*

Ces prisonniers ne sont autres que nous-mêmes, ordinairement esclaves de notre corps, de nos penchants, de nos désirs sensibles, de notre fascination pour les choses du monde qui nous entoure. Nous ne comprenons pas d’emblée que le monde sensible, le monde de la perception dans lequel nous baignons n’est que le royaume des ombres, un monde de simulacres, d’apparences et de faux-semblants. Nous prenons pour réalité ce qui n’en est que l’apparence trompeuse, l’ombre portée. C’est donc à sortir de la caverne, avec l’aide des philosophes - les humains de sagesse -, que nous devons nous employer, dans un travail d’arrachement au monde du corps et des choses qui ne peut connaître de fin.

Et c’est la raison pour laquelle le développement de la science est orienté vers un terme ultime, situé à l’horizon de sa progression, dont elle tente de s’approcher asymptotiquement, mais dont elle sait aussi qu’elle ne l’atteindra jamais. Le progrès de la science est indéfini, inachevable, et la condamne à un effort d’approximation interminable.

 

L'initiation à la Vérité au sein de la Matrice falsifiée, corrompue par ses Maîtres-artificiers, est de ce fait un art, celui consistant à devenir Soi par l'acceptation de Ce Qui Est, soit Sa version la plus élevée. Aussi, quelle que soit la voie empruntée, elle requiert une discipline, celle de l'écoute de sa voix intérieure. Cette dernière délivrera toujours l'information juste, nécessaire à l'évolution de la conscience en l'état. C'est ce qui se nomme l'intuition.

 

De l'intuition

L'intuition est la compréhension transparente, authentique, non pervertie de la "Loi de l'UN", l'atome originel créateur explicatif de l'univers ("uni vers"). Elle découle du subconscient, relié au champ morphogénétique cosmique *, capable de percevoir par les informations vibratoires ou ondulatoires transmises le stade pré-plasmatique de notre réalité avant qu'elle ne se densifie de par les lois physiques (gravité et électromagnétisme) pour se réaliser. Ce stade correspond alors aux probabilités réalisables ou réalisées sur d'autres lignes potentielles de notre existence, l'être humain étant multidimensionnel. Lorsque ces probabilités se réalisent, l'intuition devient alors prémonition, qui se définit comme l'avertissement inexplicable de nature parapsychique faisant connaître un évènement à l'avance ou à distance.

Parvenant d'abord au "Soi intérieur", la supraconscience, ces informations sont ensuite reflétées par leur densification dans notre réalité, et ce sous l'effet de l'augmentation de leur masse découlant de l'énergie de notre attention -"a-tension" -. Grâce aux lois de gravitation, elles peuvent se réaliser, puisque ayant été décryptées lorsque nous les "lisons", observons ou voyons par notre conscience de 3ème densité de réalité.

C'est bel et bien lorsque la conscience observe ou décrypte son environnement de "3-D" que la matière s'y trouvant devient énergie psychique, celle-ci devenant alors perceptible comme réalité post-plasmatique constitutive du rideau dimensionnel matérialisant le contour ou la limite de notre bulle de perception. Et, de l'autre côté de ce rideau dimensionnel (la "4-D"), la perception se reconvertit en énergie psychique, elle-même se figeant sous forme de matière, soit la réalité pré-plasmatique.

Si dans notre réalité tri-dimensionnelle la perception est limitée, c'est que la puissance du champ magnétique est limitée par le génome humain, amputé de nombres de ses brins ADN originels afin de pouvoir expérimenter la matière placée sous la coupe des "Forces involutives". Cette programmation génétique détermine ainsi ce que l'individu a le droit de voir, en règle générale un environnement qu'il s'attend à voir. Seuls certains rêves déclenchés ou guidés par les entités des densités supérieures permettent d'élargir le champ de perception.

* Le champ morphogénétique ou "champ morphique", "champ de forme", définit un champ hypothétique (en l'état de la science physique) qui contiendrait de l'énergie ou de l'information sans être constitué de matière (atome, électrons, etc.). Celle-ci est transmise par résonance au canal du subconscient, avant que de parvenir (ou non) au conscient de l'être humain selon son état d'éveil. Sa racine constitutive vient de Morphée, qui est, dans la mythologie grecque, une divinité des rêves prophétiques...

 

De la démarche scientifique spirituelle

Une expérience reproduite conduit-elle toujours au même résultat ? Toute personne engagée dans une démarche spirituelle sait que chaque être humain est unique (singularité, singulier). Il en découle que contrairement à l'affirmation scientifique courante qui prétend qu'une expérience, pour être réelle doit pouvoir se reproduire avec le même résultat dans les mêmes circonstances, la spiritualité sait bien qu'il n'y a jamais deux expériences identiques. Le simple fait de répéter une même expérience sous-tend que le moment n'est pas le même dans le temps. Il en découle que cause et effet, action et réaction, ne sont jamais au rendez-vous dans exactement les mêmes paramètres. Les différences, aussi minimes soient-elles, font que jamais les scientifiques ne pourront répéter la même expérience dans les mêmes conditions.

Aussi perdre sa singularité, petit bout de corridor commun entre la science et la spiritualité, c'est devenir mouton ! C'est pourquoi les deux mondes seront toujours inconciliables, car ils n'utilisent pas les mêmes outils, malgré qu'ils parlent souvent de la même réalité, sauf qu'elle est perçue sous des angles différents. "Rendez à César ce qui est à César (à la matière ce qui est matière) et à Dieu ce qui est à Dieu" dit l'Initié sage.

"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent."

 Albert Einstein

 

C'est pourquoi nul(le) n'a raison. Il est porteur d'une part de vérité, qui s'additionnant, complète progressivement la mosaïque constitutive de l'Unité. Nous pouvons ainsi convenir et nous satisfaire de ce qui nous a été et nous est enseigné. Acceptons alors simplement qu'une autre lecture, différente, est tout aussi juste. Nous pouvons rechercher inlassablement ce qui est dissimulé. Acceptons alors que nous puissions être manipulé par la Matrice par ses faux indices distillés. La clé est bien l'acceptation de la prédation qui nous asservit et nous domine, non parce qu'elle est juste, mais parce qu'elle est initiatique à notre libération intérieure.

A force de ténacité et de persévérance, la réalité que nous découvrons peut dépasser largement la fiction la plus inventive, et mettre tellement en danger la stabilité publique que nous comprenons enfin pourquoi les autorités investissent autant pour masquer la vérité. Notre monde terrestre est en effet comme un gigantesque "Luna-park" artificiel dans lequel est vaporisée volontairement l’illusion d’une réalité dite à tort naturelle. Pour que ça fonctionne, les accès à sa direction comme à ses coulisses sont non seulement strictement interdits au public, mais entrainent la mort immédiate, au propre comme au figuré. Tous ceux qui en témoignent doivent aussitôt être neutralisés dès qu'ils atteignent un certain auditoire...

Pour autant, nous ne connaîtrons jamais en notre état limité la Vérité. Mais si nous savons simplement demander à notre Soi supérieur par notre Âme unifiée sa guidance bienveillante, elle ne peut que nous conduire à la paix intérieure, préalable à notre changement de dimension de réalité*.

* Cf. Fin de cycle (2) La guidance éclairée de sa vie.

De la persévérance, ou le mythe de Persée

Si l'étymologie latine première de persévérer - perseverare - entend l'effort (per = par et severus = sévère), la langue des oiseaux permet d'en livrer le sens profond, "percer" - Persée - auquel s'ajoute verare en latin signifiant "dire la vérité". Persée est ce(lui) qui exprime la vérité pour l'avoir percée...

Le mythe de Persée est un conte alchimique*, celui du petit-fils du roi d'Argos, né dans le secret car censé tuer son grand-père suite à un oracle fait à ce dernier. Ignorant son destin, il se voit confier par le roi Polydecte de l'île où il vit la mission de chercher le repaire des trois Gorgones, divinités primordiales, et de ramener la tête de Méduse (image 2), la seule mortelle et la plus dangereuse, car pétrifiant du regard celui qui la regarde (l'hypnose du prédateur archontique). Aidé par les outils offerts par Hermès (la Connaissance) et Athéna (le Féminin sacré) - le casque, le bouclier, les sandales ailées, la besace pour y contenir la tête -, il parvient à couper la tête de Méduse (le dragon vert), son sang (le dragon rouge) donnant naissance à Pégase le cheval ailé (voie de sortie de la Matrice entropique). Sur le chemin du retour, il sauve la Princesse Andromède offerte en sacrifice à un serpent de mer dont il tranche la tête (fusion des polarités masculine et féminine). Participant à un concours d'athlétisme, le disque qu'il lance tue accidentellement son grand-père Acrisios se trouvant dans la foule (mort symbolique de la "père-version", le masculin entropique oppresseur).

Le message livré par le mythe est que le chercheur de vérité - Persée - est poussé à sa libération par l'appel de sa supraconscience (l'Esprit) qui le protège, et par la force de vie qui réside en lui, source de courage pour qui sait transcender la peur. Tous deux lui confèrent la force de percer le voile des illusions (l'hypnose de Méduse) et de le trancher par la lame acérée de l'épée (l’Âme unifiée), afin de restituer la Vérité, soit la vision claire de sa bulle de perception par la protection de son 3ème œil (le casque), l'effet miroir (le bouclier), la capacité d'élever son point de vue à l'objectivité (les sandales ailées), la capacité de contraindre les limitations involutives (la besace contenant la tête de Méduse). En élargissant sans cesse la trouée, en forant avec persévérance le tunnel, il peut alors emprunter le passage du vortex temporel (image 8), le trou de ver qui mène de l'autre côté vers la Nouvelle Terre*².

Le mythe de Persée, que l'on retrouve dans la chrétienté avec Perceval (le conte du Graal), constitue bel et bien la quête "chamanique" des forces involutives du "Service de Soi", cachées en soi, et leur transmutation en forces de lumière évolutives, le mode "Service d'Autrui". 

* Cf. Le chemin alchimique.

Cf. Fin de cycle (2) La guidance éclairée de sa vie.

 


L'alignement sur la Vérité

Nous pouvons en déduire que la Réalité est basée sur une structure de nature ternaire, déterminée par l'action de trois principes : la source de ce qui est encore non-connaissance, la révélation de la connaissance par la puissance de la lumière qui apparaît, et son extra-génération sous l'effet de la puissance de la lumière. Si le contraire d’une déclaration correcte est une déclaration fausse, le contraire d’une vérité profonde peut très bien être une autre vérité profonde. Les Lois des Contraires mènent parfois à une Divine Dichotomie. C'est bien le champ du subjectif, du transcendantal, du spirituel, qui constitue le socle fondamental des valeurs fondamentales de sa relation à la vie et de son sens ultime. Il nous conduit à remettre toujours en question notre vérité que nous croyons la plus élevée pour exprimer ce qu'il y a de meilleur en nous. Tout ce que nous sommes capable d'imaginer peut être vrai. En étant le serviteur de l'intime vérité de notre cœur, nettoyé du formatage imposé par les manipulations qui nous limitent, la vie s'incline devant nous.

Vies terrestres invisibles : quelle vérité ?

L'éducation de l’être humain a été/est faîte par d'autres humains coupés de l’Intelligence universelle, autrement dit de leur supraconscience, le moment n'étant pas encore venu pour y accéder. De ce fait, son éducation est totalement horizontale, ce qui l’empêche de savoir et de connaître les Lois universelles qui régissent Ce Qui Est. Il en découle que si un humain parle à un humain sans savoir, et ce d'autant plus s'il est professeur, ce que recevra l'humain en guise d'enseignement ne sera pas de la Connaissance, mais une forme d’éducation quelconque. Et lorsque cette éducation se multiplie et affecte pendant des siècles et des siècles toute une humanité, il est évident que quelles que soient les conditions de l’involution ou de l’évolution de l’être humain, il ne peut jamais être totalement Ce Qu’il Est. Il est dans l'incapacité de comprendre et de voir les Mondes Invisibles, comme de se servir de l’énergie de ces Mondes Invisibles pour opérer sur le plan matériel et transformer sa vie ou la matière. Il ignore en effet que tous les royaumes de la Terre - le minéral, le végétal, l'animal et l'humain - sont contrôlés par d’autres plans invisibles. Ce n'est que lorsqu'il est dans l’éther qu'il peut rencontrer ces intelligences et parler avec elles, pouvant alors devenir maître de la nature.

Cette coupure avec la Connaissance source de Vérité est d'autant plus problématique que le royaume humain est placé sous la gouvernance d'intelligences très négatives - les Forces des Ténèbres -, ce qui n'est pas le cas des autres royaumes placés sous la coupe d'intelligences très positives. Sa dépendance au plan de l'astral - le Monde des Morts - a sa raison d'être : expérimenter la matière viciée pour d'autant mieux servir les Forces de Lumière une fois celle-ci assimilée et transcendée. Encore faut-il qu'il se réveille à Qui Il Est, et entreprenne la transmutation de ses mémoires viciées avec discernement*. Il est pour ce faire aidé par les intelligences positives, bénéficiant tout particulièrement de carrefours temporels permettant une élévation énergétique. Alors seulement peut-il envisager la sortie de la Matrice asservissante*², et fusionner avec   l’Intelligence Universelle. En restant en contact avec des Forces ou des entités qui ne sont pas évoluées, et qui font tout pour empêcher l'éveil de conscience, il est en grave danger, dans l'incapacité de s'extirper du Royaume des morts-vivants et de son cortège de litanies comme de souffrances. Ceci entend que tant qu’il a de l’orgueil, prisonnier de son intellect - l'égo-mental -, il ne peut pas se permettre de croire qu’il y a derrière sa vie matérielle physique quelque chose d'essentiel, de très substantiel, de très réel, la Réalité !

* Cf. Le chemin alchimique & Le chemin de l'Ascension.

Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

Des Lois cosmiques, ou la Table d’Émeraude d'Hermès

La Tabula Smaragdina, la "Table d'Émeraude", est un célèbre "codex" alchimique (cahier formé de pages manuscrites reliées ensemble en forme de livre) attribué à Hermès Trismégiste, dit le "Trois fois grand", à qui revient la paternité de l’alchimie *. C'est à ce personnage mythique de l'Antiquité gréco-égyptienne (il y a environ 5 200 ans) qu'ont été attribués un ensemble de textes appelés Hermetica (les plus connus sont le Corpus Hermeticum et la Tabula Smaragdina, soit la Table d’Émeraude), recelant les clés de compréhension des Lois universelles qui nous régissent.

* Cf. Le chemin alchimique.

C'est notre existence dans le monde onirique, semi-physique, qui nous permet d'explorer le champ des possibles et d'informer en retour notre existence sur le plan physique. Les intuitions comme les rêves sont des intrusions dans notre conscience habituelle, qui témoignent de l'énergie créatrice. Plus encore, elles modifient notre constitution physique elle-même, c'est-à-dire les cellules qui la constituent par un champ électrique considérablement dense. Si l'esprit est une onde, une information, il est alors possible que les rêves soient une manière de ré-informer la conscience pour éviter la poursuite de sa fragmentation découlant de la prédation psycho-émotionnelle réalisée. C'est pourquoi la fonction des rêves intervient dans le processus de guérison comme dans l'évolution biologique elle-même.

Aussi la dimension médiatrice de l'âme par le biais de l'énergie d'observation et de la réalité des futurs probables est déterminante, la fonction d'imagination qui lui est liée produisant ou non l'harmonie et l'ordre de son vécu par l'équilibre biologique, psychique et sociologique. C'est bel et bien l'équilibre entre l'inspir et l'expir de l'être qui est le gage de sa créativité, inextricablement associée à un dynamisme évolutif entre deux polarités*, celui-ci devant s'inscrire dans un contexte moniste où les innombrables interactions remplacent la causalité à sens unique, typique des hiérarchies abstraites ...

* Cf. La dualité décodée.

 

La Vérité est lumière

Saint Augustin - Cliquer pour agrandir
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"Ne t'en va pas au dehors, rentre en toi-même; au cœur de la créature habite la vérité."

Augustin

 

Né en 354 à Thagaste en Numidie (aujourd'hui Souk-Ahras, en Algérie, près de la frontière tunisienne), Augustin est un Romain d'Afrique. Sa langue maternelle est le latin. Très influencé par le platonisme dont les textes l’auraient conduit à se convertir au christianisme, il est un des fondateurs de la théologie chrétienne. 

Il n’est donc pas surprenant de retrouver chez lui la relation établie par Platon entre la lumière et la vérité, qu’il transmettra ensuite à toute la tradition chrétienne des siècles suivants dans son œuvre immense (cent treize livres, deux cent dix-huit lettres, plus de cinq cents sermons) qui jouera un rôle majeur dans l'élaboration et la définition de la doctrine chrétienne qu'il s'agisse du péché originel ou de la théorie de la liberté et de la grâce. Il y a selon lui un parallèle évident entre le prologue de l’évangile de Jean qui proclame que le Christ est la lumière du monde qui éclaire tout homme et la lumière du bien absolu dont parle Platon. Il forge ainsi la notion chrétienne de "bon Dieu". Augustin a écrit que, soutenue par la grâce de Dieu, l’âme du croyant est éclairée par la lumière du Christ qu’il appelle le "maître intérieur". Cette lumière révèle tout le savoir nécessaire au salut de l’âme. Le Christ, comme le bien chez Platon, illumine de l’intérieur l’âme fidèle.

 

La lumière joue également un rôle cosmologique considérable d’après Augustin. Dans son commentaire du récit biblique de la création, Augustin souligne avec enthousiasme que la lumière est créée au moment où Dieu parle pour la toute première fois. La parole divine est lumière du monde, une lumière qui sort la matière des ténèbres du chaos, qui lui donne ses contours. C’est au moment de créer la lumière que Dieu parle pour la première fois. Pourquoi n’est-ce pas par sa parole qu’il crée le ciel et la terre ? Augustin répond que la matière brute est trop informe pour avoir quelque rapport avec la parole divine. Autrement dit, la matière informe n’a pas la dignité ontologique nécessaire pour prendre la parole divine comme modèle, alors que la lumière est le reflet sensible de la divine parole. La parole de Dieu crée la lumière, car la lumière est l’image sensible de l’intelligence divine, d’où son identification avec la vérité dans l’évangile de Jean.

 

Clairement identifiée à la lumière, la parole divine joue le même rôle chez Augustin que le bien chez Platon : elle est à la fois source de l’être et source de son intelligibilité. L’esprit qui connaît la vérité est comme l’œil qui voit les corps : "connaître est pour l’esprit ce que voir est au sens". Comme le Soleil est la source de la lumière sensible qui rend visibles les corps, Dieu est la lumière spirituelle qui fait connaître les vérités ultimes. Dans l’esprit d’Augustin, l’âme est à Dieu ce que la Lune est au Soleil et la lumière est au corps ce que Dieu est à la vérité. La vraie lumière est la lumière divine qui éclaire l’esprit, la lumière du Soleil n’est qu’une imitation de celle de Dieu. Ce n’est pas Dieu qui éclaire comme le Soleil, mais le Soleil qui fait comme Dieu. C’est pourquoi le Soleil et la Lune sont créés après la lumière dans le récit de la Genèse. On peut donc dire en ce sens que la métaphore de la lumière est en fait une métaphysique de la lumière.

 

En route vers une nouvelle science

La science matérialiste semble bel et bien dépassée aujourd’hui, nécessitant une ouverture des esprits scientifiques vers une meilleure compréhension de l’esprit comme un aspect majeur de la fabrique de l’univers. C'est tout l'enjeu de la science post-matérialiste, appelée à s'établir par nombre de manifestes. La vision du monde scientifique moderne ne peut plus reposer sur des postulats étroitement associés à la physique classique et constitutifs d'un dogme, comme l’idée que la matière est la seule réalité, ou le réductionnisme, notion selon laquelle les choses complexes ne peuvent être comprises qu’en les réduisant à l’interaction de leurs parties ou à des choses plus simples ou fondamentales telles que des particules matérielles.

 

C'est cette dominance quasi absolue du matérialisme dans le milieu académique qui a étouffé les sciences et entravé le développement de l’étude scientifique de l’esprit et de la spiritualité. La foi en cette idéologie, comme cadre explicatif exclusif de la réalité, a amené les scientifiques à négliger la dimension subjective de l’expérience humaine. Cela a conduit à une conception fortement déformée et appauvrie de nous-mêmes et de notre place dans la nature. Or la science est d’abord et avant tout une méthode non dogmatique et ouverte d’acquisition de connaissances au sujet de la nature, basée sur l’observation, l’investigation expérimentale et l’explication théorique de phénomènes, ce qui a permis à nombre de physiciens à l'esprit libre de découvrir depuis la fin du 19e siècle des phénomènes qui ne pouvaient être expliqués par la physique classique. Il en a découlé cette nouvelle branche de la physique appelée mécanique quantique (MQ), pour laquelle les atomes et les particules subatomiques ne sont pas réellement des objets solides, n’existant pas de manière certaine en des endroits et des temps définis. Qui plus est, les particules observées et leur observateur sont liés, la conscience de ce dernier étant vitale pour l’existence des événements physiques mesurés. Les événements mentaux peuvent influencer le monde physique, ce que montre des études en psychologie à travers la valeur explicative et prédictive des processus mentaux subjectifs (croyances, buts, désirs, attentes...). Quant aux travaux en psycho-neuro-immunologie, ils indiquent que les pensées et émotions peuvent grandement influencer l’activité des systèmes physiologiques (immunitaire, endocrinien, cardiovasculaire...) connectés au cerveau. Enfin, les études de neuro-imagerie portant sur l’autorégulation émotionnelle, la psychothérapie et l’effet placebo, démontrent que les événements mentaux affectent significativement l’activité du cerveau.

 

Cette étude des soi-disant "phénomènes psi" indique bel et bien que nous pouvons recevoir de l’information significative sans l’utilisation des sens ordinaires, d’une manière qui transcende les contraintes habituelles d’espace et de temps. Elle démontre également que nous pouvons mentalement influencer à distance des appareils physiques et des organismes vivants (incluant les êtres humains), tout comme que l’activité mentale d’individus éloignés peut être corrélée de manière non-locale, ne se dégradant pas avec une plus grande distance et semblant immédiates, simultanées. Les phénomènes psi sont tellement communs qu’ils ne peuvent plus être vus comme anormaux ou des exceptions aux lois naturelles, comme l'activité mentale consciente expérimentée durant un état de mort clinique induit par un arrêt cardiaque (elle est appelée "expérience de mort imminente" - EMI). De leur côté, des études en laboratoire dans des conditions contrôlées indiquent que des médiums (individus affirmant qu’ils peuvent communiquer mentalement avec des individus décédés) doués peuvent parfois obtenir de l’information hautement précise au sujet de personnes décédées, cela s’ajoutant aux autres évidences supportant l’idée que l’esprit peut exister séparément du cerveau.

 

Si nombre de scientifiques et philosophes matérialistes refusent de reconnaître ces phénomènes parce qu’ils ne s’intègrent pas à leur conception exclusive du monde, leur attitude est contraire au véritable esprit d'investigation scientifique, selon lequel toutes les données empiriques doivent être considérées. Les données qui ne sont pas compatibles avec les théories et croyances des scientifiques ne peuvent être rejetées a priori. Un tel rejet appartient au domaine de l’idéologie, pas à celui de la science.

C'est pourquoi le paradigme scientifique post-matérialiste ne cesse de progresser, celui pour lequel l’esprit représente un aspect de la réalité tout aussi primordial que le monde physique. Il joue un rôle fondamental dans l’univers, ne pouvant être dérivé de la matière et réduit à quelque chose de plus basique. Il constitue en réalité l'aspect central de l’existence humaine, source de dignité dans l'expression de la souveraineté existentielle de l'être humain par l'encouragement des valeurs positives que sont la compassion, le respect et la paix.

En mettant l’emphase sur la connexion intime entre nous-même et la nature, le paradigme post-matérialiste promeut la conscience environnementale et la préservation de notre biosphère. Il est la pierre angulaire de la santé et du bien-être, ce qui constituait l'enseignement des sociétés de l'Antiquité à leurs initiés. En quelque sorte le retour aux sources !

Concilier Science et Foi

Cette conciliation repose sur quatorze postulats :

- la science confère la force et éclaire le chemin de l'être humain; tandis que la foi fait naître dans les cœurs l'espérance et l'enthousiasme;

- la science permet de fabriquer la machine, la foi dessine l'objectif de celle-ci;

- la science pousse à la vitesse, la foi détermine la direction;

- la science est la force, la foi est une volonté saine;

- la science découvre ce qui existe, la foi ce qu'il faut faire;

- la science est une révolution extérieure, la foi une révolution intérieure;

- la science transforme le monde en un monde humain, la foi le dote d'une âme humaine;

- la science élargit horizontalement le cadre de l'existence de l'être humain, la foi rehausse verticalement le niveau de cette existence;

- la science fait la nature, la foi fait l'homme;

- la science et la foi confèrent toutes deux la force à l'être humain, mais alors que la première lui confère une force "séparée", la foi lui confère une force "reliée";

- la science est une beauté, la foi aussi. Mais la première est la beauté de la raison, la seconde est celle de l'âme. La première est la beauté de la pensée, la seconde, celle des sentiments;

- la science et la foi sont toutes deux sécurisantes, mais la science est la sécurité extérieure et la foi, la sécurité intérieure;

- la science protège l'être humain des maladies du corps et des désastres naturels, la foi le prévient des maladies et des complexes psychologiques;

- la science concilie le savoir et l'être humain, la foi concilie l'homme et son âme.

 

"Toute personne s'intéressant sérieusement à la science, quel que soit le domaine, lira les inscriptions suivantes sur la porte du temple de la connaissance: "Crois." La foi est une caractéristique dont ne peut se passer un scientifique."

Max Planck, physicien allemand fondateur de la physique moderne

Au-delà du jour et de la nuit

En toute chose il y a ces deux pôles. Ils expriment les deux aspects de la création : activité et repos, pensée et rêve, vie extérieure brillante et vie intérieure émotive. Toute puissance, toute civilisation voulant ignorer l'une ou l'autre est vouée à l'échec. Il ne suffit pas à un être pour être complet d'avoir le brillant du soleil, de rayonner sa puissance, d'extérioriser sa pensée. Il faut avant que cette pensée soit vécue de manière intérieure, qu'elle trouve son expression dans le calme et la solitude de la vie intérieure. Toute pensée qui n'est pas passée par une matrice lui ayant donné forme ne peut que rester imparfaite, floue, imprécise. Elle peut briller, mais sans atteindre une profondeur vraie. Rien ne peut se construire si le masculin et le féminin ne s'associent. C'est la loi d'équilibre.

 

 

En ne se donnant pas la peine de rechercher la Connaissance* source de Vérité, notre civilisation contemporaine reste désespérément immergée dans un océan de mensonges, de propagandes et de désinformation, tout particulièrement accentué en cette fin de cyclicité civilisationnelle. Elle perd de ce fait de l'énergie constitutive du Vivant - la Vérité -, et, en quelque sorte sur le plan physique, elle perd de la masse, de la densité positive, découlant de cette dissipation d'énergie psychique imaginative qui devrait provenir de la maîtrise de ses propres pensées - la supraconscience -, non celles professées par autrui, nos "maîtres esclavagistes". Seule l'inversion de son spin, phénomène de torsion grâce aux propriétés des particules atomiques, lui permettrait de densifier "sa propre réalité" dans une configuration évolutive, et non plus involutive, négative. C'est cette réalité qu'elle doit imaginer pour l'inventer dans un premier temps, avant de la "densifier" elle-même pour qu'elle devienne vérité.

C'est cette perte de l'énergie psychique humaine par son manque d'attention (l'intention inventive) à son milieu de vie, qui explique que la masse de son biotope (milieu biologique présentant des conditions de vie homogènes) a commencé à s'estomper, affaiblissant progressivement le champ magnétique de l'ancienne Terre et accélérant les cycles temporels accompagnés de leurs fameux cataclysmes de la "fin des temps"*² par les fréquences de résonance vides ou nulles de ce psychisme vicié. Elle introduit l'émergence de la sixième race humaine pour celles et ceux qui ont réussi leur processus d'individuation*³, et conduit celles et ceux demeurant asservis aux illusions de la matière terrestre à la Mort dans les peurs et les souffrances.

* Cf. Qu'est-ce que la Connaissance ?

Cf. Fin de cycle (2) La guidance éclairée de sa vie & Vérité climatique.

*³ Cf. Processus de transformation de conscience.

 

"Une vérité superficielle est un énoncé dont l'opposé est faux ; une vérité profonde est un énoncé dont l'opposé est aussi une vérité profonde."

 Niels Bohr - Physicien danois, prix Nobel 1992

 

"Dans le chaos des superstitions populaires, il y eut toujours une institution qui empêcha l'homme de tomber dans un entier abrutissement ; ce fut celle des Mystères."

Voltaire - Philosophe et écrivain français (1694/1778)

 

 "Il n'y a pas de religion (ou de Loi) plus élevée que la Vérité."

Devise des Mahârâjahs de Bénarès

 

 

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